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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 11:10

LES LOUPS SONT ENTRES DANS PARIS : En 1967, Serge Reggiani chantait: « C’était une nuit comme on n’en connut pas depuis cent mille nuits, une nuit de fer, une nuit de sang, une nuit… un chien hurle […]  dès que ça flaire une ripaille de morts sur un champ de bataille dès que la peur hante les rues les loups s´en viennent la nuit venue... alors ». Ce vendredi 13, journée de la gentillesse, alors qu’Antoine de Caunes plaisantait dans son Emission : « Ce soir, vendredi 13, on va s’amuser à se faire peur ou plutôt on va se demander pourquoi on prend du plaisir à se foutre la trouille alors que le monde part en c… », et que le tirage du Super Loto du vendredi 13 annonçait, sur TF1, une cagnotte de 13 millions d’euros pour les heureux chanceux superstitieux,… les loups sont entrés dans Paris. Par cette belle soirée d’un automne encore doux, les Parisiens s’étaient réunis au Stade de France pour un match amical entre la France et l’Allemagne en préparation du prochain Euro, d’autres étaient attablés aux terrasses des cafés et des restaurants pour profiter de cette température encore clémente, ou se pressaient dans des salles de spectacle pour écouter de la musique. Mais les loups qui n’aiment pas le sport, le plaisir de la convivialité, la musique et la mixité, ont sorti les crocs de sang et ont fait un carnage dans cette transhumance nocturne de Français et d’étrangers, pacifiques comme des agneaux et avides de vie. A sept (ou peut-être plus), les grands prédateurs ont fait a priori 129 morts et 352 blessés dans la foule (chiffres actualisés depuis), « au grand malheur la malchance », arrosant la ville d’une grêle mortelle et létale, à deux pas de la place de la République, près du siège de Charlie Hebdo et sur le boulevard Voltaire, symboles métonymiques de cette liberté qu’ils haïssent. D’un coup, évidemment, ont resurgi les images de janvier et les pourquoi ? Les assassins de l’hiver avaient visé des journalistes, des policiers et des Juifs au nom d’une prétendue offense et d’un pseudo combat idéologique. Après avoir répandu le sang, ils avaient semé la discorde au sein de la société entre je suis Charlie et les je ne les suis pas. Mais tout ceci n’était évidemment que pré-texte, préliminaires et la vraie dynamique de la terreur obscurantiste apparaît aujourd’hui, au grand jour, si l’on peut dire. Tuer au hasard, tirer dans la foule, instaurer la peur, provoquer le repli panique sur le silence paranoïaque et défaire, peu à peu, le lien social et la toile de la culture et de la civilisation. Ce n’est pas seulement la liberté d’expression ou de croyance que ces barbares médiévaux veulent détruire, c’est la liberté, le bonheur et le plaisir de vivre. Ils n’ont pas peur de la mort car ils détestent la vie. Mais nous ne les suivrons pas dans cette tanière ténébreuse où ils veulent nous entraîner pour se repaître de notre chair. Nous allons réécrire la fable où les brebis chassent les loups hors de leur pâturage en se moquant de leurs bergers et l’histoire de Blanquette, la chèvre de M. Seguin qui ne se laissera plus dévorer.

Après la terreur, l’horreur, la peur,

La stupeur, les pleurs et les fleurs.

Bernard MARTIAL, 14 novembre 2015.

« Aux larmes citoyens ! »

Les enfants de novembre, Barbara, 1996.

« Regarde-les venir,

Les enfants de lumière.

Les voilà qui avancent

En dansant leur colère.

Ils sont venus pour Un,

Tombé sous la violence.

Ils sont venus vous dire

D’aimer nos différences. "

Victor Hugo, Actes et paroles, « Depuis l’exil, Paris », 1876.

« Je viens ici faire mon devoir.

Quel est mon devoir ?

C’est le vôtre, c’est celui de tous. 

Défendre Paris, garder Paris.

Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde.

Paris est le centre même de l’humanité. Paris est la ville sacrée.

Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain. »

Albert Camus : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse".

Discours de réception du prix Nobel de littérature, à Stocholm, 10 décembre 1957.

 

La fête des lumières à Lyon est annulée.

La défaite de l’obscurantisme est loin d’être actée.

Dessin de Shahrokh Heidari (Iran)

« Je n’ai rien dit », Martin Niemöller (1892-1984), pasteur allemand, déporté par les Nazis dès 1937.

Quand ils sont venus chercher les communistes,

je n'ai rien dit.
Je n'étais pas communiste.

 

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas  syndicaliste.


Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas juif.


Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas catholique


Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester.

 

Quand ils sont venus tuer les dessinateurs de Charlie, les policiers ou les Juifs de l’Hyper Cacher, certains n’ont rien dit car ils n’étaient pas Charlie…

 

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 15:14
A vous adolescents, qui êtes nos élèves,
Beau nom qui dit si bien que l’école élève
Au-dessus de ces murs qui cachent l’horizon
Et vous donne les clés de la grande maison
Dont on veut dire ici que vous êtes la vie,
Ce gemme si précieux que les monstres envient
Mais qu’ils ne peuvent avoir aux tréfonds de leur sort
Et qui se vengent ainsi en répandant la mort.
 
A vous adolescents, que l’avenir attend
Hâtez-vous d’éviter les pièges que l’on tend
Aux faibles ignorants qui le savoir négligent
Et se trouvent bientôt au bord de ce vertige
Entraînant dans leur chute le mot de liberté,
Gagnez votre bonheur à l’université
Des livres qui du noir un jour nous délivrent
Du venin fanatique qui les déments enivre.
 
A vous adolescents, qui êtes légataires
De ce monde infini aux savoureux mystères
Ne laissez à personne le pouvoir d’abîmer
Les plaisirs des mots, de s’aimer et des mets,
Vos professeurs vous font le don de la culture
Pour tamiser l’humain de sa vile nature
Levez-vous sans trembler en ignorant la peur
Mais gardez vos pensées irriguées par le cœur.
 
Mercredi 18 novembre 2015
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15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 13:44

Ce soir de novembre, on est 13 en colère,

Les rêveurs débonnaires ont perdu leur pari,

Le barillet du sort a tiré sur Paris,

La roulette de mort a répandu la guerre.

 

Ces faucons qui s’adorent au sang des cimeterres

Se sont fait exploser parce que le stade rit

Arrosant les terrasses de leurs tirs nourris

Muant le Bataclan au rang de cimetière.

 

Du fond de leurs ténèbres, ils instillent l’horreur

Pour que la vie reflue et que germe la peur,

Et tous nos cœurs éprouvent la peine capitale

 

Pour ces rires massacrés de ces quêteurs de bien

Aux plaisirs communs qui ne demandaient rien

Ouvrons vite les yeux avant la nuit totale.

 

Paris, 13 novembre 2015

Twitter Jean Jullien

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 17:24
La Cousine Bette d'Honoré de Balzac (personnages)
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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 10:23

Entendez-vous la nuit dans vos sommeils lourds

Le bruit de ces colonnes qui labourent la terre

De leurs pas engourdis que la terreur atterre

Déchirant le silence d’un désespoir sourd ?

 

Avez-vous vu la mer qui berce nos séjours

Méditerranéens virer au cimetière

Et jeter sur le sable de morbides civières

Débordant des poisons de mort tout autour ?

 

Ils fuient l’enfer, la guerre et ces puits de misère

Où nul ne survit de leurs fils et leurs frères.

Fantômes sacrifiés par d’odieux assassins,

 

Ils rêvent de l’Europe aux libertés promises

Quand nous la répudions sur des airs de crises

En niant notre ouïe à ces cris clandestins.

 

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30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 09:38
L'Eldorado, Central Park, New-York.

L'Eldorado, Central Park, New-York.

Solow Building et Plaza Hôtel, New-York

Solow Building et Plaza Hôtel, New-York

Empire State Building, New-York

Empire State Building, New-York

Freedom Tower, New-York

Freedom Tower, New-York

Ground Zero, Manhattan, New-York

Ground Zero, Manhattan, New-York

Statue de la Liberté, New-York

Statue de la Liberté, New-York

Brooklyn Bridge, New-York

Brooklyn Bridge, New-York

Le sud de Manhattan vu du sommet de l'Empire State Building, New-York

Le sud de Manhattan vu du sommet de l'Empire State Building, New-York

5e Avenue vue du sommet de l'Empire State Building, New-York

5e Avenue vue du sommet de l'Empire State Building, New-York

Le nord de Manhattan (Central Park) vu de l'Empire State Building, New-York

Le nord de Manhattan (Central Park) vu de l'Empire State Building, New-York

Chrysler Building, New-York

Chrysler Building, New-York

Philadelphie

Philadelphie

Street art à Philadelphie

Street art à Philadelphie

Lincoln Memorial, Washington

Lincoln Memorial, Washington

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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 18:48

Programme de lettres-philosophie des CPGE scientifiques (2015- 2017)

LE MONDE DES PASSIONS

Dossier établi par Bernard Martial, professeur de Lettres en CPGE au lycée Langevin-Wallon de Champigny-sur-Marne (94).

La Réconciliation des Montaigu et Capulet sur des cadavres de les Roméo et Juliette

Lord Frederic Leighton

 

PROGRAMME OFFICIEL

Bulletin officiel de l'éducation nationale n°23 du 4 juin 2015

ANDROMAQUE  de Jean Racine 1667.

1. Texte:

Texte intégral

2. Résumé et recueil de citations:

 Résumé et recueil de citations

MÉMOIRE SUR LES PASSIONS de David Hume, 1759.

Édition de référence: traduction et présentation de Jean-Pierre Cléro, Garnier-Flammarion n ° 557).

1. Texte:

Texte intégral

2. Résumé et recueil de citations:

​Résumé et recueil de citations

LA COUSINE BETTE d' Honoré de Balzac, 1846.

(Édition de référence: Garnier-Flammarion n ° 1556)

1. Texte intégral

Texte intégral sur Wikisource

2. Résumé et recueil de citations:

Résumé  1ère partie (Chapitres 1 à 44)

Résumé  2e partie (Chapitres 45 à 88)

Résumé  3e partie (Chapitres 89 à 132)

3. Compléments: La Cousine Bette:

Sur Pot éhique à Lents tics

Andromaque captive (1886), Lord Frederic Leighton.

LE MONDE DES PASSIONS

1. Recueil de citations

Sur Pot Ethique à Lents tics

2. Questionnaire général sur les œuvres

Sur Pot Ethique à Lents tics

 

 

 

 

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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 19:46
Questionnaire établi par B. Martial, professeur de Lettres-Philosophie en CPGE.
QUESTIONNAIRE GENERAL SUR LES ŒUVRES AU PROGRAMME 
 
