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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 13:02

Tableau établi par Bernard Martial (professeur de lettres modernes)

 

Titre

Thème

Vers à retenir

TABLEAUX PARISIENS

97

Danse macabre

Statue allégorique de la Mort, squelette déguisé en femme d’Ernest Christophe : l’irrépressible et inconsciente course vers le plaisir, c’est-à-dire vers le péché, qui caractérise l’humanité ; ironie d’une conscience qui trouve sa souveraineté dans la lucidité avec laquelle elle assume sa finitude.

« En tout climat, sous tout soleil, la Mort t’admire

En tes contorsions, risible Humanité,

Et souvent, comme toi, se parfumant de myrrhe,

Mêle son ironie à ton insanité ! »

98

L’Amour du mensonge

Description d’une beauté qui passe, peut-être vide mais qu’importe… La chère indolente, figure en miroir du poète lui-même.

Mais ne suffit-il pas que tu sois l’apparence,

Pour réjouir un cœur qui fuit la vérité ?

Qu’importe ta bêtise ou ton indifférence ?

Masque ou décor, salut ! J’adore ta beauté.

99 

« Je n’ai pas oublié, voisine de la ville »

Lettre du 11 janvier 1858 à sa mère : souvenir ( œdipien) de la maison de Neuilly.

Je n’ai pas oublié, voisine de la ville,

Notre blanche maison, petite mais tranquille.

100

« La servante au grand cœur »

Idem : souvenir d’une servante (Mariette) qui veillait sur lui, morte aujourd’hui.

La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse ,

Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse.

101

Brumes et pluies

Un spleen adouci par l’amour, remède à la douleur.

-Si ce n’est, par un soir sans lune, deux à deux,

D’endormir la douleur sur un lit hasardeux.

102

Rêve parisien

Rêve onirique d’une vie merveilleuse et retour cruel à la réalité.

En rouvrant mes yeux pleins de flamme

J’ai vu l’horreur de mon taudis,

Et senti, rentrant dans mon âme,

La pointe des soucis maudits.

103

Le Crépuscule du matin

Le Paris de la débauche et des malades au matin.

Les débauchés rentraient, brisés par leurs travaux.

LE VIN

104

L’âme du vin

Poème de jeunesse sur l’âme du vin, secours des déshérités et inspiration du poète.

En toi je tomberai, végétale ambroisie,

Grain précieux jeté par l’éternel Semeur,

Pour que de notre amour naisse la poésie

Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur !

105

Le Vin des chiffonniers

Le vin des chiffonniers (le prolétariat) « pour noyer la rancœur et bercer l’indolence de tous ces vieux maudits qui meurent en silence ».

Dieu touché de remords, avait fait le sommeil ;

L’Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil !

106

Le Vin de l’assassin

Il a tué sa femme qui criait trop en la jetant dans un puits. Maintenant, ivre, il peut bien attendre la mort (blasphème final).

Ecraser ma tête coupable

Ou me couper par le milieu,

Je m’en moque comme de Dieu.

107

Le Vin du solitaire

Au regard de la femme, à la richesse et à la musique, le « poète pieux » préfère les « baumes pénétrants » de la bouteille, source d’espoir, de jeunesse et de vie.

Tu lui verses l’espoir, la jeunesse et la vie,

-Et l’orgueil, ce trésor de toute gueuserie,

Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux !

108

Le Vin des amants

Les amants partent « à cheval sur le vin », vers le paradis des rêves du poète.

Nous fuirons sans repos ni trêves

Vers le Paradis de mes rêves !

FLEURS DU MAL

109

La Destruction

Le Démon qui le possède et prend parfois les allures d’une femme pour le conduire sur les plaines de l’Ennui pour le détruire.

Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,

Haletant et brisé de fatigue, au milieu

Des plaines de l’Ennui, profondes et désertes.

110

Une martyre

(Dessin d’un maître inconnu). Tableau macabre d’une femme décapitée (la tête sur la table de nuit ; le corps sur le lit) d’une prostituée jeune tuée par un amant insatiable.

Un cadavre sans tête épanche, comme un fleuve,

      Sur l’oreiller désaltéré

Un sang rouge et vivant, dont la toile s’abreuve.

111

Femmes damnées

(« Comme un bétail pensif »)

Compassion du poète pour ces femmes damnées qui s’adonnent aux amours saphiques en qui il reconnaît des sœurs d’esprit.

Vous que dans votre enfer mon âme a poursuivies,

Pauvres sœurs, je vous aime autant que je vous plains.

112

Les Deux bonnes soeurs

Les deux « bonnes sœurs », la débauche et la mort, qui vont enterrer le poète (contre-religion).

Au poète sinistre, ennemi des familles,

Favori de l’enfer, courtisan mal renté.

113

La Fontaine de sang

Le sang du poète qui coule à flot comme sa douleur que ni le vin ni l’amour ne peut calmer.

J’ai cherché dans l’amour un sommeil oublieux,

Mais l’amour n’est pour moi qu’un matelas d’aiguilles

Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !

114

Allégorie

La prostituée qui rit à la Mort et nargue la Débauche « vierge inféconde », « et pourtant nécessaire à la marche du monde ».

C’est une femme belle et de riche encolure,

Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.

115

La Béatrice

Le poète face aux moqueurs parmi lesquels il retrouve sa maîtresse.

La reine de mon cœur au regard nonpareil,

Qui riait avec eux de ma sombre détresse

116

Un Voyage à Cythère

L’île du culte de l’amour (réf. A Watteau et Nerval) : dans cette île symbole de l’amour, il n’a trouvé qu’un gibet où pendait son image.

Dans ton île, ô Vénus ! je n’ai trouvé debout

Qu’un gibet symbolique où pendait mon image.

 

117

L’Amour et le crâne

Vieux cul-de-lampe (vignette triangulaire à la fin du chapitre) : une gravure de Goltzius : image de l’enfant et du crâne : thème baroque du crâne hémophile.

L’Amour est assis sur le crâne

      De l’Humanité.

 

REVOLTE

 

 

118

Le Reniement de Saint-Pierre

1. La dénonciation de l’insensibilité de Dieu à l’endroit de ses fidèles.

2. La dernière nuit puis le martyre de Jésus (identification au Christ).

3. Divorce entre l’action et le rêve.

Saint-Pierre a renié Jésus… il a bien fait !

119

Abel et Caïn

Chez Nerval : descendance caïniste de l’artiste. La race d’Abel (pâtre et laboureur) contre la race de Caïn (artisans et forgerons : Prométhée). Injustice de Dieu envers Caïn (Romantique), image du persécuté et du déshérité par opposition à un Abel bourgeois.

Race d’Abel, dors, bois et mange :

Dieu te sourit complaisamment,

 

Race de Caïn, dans la fange

Rampe et meurs misérablement.

120

Les Litanies de Satan

Eloge de l’Ange de la Révolte et invocation du « père adoptif de ceux qu’en sa noire colère du paradis terrestre a chassés dieu le père » (parenté mystérieuse entre Dieu et Satan).

Ô Satan, prends pitié de ma longue misère ! […]

Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs

Du Ciel où tu régnas, et dans les profondeurs

De l’Enfer où, fécond, tu couves le silence !

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