(Le Père Covid est une ordure)
Confinés,
A nos résidences, assignés
Sans la permission de s’en aller
On tiendra peut-être encore un mois
Ou deux mois.
Confinés,
On fait la queue aux supermarchés
Des paquets de pâtes et de papiers
Obsédés par la peur de manquer
De jeûner.
L’avenir,
On ne peut encore le définir,
Après l’épidémie, inattendue,
Irrésolue et inconnue.
Et nos vies,
Où les jours se ressemblent, on envie
Tous ces libres instants, si insouciants
Si nonchalants et si confiants.
Confinés,
On ne sortira plus que masqués
Et plus jamais de bises claquées
Sur les joues et plus de mains serrées
Bien lavées.
Confinés,
On est tous ici à espérer
Que tous nos hôpitaux débordés
Seront les victorieux impavides
Du Covid.
L’avenir,
On ne peut encore le définir,
Après l’épidémie, si malvenue,
Jamais repue et si aiguë.
Et nos vies,
Où les jours se ressemblent, on envie
Tous ces moments étonnants, si apaisants,
Si bienfaisants et si charmants.
Confinés,
On resserre les liens d’amitié
Que la vie d’avant, accélérée,
Avait eu tendance à délaisser,
Négliger.
Confinés,
A nos résistances, assignés
On ne va pas tout abandonner,
Sous prétexte de distanciation
L’ambition.
L’avenir,
On ne peut encore le définir,
Après l’épidémie qui a mordu
Tous nos tissus, à corps perdu.
Et nos vies,
Où les jours se ressemblent, on envie
Tous ces temps affriolants, si bouleversants
Si émouvants et si touchants.
Confinés,
Pendant que le monde s’enrayait,
On essayait de se retrouver
Dans ce temps arrêté sous nos toits,
Toi et moi.
Confinés,
Quand nous serons enfin vaccinés,
N’oublions pas ceux qu’a emportés
Ce coronavirus abhorré
Meurtrier.
Confinés,
Toutes ces chansons pour conjurer
La peur de ce virus acharné,
Tant qu’on a du souffle pour chanter
Enchantés
Confinés.
Le 24 avril 2020