ANDROMAQUE de Jean Racine
 
1. Où et quand est né Jean Racine ?
2. En quelle année perd-il sa mère ?
3. Et son père ?
4. Par qui est-il alors recueilli ?
5. Où celle-ci se retire-t-elle ?
6. Quel établissement Racine fréquente-t-il de 1651 à 1655 ?
7. Quels professeurs de renom Racine a-t-il à Port-Royal ?
8. Quel établissement Racine fréquente-t-il de 1659 à 1660 ?
9. Que fait-il l’année suivante ? 
10. Quelle première pièce connaît un échec ?
11. Quelle autre œuvre lui attire au contraire le succès et attire l’attention de Chapelain, personnage le plus important du Parnasse ? 
12. Pourquoi se rend-il à Uzès chez son oncle Sconin ? 
13. En quelle année revient-il à Paris ?
14. Qu’a mis en place Colbert pendant son absence ? 
15. Comment parvient-il à obtenir une pension en 1664 ? 
16. Par qui Racine réussit-il à faire accepter sa première tragédie en 1664 ? 
17. Quelle est cette pièce ? 
18. Comment cette pièce est-elle reçue ? 
19. Dans quelle circonstance Racine se brouille-t-il avec Molière ? 
20. Avec qui entame-t-il aussi une querelle à cette époque ? 
21. Où et quand est jouée la pièce Andromaque ?
22. Quel est l’effet de cette pièce ? 
23. Comment surprend-il l’année suivante ? 
24. Quelle tragédie romaine fait-il jouer en 1669 ? 
25. Quelle nouvelle querelle s’engage alors ? 
26. Avec quelles pièces respectives se concrétise la rivalité entre les deux hommes ? 
27. A qui la pièce de Racine est-elle dédiée ? 
28. Qui en sort vainqueur aux yeux du public ? 
29. Quelle autre pièce jouée en 1672 illustre le génie racinien ? 
30. Quelle pièce, représentée en janvier 1673 marque son retour à l’inspiration antique ? 
31. Avec quel autre événement le succès de cette pièce coïncide-t-il ? 
32. Quelle pièce connaît un très grand succès en août 1674 à l’occasion de fêtes somptueuses à Versailles ? Iphigénie en Aulide.
33. Quelle pièce et quel auteur concurrencent Phèdre de Racine en 1677 ? 
34. Que reproche-t-on alors à Racine ? 
35. Où Racine entre-t-il en 1673 grâce à la protection de Colbert ?
36. Quelle autre sinécure obtient-il ? 
37. De quel poète est-il devenu l’ami ?
38. De quelles femmes de la cour sont-ils alors proches ? 
39. Avec quelles comédiennes a-t-il entretenu des liaisons ? 
40. Quelle mission officielle accepte-t-il au cours de l’été 1677 ? 
41. Quelle est la conséquence directe de cette nouvelle fonction ? 
42. Que compose-t-il néanmoins en 1685 ? 
43. Qui a-t-il épousé  en 1677 ?
44. Combien aura-t-il d’enfants entre 1678 et 1692 ? 
45. Qui le pousse à revenir au théâtre ?
46. Quelle pièce est jouée ainsi en janvier 1689 ? 
47. Quelle autre pièce, jouée en 1691, connaît un moindre succès à cause de l’offensive des dévots ? 
48. Quel titre a reçu Racine à la fin de 1690 ? 
49. De qui Racine s’est-il rapproché à nouveau à partir de 1677 ? 
50. Avec qui est-il en communication constante à partir de 1690 ? 
51. Quand meurt-il ?
52. Où est-il enterré ?
53. Où sont transférées ces cendres en 1711 après la destruction du monastère ? 
54. Quel auteur antique a composé une tragédie intitulée Andromaque en 426 avant J.-C. ? 
55. Où se déroule l’action d’Andromaque, tragédie de Racine ?  
56. Qui est Pylade ? 
57. Qui est Oreste ? De qui est-il le fils et le frère ? 
58. Depuis quand les deux amis se connaissent-ils et ont-ils été séparés ?  
59. Pourquoi Oreste a-t-il accepté son ambassade en Epire ? 
60. Qui est Hermione ? 
61. Qui Hermione aime-t-elle ? 
62. Qui est Pyrrhus ? 
63. Qui aime-t-il ?
64. Qui est Andromaque ? 
65. Pourquoi Oreste demande-t-il à son ami de ne pas l’accabler ?  
66. Comment a-t-il essayé de surmonter son désespoir ? 
67. Que veulent obtenir les Grecs ?  
68. Pourquoi Oreste a-t-il vu ses espoirs renaître ?  
69. Comment se manifeste sa passion ? 
70. Quel avis lui donne Pylade ?  
71. Comment celui-ci juge-t-il l’attitude de Pyrrhus ? 
72. Et quelle est, selon Pylade, la position d’Hermione ?  
73. Que conseille-t-il à son ami ? 
74. Qui Oreste rencontre-t-il au début de la scène 2 de l’acte I ? 
75. Que lui dit-il ?  
76. Comment Pyrrhus répond-il à la demande d’Oreste ?  
77. Quels arguments donne-t-il pour justifier son point de vue ? 
78. Pourquoi Oreste parle-t-il d’Astyanax ?  
79. Quelle vieille querelle rappelle Pyrrhus entre leurs pères ?  
80. Comment se conclut cette première entrevue ?  
81. Que permet Pyrrhus à Oreste ? 
82. De quoi s’étonne Phœnix, le précepteur de Pyrrhus à la scène 3 de l’acte I ?  
83. Et quelle est la réaction de Pyrrhus ?  
84. Qui apparaît à la scène 4 de l’acte I ?
85. Que vient-elle demander à Pyrrhus ?  
86. Pourquoi Pyrrhus lui parle-t-il de la venue d’Oreste ?  
87. Quel « marché » Pyrrhus propose-t-il à Andromaque qui lui demande ses intentions ? 
88.   Comment Andromaque réagit-elle à ces propos ? 
89. Que dit Pyrrhus à Andromaque pour essayer d’apaiser sa colère ? 
90. Que veut Andromaque ?  
91. Et que lui conseille-t-elle ?
92. Comment Pyrrhus exprime-t-il sa dépendance amoureuse ?  
93. Comment se manifeste l’incompréhension d’Andromaque ?
94. Quel ultimatum pose alors Pyrrhus ? 
95. Quelle est la réaction d’Andromaque ?  
96. Pourquoi Pyrrhus espère-t-il encore ? 
97. Quelles femmes discutent à la scène 1 de l’acte II ?
98. Qu’annonce Hermione ?  
99. Pourquoi Cléone est-elle surprise ?  
100. Que craint Hermione ?  
101. Comment Cléone la rassure-t-elle ? 
102. Qu’est-ce que Ménélas souhaite ? 
103. Que conseille Cléone à Hermione ? 
104. Comment s’exprime la confusion des sentiments d’Hermione ?  
105. Pourquoi Hermione ne peut-elle pas pour autant se résoudre à partir ?  
106. Comment Cléone juge-t-elle les propos d’ Hermione ?  
107. Quel nouveau revirement se produit dans l’attitude d’Hermione ? 
108. Qui vient parler à Hermione à la scène 2 de l’acte II ?
109. Que lui demande Hermione ? 
110. Que répond Oreste ? 
111. Comment Oreste explique-t-il l’intensité de son amour pour Hermione ?  
112. Que demande Hermione à Oreste et comment réagit-elle aux nouvelles de la décision de Pyrrhus ?  
113. Que veut Oreste avant de partir ?
114. Que lui laisse espérer Hermione ? 
115. Comment Oreste résume-t-il la nature des sentiments d’Hermione pour Pyrrhus et pour lui-même ? 
116. Comment s’exprime le rapport entre l’amour et la haine dans cet échange ?  
117. Comment Oreste essaie-t-il de convaincre Hermione ?  
118. Et comment réagit Hermione ? 
119. Que propose Oreste à Hermione ? 
120. Hermione accepte-t-elle ?  Hermione s’inquiète qu’il puisse épouser Andromaque. 
121. Quelle conclusion Oreste tire-t-il de cette attitude d’Hermione ? 
122. Que dit alors Hermione pour se justifier ?
123. Dans quel état d’esprit Oreste se trouve-t-il à la scène 3 de l’acte II ? 
124. Quel changement d’attitude de Pyrrhus déstabilise Oreste à la scène 4 de l’acte II ? 
125. Quelles sont les intentions de Pyrrhus à ‘égard d’Hermione et d’Oreste ? 
126. De quoi Pyrrhus veut-il se convaincre à la scène 5 de l’acte II face à Phœnix ? 
127. Que lui conseille Phœnix ?  
128. Qu’est-ce qui inquiète pourtant Phœnix ?  
129. Quel discours contradictoire tient Pyrrhus au sujet d’Andromaque ? 
130. Comment se conclut ce second acte ? 
131. Que constate Pylade au début de l’acte III ?  
132. Quelles sont les intentions d’Oreste ?  
133. Que lui conseille Pylade ?  
134. Et que lui demande-t-il ? 
135. Que lui révèle alors Oreste ?  
136. Qu’en pense Pylade ?  
137. De quoi Oreste essaie-t-il de se convaincre ? 
138. Comment Pylade essaie-t-il de lui ouvrir les yeux sur la situation ? 
139. Que regrette Pylade ? 
140. Dans quelles dispositions d’esprit se trouve Oreste ? 
141. Que décide néanmoins Pylade par amitié pour Oreste ?  
142. Comment Oreste exprime-t-il sa reconnaissance et demande-t-il pardon à Pylade ? 
143. Quels ultimes Conseils Pylade donne-t-il à Oreste à la fin de la scène 1 de l’acte III ? 
144. Quel point sur la situation Oreste fait-il avec Hermione à la scène 2 de l’acte III ?  
145. Où en est Hermione ?  
146. Que constate Oreste ? 
147. Quel argument bien commode donne Hermione pour justifier sa position ? 
148. De quoi s’étonne Hermione à la scène 3 de l’acte III ?  
149. Comment Hermione cherche-t-elle à se convaincre ?  
150. Que conseille Cléone à Hermione quand elle voit arriver Andromaque ? 
151. Que dit Andromaque à Hermione pour la rassurer au début de la scène 4 de l’acte III ?  
152. Comment Hermione réagit-elle aux demandes d’Andromaque ? 
153. Dans quel état se trouve Andromaque à la scène 5 de l’acte III ? 
154. Que lui conseille Céphise ? 
155. Que se passe-t-il à la scène 6 de l’acte III ?  
156. Que propose Andromaque à Pyrrhus ?  
157. Dans quels termes  Pyrrhus parle-t-il de la haine d’Andromaque à son égard ? 
158. Dans quelle disposition d’esprit se trouve Andromaque ?  
159. Que demande Pyrrhus à Phœnix ? 
160. Que propose Pyrrhus à Andromaque dans la scène 7 de l’acte III ?  
161. Que demande-t-il à Andromaque ? 
162. Comment Céphise et Andromaque réagissent-elles à la proposition de Pyrrhus à la scène 8 de l’acte III ?  
163. Que pense Andromaque ?  
164. Pourquoi la pensée d’Astyanax fait-elle vaciller la détermination d’Andromaque ? 
165. Où Andromaque veut-elle aller ? 
166. De quoi Céphise se réjouit-elle à la scène 1 de l’acte IV ?  
167. Où en est la situation ?  
168. Que veut faire d’abord Andromaque ?  
169. Que reproche Andromaque à Céphise ? 
170. Qu’a décidé Andromaque ?
171. Que demande-t-elle à Céphise ? 
172. De quoi Cléone s’étonne-t-elle à la scène 2 de l’acte IV ? 
173. Quelle discussion s’engage entre Oreste et Hermione à la scène 3 de l’acte IV ? 
174. Qu’est-ce qu’Oreste est prêt à faire ?  
175. Que veut Hermione ?  
176. Pourquoi Oreste hésite-t-il ?  
177. Comment finit-il par céder ? 
178. Comment se manifeste l’impatience d’Hermione ? 
179. Que décide donc Oreste ? 
180. De quoi s’inquiète Cléone à la scène 4 de l’acte IV ? 
181. Que veut Hermione ? 
182. Que dit Pyrrhus à Hermione à la scène 5 de l’acte IV ?  
183. Quels reproches lui fait Hermione ?  
184. Que répond Pyrrhus ?  
185. Comment Hermione réagit-elle aux propos de Pyrrhus ? 
186. Quelle faveur lui demande-t-elle ? 
187. Que conseille Phœnix à Pyrrhus à la scène 6 de l’acte IV ? 
188. Comment se marque le désarroi d’Hermione à la scène 1 de l’acte V ? 
189. Que commente Cléone à la scène 2 de l’acte V ?  
190. Comment Hermione juge-t-elle l’attitude d’Oreste ? 
191. Quelle nouvelle annonce Oreste à la scène 3 de l’acte V ?  
192. Quelle est la réaction d’Hermione  et d’Oreste ?  
193. Comment Hermione justifie-t-elle sa colère ? 
194. En quoi rend-elle Oreste responsable de la situation ? 
195. Comment le désespoir d’Oreste s’exprime-t-il dans la scène 4 de l’acte V ? 
196. Que rappelle Pylade à Oreste à la scène 5 de l’acte V ?  
197. Quelle est la situation à Epire ?  
198. Comment réagit Oreste ?  
199. Quelles nouvelles d’Hermione donne Pylade ? 
200. Quel est l’effet de cette ultime nouvelle sur Oreste ? 
 
