C’était une nuit comme on n’en connut pas depuis cent mille nuits, une nuit de fer, une nuit de sang, une nuit… une sirène hurle…
Regardez là, la République,
elle tremble sur son socle de pierre,
près du boulevard Voltaire.
Les hommes avaient encore le goût
De rire, de se moquer de tout
Leurs pairs, leurs devins, leurs divas
Ils les croquaient dans un éclat
Paris avait cet avantage
D’avoir la vie en apanage… alors
Les loups, ououh ! ououououh !
Les loups étaient loin de Paris
En Irakie, et en Syrie
Les loups étaient loin de Paris
J’avais confiance pour notre enfance
Les loups étaient loin de Paris
Mais dans un janvier de folie
Ils croquent les gars de Charlie
Et transforment en champ de bataille
Un hyper cassé de mitraille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s’en viennent la nuit venue… alors
Les loups, ououh ! ououououh !
Les loups ont regardé vers Paris
De Barbarie et de Syrie
Les loups ont regardé vers Paris
Vint la méfiance pour notre France
Les loups regardent vers Paris
Et voilà qu’un treize novembre
La meute a profité de l’ombre
Pour massacrer dans la tiédeur
Des jeunes avides de bonheur
Ils ont tué au Bataclan
Et taché la Seine de sang
Des loups, ououh ! ououououh !
Des loups sont entrés dans Paris
Par Saint-Denis ou par Bercy
Des loups sont entrés dans Paris
Plus d’insouciance en notre France
Des loups sont entrés dans Paris
Les uns se sont donné la mort
Près d’une enceinte où le sport
Fêtait la réconciliation
D’anciennes rivales nations
Mais ces fous détestent les corps
Sauf en lambeaux dans le décor… alors
Des fous, ououh ! ououououh !
Des fous sont entrés dans Paris
Par Saint-Denis ou par Bercy
Des fous sont entrés dans Paris
Plus de confiance en notre chance
Des fous ont gagné leur pari.
Les autres vont vider leurs armes
Sur ces yeux ouverts sans alarme
Jusqu’aux terrasses des cafés
Où des Parisiens assoiffés
D’amour churent à terre
C’était pas la faute à Voltaire… alors
Les loups, ououh ! ououououh !
Les loups ont assailli Paris
Par Saint-Denis ou par ici
Les loups ont terrifié Paris
Plus d’insouciance en douce France
Les loups ont assailli Paris
Et dans la salle de concert
Les loups ont répandu l’enfer
Ces sourds garrottent la musique
Qu’abhorre l’Etat Islamique
Ils veulent imposer le mutisme
Seul hymne de l’obscurantisme… alors
Les loups, ououh ! ououououh !
Les loups ont déserté Paris
Pour cette fois-ci, c’est bien fini
Les loups ont péri à Paris
Mais une ambiance reste en errance
Les loups ont infecté Paris
Notre fragrance d’indépendance
Assainira l’air de Paris.
Samedi 28 novembre 2015
Les loups sont entrés dans Paris est une chanson française, créée en 1967, écrite par Albert Vidalie, sur une musique de Louis Bessières, interprétée par Serge Reggiani et par Juliette Nourredine.
Parodie : Les loups sont rentrés dans Paris. Texte de Bernard Martial. Adaptation musicale et interprétation musicale : Jean-Marie Quesnel.
Jean-Marie QUESNEL