DISSERTATION SUR LES PASSIONS  de David Hume
 
1. Où et quand David Hume est-il né ?
2. De quelle nationalité était-il ? 
3. Où et quand Hume est-il mort ? 
4. Vers quel métier sa famille voulait-elle le destiner ? 
5. Que fait-il un temps à Bristol ? 
6. Que fait-il entre 1735 et 1737 ? 
7. Quelle œuvre compose-t-il pendant cette période ? 
8. Comment cette œuvre dont il espère beaucoup, est-elle reçue ?
9. Quelles parties sont publiées en 1739 ? 
10. Et en 1740 ?
11. Que décide-t-il alors de faire ? 
12. Quel succès connaît le premier volume des Essais moraux, politiques et littéraires publiés en 1741 ? 
13. Pourquoi ne peut-il obtenir la chaire de philosophie morale à Edimbourg en 1744 ? 
14. Comment change-t-il encore de route ? 
15. Quand rentre-t-il à Edimbourg ? 
16. Que lui arrive-t-il alors ? 
17. Quelles œuvres paraissent cette année-là ? 
18. Quelle œuvre rédigée à cette période sera publiée à titre posthume en 1779 ? 
19. A quel projet historique s’attelle-t-il ? 
20. Quelle œuvre est publiée à Londres en 1757 ? 
21. Avec qui se lie-t-il au cours d’un voyage à Paris en 1763 en qualité du secrétaire de l’ambassadeur Lord Hertford ? 
22. Comment ses relations avec Rousseau vont-elles évoluer ? 
23. En quelle année est-il nommé sous-secrétaire d’Etat à Londres ? 
24. Quels maux commence-t-il à ressentir à partir de 1775 ?   
25. De combien de sections est composée la Dissertation sur les passions ? 
26. De combien de sous-parties est composée la section 1 ? 
27. De quoi parle la 1ère partie de la section I ?
28. Quelle différence établit Hume entre ces deux sensations ? 
29. Quelles passions le bien et le mal provoquent-ils selon qu’ils sont certains ou incertains ? 
30. De quoi est-il question dans le 3e paragraphe de cette première section ? 
31. Comment ces passions mixtes sont-elles considérées comme remarquables ? 
32. Comment l’auteur explique-t-il ce processus de division du cœur en émotions opposées ?
33. Pourquoi Hume recourt-il à la métaphore des instruments de musique ? 
34. Comment l’auteur résume-t-il ce caractère changeant des passions de l’espoir et de la crainte sous l’effet de l’imagination ? 
35. De quoi parle le 4e paragraphe de la section I ? 
36. Dans quelles circonstances peuvent se produire les passions de crainte et d’espoir ?  
37. Dans quelles conditions ces passions sont-elles les plus fortes ?  
38. Que se passe-t-il si le degré de probabilité évolue au contraire d’un côté ou de l’autre ? 
39. Quelle métaphore scientifique l’auteur fait-il pour expliquer ce phénomène ? 
40. Quel est le sujet du 5e paragraphe de la section I ?
41. Pourquoi distingue-t-il deux sortes de probabilités ?  
42. Quel est le rapport entre ces deux sortes de probabilité et la crainte et l’espoir ? 
43. Quel est le thème du 6e paragraphe de la section I ? 
44. Quel rapport Hume établit-il entre le bien et le mal, l’espoir et la crainte ?  
45. Dans quelles autres circonstances ces passions de la crainte et de l’espoir peuvent-elles apparaître ?
46. Quels sont les effets des maux conçus comme possibles, impossibles ou même certains ? 
47. De quoi parle le 7e paragraphe de la section I ? 
48. Quelle distinction Hume fait-il sur l’origine de la crainte et de l’espoir ?  
49. Quel exemple donne-t-il pour illustrer cette idée ?
50. Quel rapport établit-il ici entre ces passions et l’imagination ? 
51. De quoi est-il question dans la 8e partie de la section I ? 
52. Quels exemples donne-t-il pour illustrer cette idée ?  
53. Comment Hume explique-t-il la difficulté de l’esprit de se fixer sur une passion ? 
54. Quel est le thème de la 9e partie de la section I ? 
55. Que dit l’auteur des passions naissant d’objets qui n’ont aucun rapport entre eux ?  
56. Quel exemple donne-t-il ? 
57. Comment l’esprit peut-il atteindre une certaine tranquillité ? 
58. Que se passe-t-il en cas d’objet improbable ?
59. En quoi peut s’exercer l’influence des relations d’idées dans cette affaire ? 
60. Que se propose-t-il d’examiner par la suite ? 
61. De combien de parties est composée la section II ? 
62. De quelles passions est-il question dans la 1ère partie ?  
63. Comment explique-t-il les différences entre ces différentes passions ? 
64. Quels sont les causes et les objets de ces quatre passions ? 
65. Quelle différence établit-il ainsi entre les objets et les causes des passions ?  
66. Quel exemple donne-t-il ? 
67. Pourquoi propose-t-il de s’intéresser plutôt aux causes ?  
68. Par quoi veut-il commencer ?
69. Quels principes va-t-il étudier dans la 3e partie de la section II ? 
70. Quelle est la nature du premier principe ? 
71. Et du second ? 
72. Quels exemples donne-t-il pour illustrer cette seconde propriété ? 
73. Quel est le troisième principe ? 
74. Quel exemple donne-t-il pour l’illustrer ?  
75. Quel est l’effet de ces différents principes ? 
76. Quel auteur cite-t-il pour compléter son propos ?  
77. Comment ces différents principes se combinent-ils ? 
78. A quelles passions Hume se propose-t-il d’appliquer le premier principe défini précédemment ? 
79. Comment applique-t-il le second principe à ces mêmes passions dans la 5e partie de la section II ?  
80. Comment définit-il ainsi les sentiments d’orgueil et d’humilité ? 
81. Quelle conclusion provisoire tire-t-il de cette analyse ? 
82. A quelles passions est consacrée la sixième partie de la section II ? 
83. Par quoi commence-t-il ? 
84. Comment envisage-t-il les effets produits par les différents caractères ? 
85. Que signifie donc approuver ou désapprouver un caractère ? 
86. Comment se distinguent les caractères nobles et vils ?  
87. Quels sont ainsi les rapports respectifs entre la vertu et l’orgueil, le vice et l’humilité ?  
88. D’où provient l’idée que l’on se fait de soi-même ?  
89. Qu’est-ce qui flatte ou mortifie notre vanité ? 
90. Comment Hume parle-t-il du goût dans la fin de cette sixième partie ? 
91. De quelles passions est-il question dans la septième partie de la section II ? 
92. Comment envisage-t-il les effets et la nature de la beauté et de la difformité ? 
93. Et quels sont les effets des diverses perfections corporelles sur l’orgueil et la beauté ? 
94. De quoi tirons-nous généralement vanité ?  
95. Pourquoi, dès lors, les hommes ont-ils tendance à mentir ? 
96. Quel est le thème de la huitième partie de la section II ? 
97. Quelles sont, selon Hume les différentes causes de l’orgueil et de l’humilité ?  
98. Sur quoi donc notre vanité peut-elle se fonder ? 
99. Que faut-il pour qu’une chose touche notre orgueil ? 
100. Par quel exemple établit-il le lien entre la beauté et l’orgueil ? 
101. Quels autres exemples donne-t-il de la fierté des hommes ?  
102. Comment Hume confirme-t-il le lien entre plaisir des sens et orgueil ? 
103. Pourquoi certains affectent-ils de déprécier leur pays ? 
104. De qui pouvons-nous par conséquent nous enorgueillir également ?  
105. Quelle relation Hume établit-il entre les qualités qui produisent l’orgueil chez nous et chez les personnes qui nous sont reliées ?  
106. Pourquoi nous vantons-nous des mérites et des biens de ces personnes qui nous sont reliées ?  
107. Comment une personne peut-elle tirer vanité de l’ancienneté de sa lignée familiale ? 
108. Pourquoi Hume aborde-t-il la question de la transmission par la lignée masculine ? 
109. De quoi est-il question au chapitre neuf de la section II ? 
110. En quoi la propriété a-t-elle une grande influence sur les passions ? 
111. Quels exemples donne-t-il des biens qui exacerbent la vanité ?
112. Comment parle-t-il ensuite de la richesse ? 
113. Quel est le sujet de la dixième partie de la section III ? 
114. Comment Hume parle-t-il de l’importance des opinions que les autres ont sur nous-mêmes ? 
115. Quelle importance accordons-nous à ceux que nous estimons ou que nous méprisons ? 
116. En quoi l’estime croît-elle en proportion de l’intimité de la fréquentation ? 
117. Pourquoi les louanges en notre faveur de ceux qui en sont avares sont-elles accueillies avec plus d’enthousiasme ? 
118. Dans quelle condition la louange d’autrui nous réjouit-elle le plus ? 
119. Dans quelle mesure tient-on compte des suffrages du monde ? 
120. Quel est le sujet de la onzième partie de la section II ? 
121. Quelle est cette première circonstance ? 
122. Et la seconde ? 
123. Quelle est la troisième ?  
124. Quels contre-exemples donne-t-il ? 
125. Pourquoi parle-t-il de la question de la santé et de la maladie ? 
126. De quelle quatrième circonstance parle-t-il ensuite ? 
127. Quelle est l’influence des maximes et règles générales sur les passions ? 
128. De combien de parties est composée la troisième section ? 
129. A quoi est consacrée la première partie de la section III ?  
130. Quels exemples donne-t-il de sentiments favorables ou défavorables à autrui ?  
131. Comment la double relation d’impressions et d’idées agit-elle sur nos passions ? 
132. Quelle est la conséquence de cette double relation ? 
133. A quoi est consacré le deuxième chapitre de la section III ? 
134. Comment Hume explique-t-il que les relations de sentiments soient facilitées par les liens de proximité avec les personnes ? 
135. Quel est le sujet de la troisième partie de la section III ? 
136. Comment Hume distingue-t-il les passions d’orgueil et d’humilité et celles d’amour et de haine ? 
137. De quelles passions est-il question dans la quatrième partie de la section III ? 
138. Comment Hume définit-il la compassion ? 
139. Et la méchanceté et l’envie ? 
140. A quoi est consacrée la cinquième partie de la section III ? 
141. Comment le philosophe rapproche-t-il d’une part la compassion et la bienveillance, d’autre part l’envie et la colère ? 
142. Comment distingue-t-il amitié d’un partenaire et inimitié d’un rival sous l’angle de l’intérêt ? 
143. A quoi est consacrée la sixième partie de la section III ? 
144. Comment Hume définit-il la différence entre la compassion et le mépris que l’on peut éprouver à l’égard de la pauvreté ou d’un échec ?  
145. Quel est le thème de la dernière partie de la section III ? 
146. Quels exemples de passions mêlées l’auteur donne-t-il ? 
147. De combien de parties est constituée la section IV ? 
148. A quoi est consacrée la première partie de la section IV ?
149. Sur quels principes repose la présente théorie des passions ?
150. Quel est le thème de la deuxième partie de la section IV ?
151. Comment Hume explique-t-il la passion amoureuse dans ce paragraphe ? 
152. A quoi est consacrée la troisième partie de la section IV ? 
153. Comment le philosophe envisage-t-il la transfusion de l’orgueil à l’amour et réciproquement ? 
154. Quel est le thème de la quatrième partie de la section IV ?  
155. Quels exemples donne-t-il ? 
156. Quel sujet est abordé dans la cinquième partie de la section IV ? 
157. Comment l’auteur confronte-t-il les principes de disproportion et de proximité ? 
158. Quels exemples donne-t-il de ce principe ?  
159. Quels sont les effets de ces différences sur les passions ? 
160. Pourquoi Hume parle-t-il de la comparaison des chevaux et des montagnes ? 
161. Et pourquoi parle-t-il des guerres intérieures ou extérieures ? 
162. Quels autres exemples donne-t-il ? 
163. Quel est le sujet de la sixième partie de la section IV ? 
164. Pourquoi Hume parle-t-il du mélange d’une partie sérieuse et d’une partie humoristique dans un même traité ? 
165. Quel rapprochement fait-il avec les différents tableaux que l’on peut accrocher dans un salon ? 
166. Quel est le thème de la septième partie de la section IV ? 
167. Comment explique-t-il l’importance de ces transitions ? 
168. Quels exemples donne-t-il pour illustrer cette idée ?  
169. Comment distingue-t-il ici de simples effusions et de vraies passions ?  
170. Quel nouvel exemple donne-t-il ?  
171. De combien de parties est constituée la cinquième section ?
172. Quelle première définition de la raison Hume donne-t-il dans la première partie de la cinquième section ?  
173. Quel rapport Hume établit-il entre cette première définition de la raison, les passions et la volonté ?  
174. Que dit-il sur les relations abstraites et les questions de fait ? 
175. Quelle deuxième définition de la raison donne-t-il dans la deuxième partie ? 
176. Et comment définit-il la relation entre cette « raison », la volonté et la passion ?  
177. Que signifie alors « s’acquitter de ses fonctions » ou « se conformer à la justice » par raison ? 
178. De quoi traite la troisième partie ? 
179. Quel parallèle établit-il entre les objets qui relèvent de la raison (prise dans le 2e sens) et ceux qui relèvent de la passion ? 
180. De quoi est-il question dans la quatrième partie ?
181. Comment Hume explique-t-il les rapports complexes  entre les passions et la volonté ? 
182. De combien de parties est composée la sixième section ? 
183. Quel est le thème de la première partie de la section VI ? 
184. Comment Hume explique-t-il le rapport entre passion prédominante et passion secondaire ? 
185. En quoi les défauts de la personne aimée avec passion, au lieu d’atténuer celle-ci, ne font souvent que l’augmenter ? 
186. Pourquoi Hume parle-t-il aussi des hommes politiques ?  
187. Et du courage et de la peur des soldats ? 
188. Comment Hume explique-t-il le rapport entre l’espoir et la colère ? 
189. Qui cite-t-il pour confirmer cette idée ?
190. A quoi est consacrée la deuxième partie de la section VI ? 
191. Quelle est l’influence mutuelle de deux passions concomitantes ? 
192. De quoi parle la troisième partie de cette section VI ?   
193. Quel est l’effet produit par la conjonction de passions contraires ?  
194. Comment Hume en déduit-il que l’homme est souvent tenté par ce qui est interdit ?  
195. Et comment parle-t-il du rapport entre le devoir et la passion ? 
196. Quel est le sujet de la quatrième partie de la section VI ? 
197. Comment le philosophe explique-t-il ce principe d’exacerbation de la passion ? 
198. Quel thème aborde la cinquième partie de la section VI ? 
199. Comment explique-t-il les effets de l’incertitude, de la sécurité et du désespoir sur les passions ? 
200. De quoi est-il question dans la sixième partie de la section VI ? 
201. Quel est l’effet produit sur les passions par la dissimulation ? 
202. De quoi traite la septième partie de la section VI ?
203. Quel est l’effet de l’absence sur les passions ? 
204. Quel auteur cite-t-il pour confirmer cette idée ? 
205. Quel thème Hume aborde-t-il dans la huitième partie de la section VI ? 
206. Quels sont les effets de la nouveauté, de l’habitude, de la surprise sur les passions ? 
207. De quoi parle la neuvième partie de la section VI ? 
208. Quelle est l’importance de la familiarité sur les passions ? 
209. Et de l’éloquence ? 
210. Comment justifie-t-il le rapport entre imagination et passion vives ? 
211. Comment conclut-il provisoirement cette étude ? 
 
LA COUSINE BETTE  d’Honoré de Balzac
 
1. Où et quand est né Honoré de Balzac ? 
2. Où est-il mort ? 
3. Quel est le véritable nom de la famille paternelle ? 
4. Comment s’appelle son père ? 
5. Quels métiers a exercé son père ? 
6. Quand ce père est-il mort ?
7. Quelle relation Honoré entretient-il avec sa mère ? 
8. Où étudie-t-il entre 1807 et 1813 ? 
9. Dans quel roman évoque-t-il ces années de collège ?
10. Où poursuit-il ses études à partir de 1814 ? 
11. Chez quel avoué fait-il un stage ? 
12. A quel personnage de ses romans cet avoué servira-t-il de modèle ?
13. Où s’installe-t-il en 1819 pour suivre sa vocation littéraire ?
14. Quelle œuvre en vers compose-t-il ? 
15. Où habite-t-il en 1820 ?
16. Quelle femme, de vingt-deux ans son aînée, rencontre-t-il alors ? 
17. Quelle importance cette femme aura-t-elle jusqu’à sa mort en 1836 ? 
18. Comment la surnomme-t-il ? 
19. Sous quels pseudonymes écrit-il ses premiers romans ? 
20. Que pense-t-il de ses premiers romans, Les deux Hector, Michel et Christine, L’Héritière de Birague, Jean-Louis ou le beau Juif, Le Vicaire des Ardennes, L’Excommunié, Argow le Pirate, Wann-Chlore ? 
21. Comment essaie-t-il d’assurer sa fortune en 1825 ? 
22. Avec quels résultats ? 
23. Quelles seront les conséquences à long terme ? 
24. Quelles œuvres inaugurent  la véritable « période littéraire » de Balzac en 1829 ? 
25. Avec qui est-il alors lié ?
26. Chez qui est-il reçu ? 
27. A quels journaux collabore-t-il ? 
28. De quelles nouvelles est composé le recueil Scènes de la vie privée publié en 1830 ? 
29. Quel effet a cette publication ? 
30. Quelle autre œuvre confirme sa célébrité en 1831 ? 
31. Comment vit- il sa gloire nouvelle ? 
32. Quelle opinion politique adopte-t-il ? 
33. De quelle femme qui le fait souffrir et l’abandonne bientôt s’est-il épris ? 
34. Quelles œuvres écrit-il à cette époque ? 
35. Quelle liaison entame-t-il à la fin de 1832 avec une « étrangère » ? 
36. Comment cette relation évoluera-t-elle ? 
37. Quelles œuvres publie-t-il en 1834 ? 
38. Quel système inaugure-t-il dans le Père Goriot ? 
39. Quel autre appartement se fait-il aménager ?
40. Où voyage-t-il en 1835 ? 
41. Et en 1836 ? 
42. Quelle revue, qui va lui coûter cher, fonde-t-il ? 
43. Comment évolue sa situation financière ? 
44. Qu’achète-t-il néanmoins ? 
45. Quel voyage entreprend-il en 1838 ?
46. Quelles œuvres paraissent à cette époque ? 
47. Quel drame échoue en 1840 ? 
48. De quel condamné à mort essaie-t-il de sauver la tête à Bourg-en-Bresse ? 
49. Quelle autre revue essaie-t-il de lancer ?
50. Où s’installe-t-il après avoir vendu sa propriété des Jardies ?
51. Quel système met-il en place à partir de 1841 ? 
52. Quels sont les romans les plus importants de cette période ? 
53. Quel voyage entreprend-il en 1843 ?
54. Que se passe-t-il en 1845 avec Louise Breugnot dite Mme de Brugnol ? 
55. Quel drame Balzac et Mme Hanska vivent-ils en 1846 ? 
56. Quelles œuvres sont achevées en 1846-1847 ? 
57. Comment évolue alors la santé de Balzac ? 
58. Où se rend-il néanmoins de septembre 1847 à février 1848 et à la fin de 1848 ? 
59. Où échoue-t-il ? 
60. Quand épouse-t-il Mme Hanska ?
61. Quand reviennent-ils à Paris ?
62. Où et quand a lieu l’enterrement ? 
63. De combien de chapitres est constitué le roman La Cousine Bette ?  
64. A quelle date commence l’histoire de la Cousine Bette ? 
65. Qui est en route pour aller chez le baron Hulot d’Ervy ? 
66. Qui est le baron Hulot d’Ervy ? 
67. Où habite-t-il ?  
68. Comment réagit la baronne Hulot en voyant arriver ce visiteur ?  
69. Qui est la Cousine Bette ?  
70. Où doit-elle aller le lendemain ? 
71. Où se passe l’entrevue entre la baronne et ce visiteur ?  
72. Quels sont l’âge et la situation financière de ce visiteur et quels sont ses sentiments envers la baronne ?  
73. Qui sont Victorin et Célestine et quelles sont leurs relations avec ces deux personnes ? 
74. Pourquoi ce visiteur se plaint-il de Victorin ?  
75. Comment la mère le défend-elle ? 
76. Comment le visiteur parle-t-il des mutations sociales de la société ? 
77. Pourquoi la baronne a-t-elle fait venir ce visiteur ?  
78. Quel marché le visiteur propose-t-il à la baronne ?  
79. Quel âge a la baronne ?
80. Quel récit commence alors le visiteur au troisième chapitre ? 
81. Qui est Josépha Mirah ? 
82. Quels étaient les rapports de Crevel avec Josépha ? 
83. Que s’est-il passé en 1834 ? 
84. Qui est Jenny Cadine et quelles étaient ses relations avec l’un des personnages de l’histoire ? 
85. Comment réagit la baronne à cette révélation ?  
86. Que raconte ensuite Crevel ? 
87. Qu’est devenue Josépha Mirah ?  
88. Que veut donc Crevel ? 
89. Quel est le sujet du chapitre 4 ? 
90. Que propose Crevel à la baronne pour régler le problème du mariage d’Hortense ?  
91. Comment réagit la baronne ?  
92. Combien de « manières » la baronne a-t-elle de marier sa fille selon Crevel ? 
93. Comment Crevel insiste-t-il à la fin du chapitre 5 et au début du chapitre 6 ? 
94. Comment Crevel balaye-t-il les autres recours qu’envisage la baronne ? 
95. Comment se finit ce bras de fer ? 
96. Que fait la baronne après le départ de Crevel ? 
97. Quels sentiments la baronne entretient-elle à l’égard de son mari ?  
98. Et qu’est-ce que ses enfants pensent de leur père ? 
99. A quoi est consacré le septième chapitre ? 
100. Qui étaient les trois frères Fischer et quelles sont leurs relations avec les personnages de l’histoire ?  
101. Dans quelles circonstances Adeline a-t-elle rencontré Hulot ? 
102. En quoi ce mariage a-t-il transformé la jeune fille ?  
103. Comment le baron a-t-il traversé la période des Cent-Jours et de la Restauration ?  
104. Quelle fonction occupe-t-il maintenant ?  
105. En quoi ces aléas politiques et professionnels ont-ils influé sur ses mœurs ?  
106. Comment a réagi la baronne à ce changement ? 
107. Qui est le frère de Hulot d’Ervy et quelles relations entretient-il avec la baronne ? 
108. En quoi les mœurs du baron ont-elles eu des incidences sur sa situation financière ?  
109. Dans quelles dispositions d’esprit se trouve maintenant la baronne ?  
110. Que lui arrive-t-il ?
111. A quoi est consacré le chapitre 9 ? 
112. Quel portrait physique et moral de Lisbeth Fischer est proposé ? Quelles relations entretient-elle avec la baronne ? 
113. Que s’est-il passé pour Lisbeth entre 1809 et 1815 ?  
114. Qu’est-il advenu des frères Fischer après la défaite de Napoléon ? 
115. Quelles furent les conséquences de ces malheurs familiaux et de la disgrâce du baron sur les relations entre Lisbeth et Adeline ? 
116. Quelle a été pourtant l’attitude de la famille à son égard ? 
117. Comment Balzac analyse-t-il la singularité de sa nature ? 
118. Combien de fois le baron a-t-il essayé de la marier ? 
119. Comment la surnomme-t-il ?  
120. Comment Balzac continue-t-il à décrire sa singularité dans la suite du chapitre 9 ? 
121. Qu’est-ce que Hortense veut savoir au chapitre 10 ? 
122. Que finit par avouer Lisbeth sur son « amoureux » ?  
123. Depuis quand est-il en France ? 
124. Quel âge a-t-il en 1838 ? 
125. Que fait-il pour gagner sa vie ? 
126. Comment s’appelle-t-il ?  
127. Pourquoi Adeline et Hortense se moquent-elles de Lisbeth ?  
128. Que propose Hortense à Lisbeth si elle lui prouve que son histoire est vraie ?  
129. Quelles informations complémentaires Lisbeth donne-t-elle sur son « amoureux » ?  
130. Comment réagit Hortense ? 
131. Quel cadeau apporte Lisbeth à la baronne en guise de preuve de l’existence de son « amoureux » ? 
132. Quelles espérances Lisbeth forme-t-elle pour la carrière de son protégé ?  
133. Et sur la nature de ses sentiments à son égard ?  
134. Quelle autre œuvre a réalisé cet homme dont Lisbeth voudrait que le baron recommande ?  
135. Quels sont les défauts de ce jeune homme ? 
136. Comment la ferveur amoureuse de Lisbeth a-t-elle gagné à son tour Hortense ? 
137. Que découvrent les deux femmes en revenant à la porte du boudoir au chapitre 12 et que font-elles ? 
138. Qui arrive à ce moment-là ?  
139. De quel sujet houleux parlent le baron et la baronne ? 
140. Qui arrive ensuite ? Quel portrait physique et moral Balzac fait-il de lui ? 
141. Quel bilan l’auteur fait-il de la situation à la fin du chapitre 13 ? 
142. Que fait le baron le soir ?  
143. Quel quartier décrit-il ? 
144. Qui habite dans ce quartier, à quelle adresse et pourquoi ? 
145. Que voit le baron au moment où il prend congé de Lisbeth ?  
146. Qui a reconnu le baron à l’intérieur de cet appartement ? 
147. Que comprend-il également ? 
148. Qui est Valérie Fortin ? De qui est-elle la fille ?  
149. A qui est-elle mariée ? Que nous dit l’auteur sur cet homme ?  
150. Que nous dit-il sur leur logement ? 
151. Que leur réclame le personnage nommé Samanon ?  
152. Que doivent-ils ?  
153. Que compte-t-elle faire et que demande-t-elle à son mari ? 
154. Qui est Mme  Olivier et que fait-elle ce soir-là ? 
155. Qui Lisbeth retrouve-t-elle dans sa mansarde ? 
156. De quoi et de qui parlent-ils ? 
157. Quelle analepse propose le chapitre 17 ?  
158. Dans quelles circonstances Lisbeth a-t-elle « rencontré » Wenceslas ?  
159. Qu’a alors trouvé Lisbeth sur la table du jeune homme ?  
160. Quelle histoire lui a-t-il racontée ? 
161. Qu’a alors décidé Lisbeth ?  
162. Comment a alors évolué la discussion entre Lisbeth et le jeune homme ? 
163. Quelle place a trouvé Lisbeth pour son protégé ?  
164. Qui est Stidmann et quelle relation Wenceslas entretient-il avec lui ? 
165. Pourquoi Lisbeth va-t-elle consulter M. Rivet ?  
166. Qui est cet homme et que lui conseille-t-il ?  
167. Où se rend ensuite Rivet  et qui y rencontre-t-il ?  
168. Que dit-il à Lisbeth à son retour ?  
169. Quelle attitude Lisbeth adopte-t-elle envers Wenceslas ?  
170. Quelle fut la conséquence de leurs premières dispute et réconciliation ? 
171. Comment Balzac qualifie-t-il la nature de la relation entre Lisbeth et Wenceslas ? 
172. Quel est l’état de la relation entre Lisbeth et Wenceslas à ce moment-là ?  
173. Comment ces relations devaient se voir affectées par la suite des événements ? 
174. Que se passe-t-il quand le baron se présente à l’Opéra ? 
175. Où décide-t-il d’aller ? 
176. Qu’a-t-il la surprise de découvrir à cette première adresse ?  
177. Où habite maintenant la personne qu’il cherche ?  
178. Que fait alors le baron ?  
179. Comment est-il reçu par la femme qu’il cherchait ? 
180. Que fait alors le baron ?  
181. Comment évolue la conversation qu’il a alors avec la baronne ? 
182. Où le baron va-t-il le lendemain avec sa fille Hortense ?  
183. Qui le baron retrouve-t-il rue du Doyenné ? 
184. De quoi parle-t-il avec la femme qu’il rencontre ? 
185. Qui le baron croise-t-il en entrant dans la boutique de curiosités ?  
186. Que s’est-il passé dans cette boutique pendant que le baron discutait avec la femme ?  
187. Que veut acheter Hortense ? A quel prix l’obtient-elle ? Grâce à qui ?  
188. Quel est l’effet de cette rencontre entre Hortense et l’artiste ? 
189. De quoi parle Hortense à son père quand il la rejoint dans la boutique ?  
190. Pourquoi en viennent-ils à évoquer un mariage ? 
191. Comment Hortense parle-t-elle de son amour subit pour ce jeune homme ? 
192. Que décident-ils de dire ou de ne pas dire à la baronne et à Bette ?  
193. De quoi va s’occuper le baron ? 
194. Qui arrive après le déjeuner ?  
195. Comment se passe l’entrevue ?  
196. Quels sont les projets du baron pour le jeune sculpteur ?  
197. Que lui demande-t-il ?  
198. Dans quel état d’esprit se trouve le jeune homme ? 
199. De quoi parlent Hortense et sa mère après le départ du jeune homme ? 
200. De quoi parlent Wenceslas et Lisbeth quand le jeune rentre ? 
201. Quels sont les projets de Lisbeth pour son jeune protégé ? 
202. Pourquoi le baron va-t-il chez la cousine Bette le lendemain ? 
203. Qu’explique-t-il à Lisbeth ?  
204. Qui arrive chez Bette ?  
205. Où va alors le baron ?  
206. Qu’est-ce que Mme Marneffe obtient du baron ?  
207. Dans quelles dépenses le baron s’engage-t-il alors ?  
208. Comment la situation de Wenceslas évolue-t-elle grâce au baron ?  
209. Que fait Wenceslas tous les jours quand Lisbeth sort ? 
210. Comment Balzac anticipe-t-il les événements futurs ? 
211. A quoi Mme Marneffe invite-t-elle Lisbeth ?  
212. Que pensent désormais Lisbeth et le baron de Mme Marneffe ?  
213. Quelles indiscrétions et promesses a fait le baron à Mme Marneffe ? 
214. Quelle indiscrétion commet Mme Marneffe auprès de Lisbeth au chapitre 26 ?  
215. Comme réagit Lisbeth ?  
216. Quelle est la réaction de Mme Marneffe ? 
217. De qui parle-t-elle également à Lisbeth au chapitre 27 ?  
218. Où Lisbeth va-t-elle s’installer ? Pourquoi ?  
219. Comment Mme Marneffe va-t-elle l’aider à s’installer ? 
220. Que pense pourtant Mme Marneffe de la Cousine Bette ? 
221. Que portrait de Mme Marneffe fait Balzac à la fin de ce 27e chapitre ? 
222. Et en quels termes parle-t-il du caractère de Bette au chapitre 28 ? 
223. Où va Lisbeth en sortant de chez Mme Marneffe ? Dans quel but ?  
224. Que lui dit Rivet ? 
225. Que fait-elle ensuite ?  
226. Que découvre-t-elle ? 
227. Que dit Balzac de la vie, des goûts et des opinions de Crevel au chapitre 29 ?  
228. Pourquoi Crevel reste-t-il très peu rue des Saussayes ? 
229. De quoi parlent Lisbeth et Crevel au chapitre 30 ?  
230. Pourquoi Crevel ignore-t-il la séparation de Josépha et du baron ?  
231. Que veut-il savoir maintenant après les demi-aveux de Lisbeth ?  
232. Comment Lisbeth livre-t-elle ses informations au compte-gouttes ? 
233. Qui arrive et que dit Crevel ? 
234. Comment se passent les retrouvailles entre Lisbeth et Wenceslas rue du Doyenné ?  
235. Que dit-elle à Wenceslas qui le fait pâlir ?  
236. Comment la conversation s’envenime-t-elle ? 
237. Quel aveu terrible de Wenceslas terrasse Lisbeth ? 
238. Que se passe-t-il le surlendemain à 4h30 du matin ?  
239. Et à 10 h ?  
240. Quels sont les projets de Lisbeth ?  
241. Que fait-elle pour les mettre en œuvre ? 
242. Comment réagissent Hortense et la baronne ? 
243. Que se passe-t-il quand le jeune homme arrive ? 
244. Comment Hortense parle-t-elle de sa relation avec Wenceslas à Bette ?   
245. Que disent Steinbock et la baronne à Lisbeth ?  
246. Comment Lisbeth régit-elle à ces propos ? 
247. Que dit le baron à Wenceslas en rentrant ? 
248. De quoi parle-t-il avec sa fille et Wenceslas dans le jardin ? 
249. Que trouve Wenceslas en rentrant chez lui ?  
250. Que veut expliquer Balzac à ce moment du récit ? 
251. Que s’est-il passé la veille au matin entre le baron et Johann Fischer ?  
252. Que devra faire Johann ? 
253. Pourquoi Hulot a-t-il souscrit deux assurances vie quelques jours auparavant ?  
254. Qu’est-il allé demander au baron Nucingen ? 
255. Quel commentaire fait Balzac à la fin de ce chapitre sur les manigances de Hulot ? 
256. Quels projets le baron expose-t-il à sa femme au chapitre 35 ?  
257. Comment se comporte Crevel à la signature du mariage d’Hortense ?  
258. Comment évoluent les relations entre Crevel et Hulot ? 
259. Que décident-ils pour le mariage d’Hortense et de Wenceslas ?   
260. Qui sont les témoins ?   
261. Et les invités ?  
262. Comment les jeunes gens sont-ils logés et meublés ? Quels cadeaux reçoivent-ils ? 
263. Quelle description Balzac fait-il du bal des noces ? 
264. Qui Crevel remarque-t-il et que souhaite-t-il de la part du baron ?  
265. Que fait Bette ?  
266. Que fait le baron après le départ de sa femme et des jeunes mariés ?  
267. Quelle comédie joue Mme Marneffe ? 
268. Quand le baron revient-il au bal ? 
269. Qu’annoncent les journaux le lendemain ? 
270. Pourquoi les rumeurs sur la situation du baron diminuent-elles ? 
271. Quelle transition marque ce passage ?
272. De quoi parle Balzac dans le chapitre 37 ? 
273. En quelle année Balzac reprend-il le récit ?  
274. Comment ont évolué les situations du baron et de Mme Marneffe en trois ans ? 
275. Que fait d’ailleurs le baron pour donner le change ?  
276. Qui sont les nouveaux portiers de la rue Vanneau ?  
277. Pourquoi sont-ils totalement dévoués à Mme Marneffe ?  
278. Qui est un habitué des soirées de Mme Marneffe ?  
279. Qu’est devenu Crevel et à partir de quand a-t-il été reçu par Mme Marneffe ?  
280. Pourquoi a-t-il mis un terme à sa liaison avec Héloïse ? 
281. Qu’est-ce que Balzac explique sur la situation et les relations de Crevel avec Mme Marneffe ? 
282. Comment Balzac définit-il la passion de Crevel ? 
283. Quel double-jeu joue Mme Marneffe ? 
284. Comment le baron a-t-il changé ?  
285. Et comment a évolué Marneffe ? 
286. Comment Valérie a-t-elle triomphé comme courtisane ?  
287. Qui est amoureux d’elle ? 
288. Comment Lisbeth a-t-elle évolué elle aussi ?  
289. Comment gère-t-elle la maison de Valérie ?  
290. Quelle digression Balzac fait-il sur les domestiques et les classes inférieures ?  
291. Qui est Mathurine ? D’où vient-elle et que fait-elle ? 
292. Comment le baron est-il devenu dépendant de Mme Marneffe ? 
293. Quelle est la situation matérielle de Valérie ? 
294. Et celle de Lisbeth ? 
295. Quels sont les projets de Lisbeth ? 
296. Quelle est la nature des relations entre Valérie et Lisbeth ? 
297. Comment leur alliance commence-t-elle à porter ses fruits ? 
298. Avec qui Lisbeth souhaite-t-elle se marier ?  
299. Que veut Marneffe ?  
300. Pourquoi Lisbeth va-t-elle chez le baron ? 
301. Dans quelle situation matérielle et morale se trouve la baronne ?  
302. A qui Lisbeth demande-t-elle des nouvelles ? Que répond celle-ci ?  
303. Qui est chez la baronne et que se passe-t-il quand il sort ? 
304. De quoi parlent Adeline et Lisbeth au chapitre 43 ? 
305. Qui arrive ensuite dans l’appartement et que font-ils ? 
306. Que fait Lisbeth pendant le dîner ?  
307. De quoi Victorin parle-t-il à Hortense et à Lisbeth ?  
308. Quel appui Lisbeth attend-elle de leur part ? 
309. Qui arrive un jour à l’improviste chez Mme Marneffe ?  
310. Comment réagit Valérie ?  
311. Et le baron et Crevel ?  
312. Que dit cet « invité surprise » à Valérie ?  
313. Que lui répond-elle ? 
314. Comment s’exprime la passion du baron, de Crevel et de ce 3e homme ? 
315. Comment s’expriment la jalousie et la crainte de Hulot et de Crevel ?  
316. Que fait Valérie avec son « invité surprise » ?  
317. Quelle est la réaction de Crevel et du baron ? 
318. Que se passe-t-il ensuite ?  
319. Comment Marneffe justifie-t-il l’absence de Valérie ?  
320. Que font le baron et Crevel ?  
321. Que dit Lisbeth au baron ? 
322. Comment répond-il ?  
323. Comment Valérie répond-elle à la jalousie du baron ?  
324. Où est passé « l’invité-surprise » ? 
325. Comment se passe l’entrevue entre Valérie et cet « invité-surprise » ?  
326. Comment Lisbeth commente-t-elle cette visite impromptue avec Lisbeth ? 
327. Pourquoi Hulot va-t-il parler à Mme Olivier ? Qu’espère-t-il savoir ? Comment celle-ci répond-elle ?  
328. Que font alors le baron, Crevel et Marneffe ? 
329. Que demande Mme Marneffe à ces différents hommes ?
330. Quel est le sujet de la conversation entre Crevel et Valérie ?  
331. Qu’est-ce que Valérie demande à Mme Olivier ? Que lui dit la portière ? 
332. Qui se retrouvent au chapitre 50 ? Que font-ils ? 
333. Où vont-ils ? 
334. Que propose Crevel au baron ? 
335. Et que lui (dé)montre-t-il ?  
336. Comment Crevel feint-il de se réconcilier avec le baron ? 
337. De quoi parlent les deux hommes au chapitre 52 ?  
338. Que font-ils le soir et le lendemain matin ? 
339. Où va Crevel à 10h30 et que demande-t-il ? 
340. Que répond son interlocutrice ?  
341. Que dit-elle ensuite au baron ? 
342. De quoi parle-t-elle à Lisbeth ? 
343. Qui Valérie veut-elle voir ? 
344. Où va Lisbeth au chapitre 54 ?  
345. Pourquoi Hortense est-elle préoccupée ? Comment Lisbeth feint-elle de la consoler ? 
346. De quoi parle Balzac dans le chapitre 55 ? 
347. Comment se sont déroulés les premiers mois du mariage d’Hortense et de Wenceslas ? 
348. Comment Wenceslas prend-il en charge ses nouvelles responsabilités de sculpteur ? 
349. Quel jugement est donné sur la statue de Wenceslas ?  
350. Quelle est l’attitude générale de Wenceslas ? 
351. Quelles considérations artistiques fait Balzac au début du chapitre 57 ? 
352. De quelles considérations financières parlent Lisbeth et Hortense ? 
353. Que fait Wenceslas à ce moment-là ?  
354. Quels sont les sentiments de Stidmann ? 
355. Que dit Lisbeth à Hortense et à Wenceslas ?  
356. De quoi Hortense a-t-elle peur ? 
357. Que dit Wenceslas à Lisbeth sur sa situation et que lui répond-elle ? 
358. Que promet alors Wenceslas ? 
359. Qui Valérie veut-elle inviter ? LIX. (59)  
360. Comment Valérie se prépare-t-elle à mettre ses avantages en avant ? 
361. Qui arrive à 6 h ?  
362. Que fait Valérie pour se faire « désirer » ? 
363. Quel accord a été passé entre Valérie et Crevel ?  
364. Quelle attitude Valérie adopte-t-elle à l’égard de Wenceslas ?  
365. Qui arrive ensuite ?  
366. Que pense Vignon de Valérie ? 
367. De quoi parle Balzac au début du chapitre 61 ? 
368. Que fait Wenceslas et que pense-t-il à ce moment-là ?  
369. Que se disent-ils avec Lisbeth ? 
370. Comment se passe la soirée entre les différents invités au chapitre 62 ?  
371. Comment se comporte Valérie ?  
372. Et Steinbock ?  
373. Quel marché Valérie lui propose-t-elle ? 
374. Sur quel sujet évolue la conversation ? 
375. Comment se déroule la stratégie mise en place par Valérie pour conquérir Wenceslas ?  
376. Que se disent Valérie et Lisbeth ?  
377. Quelle est la situation des Hulot jeunes  et du baron ?  
378. Que conseille Lisbeth à Wenceslas et que répond celui-ci ? 
379. Comment se passe le retour de Wenceslas chez lui au chapitre 64 ?  
380. Quel mensonge fait Wenceslas ? 
381. Comment ce mensonge est-il dévoilé ?  
382. Comment réagit Hortense ?  
383. Que font alors Stidmann et Wenceslas ?  
384. De quoi parlent Hortense et sa mère au chapitre 66 ?   
385. Quels conseils la baronne donne-t-elle à sa fille et quel point fait-elle sur sa vie ? 
386. Comment se passent les retrouvailles avec Wenceslas ? 
387. Que se disent le mari et la femme quand ils se retrouvent seuls au chapitre 67 ?  
388. Que se passe-t-il dans l’atelier de Wenceslas ? 
389. Pourquoi Mme Marneffe est-elle irritée contre le jeune homme ?  
390. Comment réagit-elle alors, de concert avec Lisbeth ? 
391. Quel événement vient bouleverser la donne ?  
392. Comment discute-t-elle de cette situation avec son mari ?  
393. Pourquoi écrit-elle une lettre à Wenceslas ?  
394. De quoi convient-elle avec Lisbeth ? 
395. Comment Valérie « exploite-t-elle » cet événement avec le baron ? 
396. Comment Hortense réagit-elle en interceptant « inopinément » la lettre de Valérie ?  
397. Que décide-t-elle de faire après avoir recouvré la raison ?  
398. Que fait-elle à son tour ? 
399. Qui accueille Hortense ? Que pensent désormais ses enfants du baron ? 
400. Comment réagit Wenceslas à la lecture des deux lettres ? et Stidmann ?  
401. Où va le jeune homme ?  
402. Que lui dit Valérie ? 
403. Comment se passe l’échange entre Valérie et Montès au chapitre 72 ? 
404. Quel est le sens de l’expression « les 5 Pères de l’Eglise » ? 
405. Pourquoi le baron est-il soucieux ? 
406. De quoi parle Valérie avec le baron avec le baron au chapitre 73 ?  
407. Et de quoi parle-t-elle avec Crevel ?  
408. Et de quoi parle Lisbeth avec le baron ? 
409. Que se passe-t-il le lendemain ?  
410. De quoi parlent le baron et la baronne ? 
411. Quel est le sujet de la conversation entre le baron et sa fille au chapitre 75 ? 
412. Qui arrivent à ce moment-là ?  
413. Quel double jeu joue Lisbeth dans ces échanges ? 
414. Comment se passent les retrouvailles entre Hulot et son fils ?  
415. Qui demande le baron à la porte ?
416. Que veut cet homme ? 
417. Que font alors le baron et les autres membres de la famille ? 
418. Que se passe-t-il au ministère entre Marneffe et Hulot ? 
419. Quelle lettre de Valérie le baron reçoit-il au chapitre 78 ?  
420. Que propose Valérie au baron dans ce courrier ?  
421. Quelles nouvelles Reine donne-t-elle de Valérie au baron ?  
422. Qu’écrit le baron à Valérie ?
423. Où va le baron à 4h30 au chapitre 79 ?  
424. Comment est-il reçu ? 
425. Qu’est-ce que Lisbeth va annoncer à la famille ? 
426. Que fait le baron à 8h ? Quelle discussion a-t-il avec Lisbeth ?  
427. Que lui donne Lisbeth ?  
428. Que demande-t-elle en échange au baron ?  
429. Quelle est la réaction du baron ? 
430. Quelle est la situation de la famille Hulot au chapitre 80 ?  
431. Où va cependant le baron à quatre reprises ?  
432. Que se passe-t-il lors du dernier rendez-vous ? 
433. Que dit le commissaire de police au baron ? 
434. Que raconte le baron à sa femme quand il rentre chez lui ? Comment réagit la baronne ? 
435. Quelles réflexions fait Balzac sur la situation des femmes mariées ? 
436. Pourquoi le baron va-t-il voir son ministre de la guerre ?  
437. Que répond le ministre ? 
438. Où va ensuite le baron ?  
439. Comment la situation évolue-t-elle le lendemain ? 
440. Où s’installe Lisbeth qui est supposée être brouillée avec Mme Marneffe ?  
441. Que se passe-t-il dix jours plus tard ? 
442. Quel événement vient contrarier les espérances de Lisbeth ?  
443. Que découvre la baronne ?  
444. Que conseille-t-elle à son mari ? 
445. Comment compte-t-elle se procurer l’argent dont le baron a besoin ? 
446. De quoi parlent les articles des journaux ? 
447. Dans quel état d’esprit se trouve la baronne au chapitre 85 ? 
448. Comment l’apparence de Crevel a-t-elle changé ?  
449. Comment évolue la conversation entre Adeline et Crevel ? 
450. Comment Crevel réagit-il ? 
451. En quels termes Crevel parle-t-il de Valérie Marneffe à Adeline ?  
452. Comment évolue la suite de la conversation entre la baronne et Crevel ? 
453. Pourquoi Crevel retourne-t-il chez Valérie ? 
454. Que demande Crevel ? 
455. Comment Valérie se joue-t-elle de lui ? 
456. Que finit par lui dire Crevel ?  
457. Comment Valérie « joue-t-elle » la comédie de la jalousie ? 
458. Où loge le maréchal Hulot ?  
459. Dans quelles dispositions morales et matérielles se trouve-t-il ?  
460. Quelles anecdotes témoignent de la réputation du maréchal ?  
461. Comment le maréchal réagit-il à la situation de la famille ?  
462. Que lui demande Lisbeth ?  
463. Quel rôle joue Lisbeth dans la maison du maréchal ? 
464. Comment se passe l’entrevue du baron et du ministre de la guerre au chapitre 92 ? 
465. Qui arrive à ce moment-là et que se passe-t-il ?  
466. Que montre le ministre de la guerre au maréchal Hulot ?  De quoi est-il question dans ces documents ?  
467. Comment réagit le vieux maréchal Hulot ?  
468. Que demande le ministre ?  
469. Et que demande-t-il à Marneffe ?  
470. Que pense le ministre de la situation des deux frères Hulot ? 
471. Que disent les journaux du lendemain à propos de toutes ces affaires ?  
472. Quel commentaire fait Balzac sur l’objectivité de ces articles ? 
473. Que se passe-t-il dans le cabinet du maréchal Hulot entre les deux frères ?  
474. Que fait Lisbeth ?  
475. Que demande le maréchal à son factotum ?  
476. Comment le maréchal exprime-t-il sa colère ? 
477. Que se passe-t-il à midi et demi ?  
478. Où va le maréchal Hulot le lendemain ?  
479. Comment se passe cette entrevue ? 
480. Que se passe-t-il trois jours après ?  
481. Comment se passe l’enterrement du maréchal ? 
482. Quelle est la conséquence de cet événement sur Lisbeth ?  
483. Comment ses intérêts sont-ils pourtant défendus ? 
484. Que se passe-t-il après la mort du maréchal ?  
485. Que décide le baron ?  
486. Qu’arrive-t-il au baron à la fin du chapitre 97 ? 
487. Où est allé le baron en partant de chez lui ?  
488. Que lui propose Josépha ? 
489. Pourquoi est-il question d’Olympe Bijou au chapitre 99 ?  
490. Où se retrouve le baron dix jours après, sous quel pseudonyme  et sous quelle raison sociale ? 
491. Que portrait Balzac fait-il de Hulot au chapitre 100 ?  
492. Pourquoi le ministre de la guerre veut-il voir Victorin ? 
493. Quelle est la situation de la famille Hulot et en particulier celle de Victorin ? 
494. Que devient Lisbeth et quelles sont ses relations avec Valérie ?  
495. Comment évoluent la santé et la situation de la baronne ? 
496. Quels événements se sont produits en 1842 et 1843 ? 
497. Comment a évolué la situation de Crevel ? 
498. Comment les relations évoluent-elles entre Célestine et Hortense ? 
499. Quelles nouvelles leur donne Lisbeth ? 
500. Comment est la baronne qui arrive à ce moment-là ?  
501. Quelle piste a-t-elle pour retrouver le baron ?  
502. Comment Lisbeth se complaît-elle à faire souffrir la baronne ? 
503. Qui veut voir Lisbeth au chapitre 103 ? 
504. De quoi parle-t-elle avec ce visiteur ?  
505. Quelles instructions Lisbeth donne-t-il au concierge ?  
506. Que dit-elle ensuite à Victorin ?  
507. Que sait Lisbeth de la situation du baron ?  
508. Que veut faire Victorin ?  
509. Quel est l’avis du ministre de la guerre ? 
510. Qui la baronne décide-t-elle d’aller voir ?  
511. Comment se passe la rencontre ?  
512. Que demande Josépha à son valet ?  
513. Comment Josépha a-t-elle aidé le baron ? 
514. Qu’annonce le valet de Josépha ? 
515. Quelles nouvelles Mme Bijou donne-t-elle à Josépha ? 
516. Qui est Idamore ? 
517. Quelle relation a entretenu Olympe avec Idamore ? 
518. Qu’est alors devenu le baron ? 
519. Et Idamore ? 
520. Et Olympe ? 
521. Que veut faire la baronne ? 
522. Que se passe-t-il au même moment chez Victorin ? 
523. Que propose ce « visiteur » mystérieux à Victorin ?  
524. Comment Victorin réagit-il ? 
525. Que répond cette Mme Nourrisson ? 
526. Où Victorin décide d’aller ? 
527. Que dit Chapuzot à Victorin ? 
528. Comment se passe le dîner au chapitre 109 ? 
529. Où va Lisbeth le lendemain et que demande-t-elle ? 
530. Que lui dit le baron ? 
531. Où est-il maintenant et sous quel nom ? 
532. Que fait alors le baron ? 
533. Que fait Lisbeth ? 
534. Qui vient voir sa fille le lendemain ?  
535. Comment se passe cette rencontre de famille ? 
536. Que se passe-t-il vingt minutes plus tard ? 
537. Où en est la relation entre Valérie et Wenceslas ? 
538. De quoi Lisbeth veut-elle convaincre Crevel ? 
539. Comment réagit Crevel ? 
540. Qu’ont-ils prévu pour leur mariage ? 
541. Que veut savoir Valérie ? 
542. Quels sont les termes du contrat de mariage ? 
543. Pourquoi Lisbeth revient-elle rue Louis-le-Grand ? Quel message distille-t-elle ?  
544. Comment réagit la baronne ? 
545. Que fait Victorin le lendemain ? 
546. Qui est au chevet de la baronne ? 
547. Qui revient voir Victorin ? 
548. Comment se passe l’entrevue ? 
549. Comment est surnommé Montès de Montejanos ?  
550. D’où vient ce surnom ? 
551. Que demande Carabine à du Tillet le jour de la visite de Mme de Sainte-Estève chez Victorin ?  
552. Quels sont les différents invités à ce repas ? 
553. Comment se passe le dîner et quel est le principal sujet de conversation ? 
554. Comment Montès de Montejanos est-il mis en cause dans la conversation ? 
555. Comment la discussion sur l’amour continue-t-elle ?  
556. Pourquoi Josépha est-elle ennuyée par cette conversation ?  
557. Comment la conversation en arrive-t-elle à évoquer Mme Marneffe ?  
558. Comment réagit Montès ?  
559. Que propose Carabine ?  
560. Qui attend précisément au salon ? 
561. Où se retrouvent-ils une heure après ? 
562. Comment Carabine présente-t-elle Mme Nourrisson à Montès ?  
563. Quel rôle joue Cydalise dans cette histoire ? 
564. Qu’accepte Montès ? 
565. Comment s’exprime la colère de Montès ? 
566. Où vont alors Cydalise, Montès et Mme Nourrisson ? 
567. Que se passe-t-il alors au « paradis » ?  
568. Comment réagit Valérie ? 
569. Que se passe-t-il deux jours après le dîner au Rocher-de-Cancale ? 
570. Qui est également présent au mariage de Valérie et Crevel ?  
571. Quelle est l’humeur de Steinbock ? 
572. Que fait Lisbeth ? 
573. Quel point est fait un mois après le mariage ? 
574. De quoi parlent Lisbeth et Valérie ? 
575. Quelle est la situation de la famille vers la fin du mois de mai ? 
576. Quelles nouvelles la baronne a-t-elle reçu de Josépha ? 
577. Quelle surprise attend Victorin ? 
578. De quoi parle le Dr. Bianchon à la famille ?  
579. Qu’est-il donc arrivé à M. et Mme Crevel ? 
580. Quels sont les symptômes et la nature de cette étrange maladie ? 
581. De quoi parlent Adeline, Hortense et Lisbeth ? 
582. Que décide Lisbeth en apprenant la maladie de Valérie ? 
583. Quelles sont les différentes opinions des médecins sur cette maladie ? 
584. Que souhaite Valérie et que demande-t-elle à Lisbeth ?  
585. Où va ensuite Lisbeth et de quoi parle-t-elle avec Crevel ? 
586. Pourquoi Victorin retient-il Célestine ?  
587. Quelle est l’issue de ces deux maladies ? 
588. Que se passe-t-il le lendemain de l’enterrement ? 
589. Quelles sont les conséquences de la mort des Crevel ? 
590. Quel est le but de l’association de Mme de la Chanterie et quel rôle y joue la baronne ? 
591. Que s’est-il passé dans le quartier de la Petite-Pologne ? 
592. Qui est l’écrivain public surnommé Vyder établi dans le passage du Soleil ? 
593. A qui la baronne rend-elle visite ? 
594. De quoi lui parle la femme italienne ? 
595. De quoi parlent la baronne et la jeune Atala Judici ? 
596. Que dit le fumiste de ce M. Vyder ? 
597. Où vont-ils ? 
598. Qui la baronne reconnaît-elle en la personne de Vyder ? 
599. Que font-ils ? 
600. Qu’adviendra-t-il d’Atala ? 
601. Comment le baron est-il reçu à son retour ? 
602. Comment ses dettes sont-elles réglées ? 
603. Qu’advient-il de Lisbeth au chapitre 131 ? 
604. Quelle est la situation de la famille ? 
605. Comment le baron a-t-il changé ? 
606. Qui est Agathe Piquetard ? Pourquoi a-t-elle été engagée ? 
607. Que découvre une nuit la baronne Hulot ?  
608. Quelle est la conséquence de cette découverte sur sa santé ? 
609. Et que fait le baron ? 
 
 
 
 

 

 

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 21:41
LE MONDE DES PASSIONS 
 
Recueil de citations établi par Bernard MARTIAL, professeur de Lettres en CPGE.
 
A.  CITATIONS
1. Anonyme : « Si l’homme résiste à ses passions, c'est plus par leur faiblesse que par la force de sa volonté. »
2. ACHARD Marcel, Je ne vous aime pas : « Si l’amour n'était pas la plus noble des passions, on ne le donnerait pas pour excuse à toutes les autres. »
3. ALAIN, Définition : «  Il y a du supplice dans la passion, et le mot l’indique. »
4. ALAIN, Définition : « Passion : c’est le degré le plus commun de l’affection dans l’homme, il n’y a point de passion sans émotion ; seulement l’émotion toute seule consiste en des mouvements, et ne se résout par l’action. J’ai peur et je fuis, je suis en colère et je déchire. On convient que les animaux n’ont que des émotions. L’homme se souvient des émotions, il les désire et il les craint ; il en prévoit le retour, il se plaît à les provoquer ; il essaie de s’en délivrer, et par toutes ces pensées il les redouble. D’où il vient à une sorte de superstition qui lui fait croire qu’il n’y peut rien, ce qui étend l’attrait et l’aversion à toutes les choses ou à toutes les personnes qui réveillent l’émotion habituelle. Il y a du supplice dans la passion, et le mot l’indique. »
5. ALAIN, Mars ou La guerre jugée : « Ce sont les passions et non les intérêts qui mènent le monde. »
6. ALAIN, Minerve ou de la sagesse : « Toutes les passions, comme le nom l’indique, viennent de ce que l'on subit au lieu de gouverner. »
7. ALAIN, Propos : « Nous respectons la raison, mais nous aimons nos passions. »
8. ALAIN, Propos de littérature : « Les passions sont ainsi faites, peut-être, qu’elles périssent dès qu’elles n’ont plus à attendre. »
9. ALAIN, Propos sur le bonheur : « Le propre des hommes passionnés est de ne pas croire un seul mot de ce que l'on écrit sur les passions. »
10. ALAIN, Quatre-vingt-un chapitres sur l'esprit et les passions : « La politesse, ce n'est qu'une gymnastique contre les passions. »
11. AL-JAWAHIRI, Anthologie : «  Il en est des hommes comme des passions, les nobles et les autres. »
12. AMIEL Henri-Frédéric, Journal intime : « Le travail et l'action, la pensée et l'amour seuls remplissent la vie ; ce qui nous manque bien souvent, c'est un noble but, une grande passion, une œuvre sacrée, une haute espérance, un devoir solennellement accepté, une foi pure et profonde, un objet de dévouement digne d'absorber nos jours, nos vœux et nos forces. Ce qui nous manque, c'est une compagne selon notre cœur ; ce qui nous dévore, c'est la solitude du cœur et le vide de l'âme. »
13. AMIEL Henri-Frédéric, Journal intime, le 21 mai 1855 : « Toute passion nuisible attire comme les gouffres, par le vertige. »
14. ANGERS François-Réal, Les révélations du crime ou Cambray et ses complices : « L’amour, même dans des hommes morts à tout autre sentiment, est la plus violente et la plus dévouée de toutes les passions. »
15. AQUIN Saint Thomas d’, Somme théologique : « Les passions ne sont en elles-mêmes ni bonnes ni mauvaises. »
16. AUGIER Emile, Gabrielle :
« Lorsque la passion est réellement forte,
   Il n’est digue ni mur que son courant n’emporte. »
17. BACHELARD Gaston, La Poétique de la rêverie : « Les grandes passions se préparent en de grandes rêveries. »
18. BALZAC Honoré de, La Comédie humaine, avant-propos : «  La passion est toute l’humanité. Sans elle, la religion, l’histoire, le roman, l’art seraient inutiles. »
19. BALZAC Honoré de, Le curé de Tours : « Le célibat offre donc alors ce vice capital que, faisant converger les qualités de l’homme sur une seule passion, l’égoïsme, il rend les célibataires ou nuisibles ou inutiles. »
20. BALZAC Honoré de, Les comédiens sans le savoir : « La passion ne calcule pas, et paye aveuglément. »
21. BALZAC Honoré de, Les Marana : « Il en est des passions nobles comme des vices : plus elles se satisfont, plus elles s’accroissent. »
22. BALZAC Honoré de, Massimilla Doni : « Toute passion porte son excuse avec elle. »
23. BARRATIN Anne, Ce que je pense : « Vivre de sa passion, beaucoup en rêvent, peu en vivront. »
24. BARRATIN Anne, De vous à moi : « Un goût cède le pas à son voisin, une passion l'écrase. »
25. BARBEY D’AUREVILLY Jules : « Les passions font moins de mal que l'ennui, car les passions tendent toujours à diminuer, tandis que l'ennui tend toujours à s'accroître. »
26. BARBEY D’AUREVILLY Jules, Les Diaboliques : «  L’alphabet des romanciers, c’est la vie de tous ceux qui eurent des passions et des aventures, et il ne s’agit que de combiner, avec la discrétion d’un art profond, les lettres de cet alphabet-là. »
27. BARBEY D’AUREVILLY Jules, Une vieille maîtresse : « Les passions tendent toujours à diminuer, tandis que l’ennui tend toujours à s’accroître. »
28. BARBEY D’AUREVILLY Jules, Une vieille maîtresse : «  Tous les êtres vulgaires de cœur et grossiers de sens prennent la passion pour de l'amour. »
29. BAZIN Hervé, Qui j'ose aimer : « Rien n'use mieux les vieilles patiences que les jeunes passions. »
30. BEAUMARCHAIS, « Lettre modérée sur la chute et la critique du Barbier de Séville » : « Ce qu’on nomme passion n’est autre chose qu’un désir irrité par la contradiction. »
31. BELLOY Pierre-Laurent de, Gabrielle de Vergy, IV, 2, le 12 juillet 1777 : « Les grandes passions naissent dans un grand cœur ; qui les sent fortement sait en être vainqueur. »
32. BENOIT Pierre, L'Atlantide : « Les grandes passions, cérébrales ou sensuelles, sont affaires de gens dûment repus, désaltérés et reposés. »
33. BERNANOS Georges, Les Grands Cimetières sous la lune : «  C’est une grande duperie de croire que l’homme moyen n’est susceptible que de passions moyennes. »
34. BILLON Pierre, L'Ultime alliance : « On ne fait pas assez attention aux passions amoureuses des enfants ; elles sont pourtant les plus absolues, les plus exclusives... »
35. BLASCO IBANEZ Vicente, Dans les orangers : « Les passions de l’artiste sont pareilles aux fleurs, par leur parfum intense et leur courte durée. »
36. BOSCO Monique, Clichés : « Certaines passions demeurent à jamais insondable. »
37. BOSSUS Francis, Beautricourt : « Quand les passions frappent à notre cœur, nous les fuyons. »
38. BOURASSA Napoléon, Jacques et Marie : « L’inconstance est souvent la marque d'une grande puissance de passions. »
39. BYRON Lord, Don Juan (Chant III) :
« Dans sa première passion, la femme aime son amant ;
   Dans toutes les autres, tout ce qu’elle aime, c’est l’amour. »
40. BYRON Lord, Le Pèlerinage du chevalier Harold : « Lorsque tout est conquis de ce que tous veulent courtiser, la piètre récompense n’en vaut guère les frais : jeunesse gaspillée, âme avilie, honneur perdu, voilà tes fruits, passion triomphante, les voilà ! »
41. CAMPANELLA Tommaso : « Les âmes sont masquées sur la scène du monde par leurs passions non moins que par leur corps. »
42. CAMUS Albert, L’homme révolté : « La logique des passions renverse l'ordre traditionnel du raisonnement et place la conclusion avant les prémisses. »
43. CATULLE : « Une fois nos passions satisfaites, nous comptons pour rien nos promesses et nos errements. »
44. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « C'est après l’âge des passions que les grands hommes ont produit leurs chefs-d’œuvre. »
45. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « Dans de certaines amitiés passionnées, on a le bonheur des passions et l’aveu de la raison par-dessus le marché. »
46. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « De toutes les passions violentes, celle qui sied de moins mal aux femmes, c'est l’amour. »
47. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « L’amour le plus honnête ouvre l’âme aux petites passions. Le mariage ouvre votre âme aux petites passions de votre femme, à l’ambition, à la vanité... »
48. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « Le grand malheur des passions n’est pas dans le tourment qu’elles causent, mais dans les fautes qu’elles font commettre. Les passions font vivre l’homme, la sagesse le fait seulement durer. »
49. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « Le philosophe qui veut éteindre ses passions ressemble au chimiste qui voudrait éteindre son feu. »
50. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « L’homme, dans l’état actuel de la société, me paraît plus corrompu par sa raison que par ses passions. »
51. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « Les passions font vivre l’homme, la sagesse le fait seulement durer. »
52. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « Toutes les passions sont exagératrices et elles ne sont des passions que parce qu'elles exagèrent. »
53. CHAMFORT Sébastien-Roch-Nicolas de, Maximes et pensées, caractères et anecdotes : « Quand un homme et une femme ont l’un pour l’autre une passion violente, il me semble toujours que, quels que soient les obstacles qui les séparent, un mari, des parents, etc., les deux amants sont l’un à l’autre, de par la nature, qu’ils s’appartiennent de droit divin, malgré les lois et les conventions humaines. »
54. CHAPLIN Charlie, Ma vie : « Les savants et les philosophes sont des romanciers sublimes qui canalisent leurs passions dans une autre direction. »
55. CHATEAUBRIAND François René de, Atala : « Qu’il est faible celui que les passions dominent ! Qu’il est fort celui qui se repose en Dieu ! »
56. CHÂTELET Emilie du, Marquise, Discours sur le bonheur : « On est heureux que par des goûts et des passions satisfaites. »
57. CHOQUETTE Gilbert, La Défaillance : « Les hommes teintent le monde aux couleurs de leurs passions successives. »
58. CONAN Laure, Œuvres romanesques : « Les grandes passions, comme les grands feux, sont agréables à voir de loin. »
59. CORNEILLE Thomas, Darius : « Les belles passions cherchent les belles âmes. »
60. CORNEILLE Pierre, Rodogune : « Nous n’avons point de cœur pour aimer ni haïr, Toutes nos passions ne savent qu’obéir. »
61. CHRISTINE DE SUEDE, Son autoconfession : « Les passions sont le sel de la vie ; on n’est heureux ni malheureux qu’à proportion qu’on les a violentes. »
62. CREBILLON Claude fils, Les Egarements du cœur et de l’esprit : « Ce qu’on croit la dernière fantaisie d’une femme est bien souvent sa première passion. »
63. CREBILLON Claude fils, Les Egarements du cœur et de l’esprit : « Une femme, quand elle est jeune, est plus sensible au plaisir d’inspirer des passions, qu’à celui d’en prendre. »
64. CROZIER Michel, Figaro-Magazine - 31 Mai 2003 : « Quand surviennent les passions, les slogans remplacent la réflexion. »
65. D’ANNUNZIO Gabriele, Le Livre secret : «  La passion comme l’art vit pour elle : l’art pour l’art, la prouesse pour la prouesse, le courage, l’amour pour l’amour, l’ivresse pour l’ivresse, le plaisir pour le plaisir. Qui a dit que la vie est un songe ? La vie est un jeu. »
66. DE GAULLE Charles, La France et son armée : « Le désir du privilège et le goût de l’égalité, passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque. »
67. DELEUZE Claire, La chair le verbe : « Les vraies passions ont quelque chose d’inaccompli. Sinon le temps les tue. »
68. DESCARTES René, Correspondance : « Je ne suis point d’opinion […] qu’on doive s’exempter d’avoir des passions ; il suffit qu’on les rende sujettes à la raison, et lorsqu’on les a ainsi apprivoisées, elles sont quelquefois d’autant plus utiles, qu’elles penchent plus vers l’excès. »
69. DESCARTES René, Correspondance : « La philosophie que je cultive n’est pas si barbare ni si farouche qu’elle rejette l’usage des passions : au contraire, c’est en lui seul que je mets toute la douceur et la félicité de cette vie. »
70. DESCARTES René, Correspondance avec Elisabeth, 1er septembre 1645 : «  Mais souvent la passion nous fait croire certaines choses beaucoup meilleures et plus désirables qu’elles ne sont ; puis, quand nous avons pris bien de la peine à les acquérir, et perdu cependant l’occasion de posséder d’autres biens plus véritables, la jouissance nous en fait connaître les défauts, et de là viennent les dédains, les regrets et les repentirs. »
71. DESCARTES René, Les Passions de l’âme : « Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n’avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leurs excès. »
72. DESCARTES René, Les Passions de l’âme : « Nous voyons [… que les passions] peuvent le plus émouvoir sont capables de goûter le plus de douceur en cette vie. »
73. DESCARTES René, Traité des passions : « Les hommes que les passions peuvent le plus émouvoir sont capables de goûter le plus de douceur en cette vie. »
74. DEVOS Raymond, Jésus revient : « Mieux vaut ne pas raviver la passion ! »
75. DIDEROT Denis : « Il n’y a que les passions et les grandes passions qui puissent élever l’âme aux grandes choses. »
76. DIDEROT Denis, Discours sur la poésie dramatique : « Les passions détruisent plus de préjugés que la philosophie. Et comment le mensonge leurs résisterait-il ? Elles ébranlent quelquefois la vérité. »
77. DIDEROT Denis, Essai sur les règnes de Claude et Néron : « La raison sans les passions serait presque un roi sans sujets. »
78. DIDEROT Denis, Essai sur les règnes de Claude et Néron : « La passion et la raison ne se contredisent pas toujours ; l’un commande quelquefois ce que l’autre approuve. »
79. DIDEROT Denis, Lettres à Sophie Volland : « Le calcul que vous trouvez si mauvais est pourtant celui de toutes les passions. Des années entières de poursuite, pour la jouissance d'un moment. »
80. DIDEROT Denis, Pensées philosophiques : « C’est le comble de la folie, que de se proposer la ruine des passions. Le beau projet que celui d’un dévot qui se tourmente comme un forcené pour ne rien désirer, ne rien aimer, ne rien sentir, et qui finirait par devenir un vrai monstre s’il réussissait ! »
81. DIDEROT Denis, Pensées philosophiques : « On déclame sans fin contre les passions ; on leur impute toutes les peines de l’homme, et l’on oublie qu’elles sont aussi la source de tous ses plaisirs. C’est dans sa constitution un élément dont on ne peut dire ni trop de bien ni trop de mal. Mais ce qui me donne de l’humeur, c’est qu’on ne les regarde jamais que du mauvais côté. On croirait faire injure à la raison, si l’on disait un mot en faveur de ses rivales ; cependant il n’y a que les passions, et les grandes passions, qui puissent élever l’âme aux grandes choses. Sans elles, plus de sublime, soit dans les mœurs, soit dans les ouvrages ; les beaux-arts retournent en enfance, et la vertu devient minutieuse. »
82. DIDEROT Denis, Pensées philosophiques : « Les passions sobres font les hommes communs. »
83. DIDEROT Denis, Pensées philosophiques : « Il n’y a que les grandes passions qui puissent élever l’âme aux grandes choses. »
84. DRIEU LA ROCHELLE Pierre, Etat-civil : « On reste avec ses parents comme plus tard avec une femme. Les habitudes tournent parfois en passions. »
85. DRIEU LA ROCHELLE Pierre, L'homme à cheval : « Je n’ai jamais vu la dignité de l'homme que dans la sincérité de ses passions. »
86. DUMUR Louis, Petits aphorismes sur les passions : « Les grandes passions sont l’indice de petits caractères ; 
Mais les petits caractères n’ont pas toujours de grandes passions. »
87. DUPANLOUP Monseigneur : « L’étude des mathématiques, en comprimant la sensibilité et l’imagination, rend quelquefois l’explosion des passions terrible. »
88. DURKHEIM Emile, Leçons de sociologie : «  Toutes les passions en un sens mènent aux violences et toutes les violences aux forces homicides, quoique celles-là surtout aient cet effet qui a des fins supra-individuelles. »
89. DURKHEIM Emile, Le suicide : «  Que de fois nous méprenons sur les raisons véritables qui nous font agir ! Sans cesse, nous expliquons par des passions généreuses ou des considérations élevées des démarches que nous ont inspirées de petits sentiments ou une aveugle routine. »
90. DUTOURD Jean, Doucin : « La passion de la vérité est la consolation du cœur pessimiste. »
91. DUVIGNAUD Jean : « Les passions que construit l'acteur avec son corps et sa voix évoquent l'extase de la transe ou de la possession. »
92. ELIOT George, Adam Bede : « La passion devient une force lorsqu’elle trouve une issue dans le travail de notre bras, l’adresse de notre main, ou l’activité créatrice de notre esprit. »
93. EMINESCU Mihai, Pensées : « Les passions abaissent, la passion élève. »
94. EPICURE, Lettres et Maximes, Sentences vaticanes, 18 : «  Si on supprime la vue, et les rencontres, et la vie ensemble, la passion amoureuse disparaît. »
95. ERASME : « Toute la différence entre un fou et un sage, c’est que le premier obéit à ses passions et le second à la raison. »
96. ERASME, Eloge de la folie : « Suivant la définition des stoïciens, la sagesse consiste à prendre la raison pour guide ; la folie, au contraire, à obéir à ses passions ; mais pour que la vie des hommes ne soit pas tout à fait triste et maussade, Jupiter leur a donné bien plus de passion que de raison. »
97. ESTRANGE Roger l’ Sir, Esope : « Il en est de nos passions comme du feu et de l’eau ; ce sont de bons serviteurs, mais de mauvais maîtres. »
98. EURIPIDE, Médée : « Les passions des rois sont terribles : rarement soumis à la volonté des autres, et le plus souvent obéis difficilement ils abjurent leur colère. »
99. FAGUET Emile, Rousseau contre Molière : «  Toute passion devenant dominatrice rend idiot. »
100. FAGUET Emile, Rousseau contre Molière : « Toute passion exclusive développe l'égoïsme. »
101. FENELON, Traité du ministère des pasteurs : « Dieu ne cesse de parler ; mais le bruit des créatures au-dehors et de nos passions au-dedans nous étourdit et nous empêche de l'entendre. »
102. FERRON Madeleine, Un singulier amour : « L’âge, en nous libérant de nos passions égocentriques, nous rend disponibles, plus aptes à redécouvrir les êtres qu’on a aimés. »
103. FLAUBERT Gustave, L’éducation sentimentale : « Les passions s’étiolent quand on les dépayse. »
104. FLAUBERT Gustave, Madame Bovary : « Un infini de passions peut tenir dans une minute. »
105. FORNERET Xavier : « La vertu est une belle femme sans passions. »
106. FOURIER Charles, Théorie de l’unité universelle : « Ma théorie se borne à utiliser les passions réprouvées telles que la nature les donne, et sans rien y changer. »
107. FOURIER Charles, Théorie des quatre mouvements et des destinées générales : « Le bonheur consiste à avoir beaucoup de passions et beaucoup de moyens de les satisfaire. »
108. FRANCE Anatole, Le Crime de Sylvestre Bonnard : « J’ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l’indifférence. »
109. FRANCE Anatole, Le livre de mon ami : « Ma fille, je suis content de vous : ayez des passions fortes, laissez-les grandir et croissez avec elles. Et si, plus tard, vous devenez leur maîtresse inflexible, leur force sera votre force et leur grandeur votre beauté. Les passions, c'est toute la richesse morale de l'homme. »
110. GOBINEAU Comte Joseph Arthur de, Nouvelles asiatiques : « La beauté est belle ; la passion, l’amour absolu sont plus beaux et plus adorables. »
111. GOETHE, Maxime et réflexion : « Les grandes passions sont des maladies sans espérance. »
112. GRACIAN Y MORALES Baltasar, L’Homme de cour : « Les passions sont les humeurs élémentaires de l’esprit. »
113. GUEZ DE BALZAC Jean-Louis : « Puisque nous durons si peu, il n’est pas raisonnable que nos passions soient immortelles. »
114. GUILLERAGUES, Lettres portugaises : «  J’ai éprouvé que vous m’étiez moins cher que ma passion ».
115. HEBERT Anne, « Mystères de la parole » in Poèmes : « Dans un pays tranquille nous avons reçu la passion du monde, épée nue sur nos deux mains posée. »
116. HEGEL Friedrich, Philosophie de l'histoire : « Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion. »
117. HELVETIUS Claude Adrien Helvétius, Notes, maximes et pensées : « Rien n’est plus dangereux que les passions dont la raison conduit l’emportement. »
118. HELVETIUS Claude Adrien, De l'esprit : « L’illusion est un effet nécessaire des passions, dont la force se mesure presque toujours au degré d’aveuglement où elles nous plongent. »
119. HERRIOT Edouard, Notes et maximes : «  Il faut beaucoup de sang-froid pour soutenir une grande passion. »
120. HOUELLEBECQ Michel, Rester vivant : « Toute grande passion débouche sur l’infini. »
121. HUGO Victor, La Légende des Siècles : « Toutes nos passions reflètent les étoiles. »
122. HUME David, Dialogues sur la religion naturelle : « C’est une absurdité de croire que la divinité ait des passions humaines, et l’une des plus basses des passions humaines, un incessant appétit d’applaudissements. »
123. IBN MUQAFFA Abd-Allah, Kalila et Dimna : «  Je voyais qu’il n’était aucune passion en ce monde ni aucun plaisir qui ne fussent changeants, détestables et affligeants ; il en était de cela comme d’une eau salée : plus on en buvait lorsqu’on était altéré et plus l’on avait soif. »
124. JACOB François, Le jeu des possibles : « Ce ne sont pas les idées de la science qui engendrent les passions, Ce sont les passions qui utilisent la science pour soutenir leur cause. »
125. JANKELEVITCH Vladimir, L’ironie : « La passion est la distraction du cœur. »
126. JARDIN Alexandre, Fanfan : « La passion à perpétuité c'est une idée d'adolescent. »
127. JARDIN Alexandre, Le Roman des Jardin : «  Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui perd sa passion. »
128. JOUBERT Joseph : « Les passions sont aux sentiments ce que la pluie est la rosée, ce que l'eau est à la vapeur. »
129. JOUBERT Joseph, Pensées : «  Les passions des jeunes gens sont des vices dans la vieillesse. »
130. JOUBERT Joseph, Carnets : « Toutes les passions aiment ce qui les nourrit : la peur aime l'idée du danger. »
131. KANT Emmanuel, Anthropologie du point de vue pragmatique : « La tendance qui empêche que la raison ne la compare, pour faire un choix, avec la somme de toutes les tendances, c’est la passion. Les passions puisqu’elles peuvent se conjuguer avec la réflexion la plus calme, qu’elles ne peuvent donc pas être irréfléchies comme les émotions et que, par conséquent, elles ne sont pas impétueuses et passagères, mais qu’elles s’enracinent et peuvent subsister en même temps que le raisonnement, portent, on le comprend aisément, le plus grand préjudice à la liberté ; si l’émotion est une ivresse, la passion est une maladie, qui exècre toute médication, et qui par là est bien pire que tous les mouvements passagers de l’âme ; ceux-là font naître du moins le propos de s’améliorer, alors que la passion est n ensorcellement qui exclut toute amélioration. »
132. KARCH Pierre, Jeux de patience : « La piété est tout aussi aveugle que l'amour et les autres passions. »
133. KARR Alphonse : « Il y a deux sortes de passions : les passions que nous avons et les passions qui nous ont. On triomphe quelquefois des premières. »
134. KARR Alphonse, Les guêpes : « Il n’y a de grandes passions que les passions malheureuses. »
135. KIM Cho-Hyé, Cent pétales d’amour :
« Cette lumière
   Qui soudain m’illumine
   Me libère des passions illusoires
   Dans lesquelles j’avais mis tant d’espoir. »
136. LABORDE Jean-Benjamin de, Pensées et maximes : « Les grandes passions qui s'affaiblissent sont semblables à des songes. »
137. LA BRUYERE Jean de, Les Caractères, Du cœur : « Le tempérament a beaucoup de part à la jalousie, et elle ne suppose pas toujours une grande passion : c'est cependant un paradoxe, qu'un violent amour sans délicatesse. »
138. LACORDAIRE Henri, Pensées : « La liberté n'est possible que dans un pays où le droit l'emporte sur les passions. »
139. LA FAYETTE M.-M. PIOCHE DE LA VERGNE Comtesse de, La Princesse de Clèves : « La passion de Monsieur de Nemours pour Madame de Clèves fut d’abord  si violente, qu’elle lui ôta le goût et même le souvenir de toutes les personnes qu’il avait aimées, et avec qui il avait conservé des commerces pendant son absence. Il ne put se donner la patience d’écouter leurs plaintes, et de répondre à leurs reproches. »
140. LA FAYETTE M.-M. PIOCHE DE LA VERGNE Comtesse de, La Princesse de Clèves : « Les passions peuvent me conduire, mais elles ne sauraient m’aveugler. »
141. LA FAYETTE M.-M. PIOCHE DE LA VERGNE Comtesse de, Zaïde : «  Il n’y a de passions que celles qui nous frappent d’abord et nous surprennent ; les autres ne sont que des liaisons où nous portons volontairement notre cœur. Les véritables inclinations nous l’arrachent malgré nous. »
142. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « L’absence diminue les médiocres passions, et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies, et allume le feu. »
143. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « La durée de nos passions ne dépend pas plus de nous que la durée de notre vie. »
144. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « Ceux qui ont eu de grandes passions se trouvent toute leur vie heureux, et malheureux, d'en être guéris. »
145. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « De toutes les passions violentes, celle qui sied de moins mal aux femmes, c'est l'amour. »
146. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours. »
147. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « Si on examine la nature des maladies, on trouvera qu'elles tirent leur origine des passions et des peines de l'esprit. »
148. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « Si nous résistons à nos passions, c’est plus par leur faiblesse que par notre force. »
149. LA ROCHEFOUCAULD François de, Sentences et Maximes morales : « Toutes les passions nous font faire des fautes, mais l’amour nous en fait faire de plus ridicules. »
150. LAUTREAMONT : « Décrire les passions n'est rien ; il suffit de naître un peu chacal, un peu vautour, un peu panthère. »
151. LAUTREAMONT, Poésies : « Le roman est un genre faux, parce qu'il décrit les passions pour elles-mêmes : la conclusion morale est absente. »
152. LE BON Gustave, Aphorismes du temps présent : « On domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions qu’en s’occupant de leurs intérêts. »
153. LELOUCH Claude, Itinéraire d’un enfant gâté : « La guerre est un formidable concentré des passions humaines. »
154. LENORMAND Henri René, Le Temps est un songe : « Si les passions et les rêves ne pouvaient pas créer des avenirs nouveaux, la vie ne serait qu'une duperie insensée. »
155. LESPINASSE Julie de, Lettre à M. de Guibert : «  Il n’y a que le malheur qui soit vieux ; il n’y a que la passion qui soit raisonnable. »
156. LESPINASSE Julie de, Maximes et pensées : « Il n'y a pas de malheur comparable à celui d'une passion profonde et malheureuse. »
157. LOCKE John, De l'entendement humain : « Le plaisir et la douleur, et ce qui les produit, savoir, le bien et le mal, sont les pivots sur lesquels roulent toutes nos passions. »
158. LOUVET DE COUVRAY Jean-Baptiste, Le Chevalier de Faublas : « Le meilleur médecin est celui qui, connaissant nos passions, sait les flatter quand il ne peut les guérir. »
159. LUCAIN, La Pharsale : « L'avarice est la seule passion qui brave le fer et la mort. »
160. MACHIAVEL Nicolas : « Le monde fut toujours habité pas des hommes qui ont eu les mêmes passions. »
161. MAHEUX-FORCIER Louise, En toutes lettres : « Toutes les passions sont héréditaires. »
162. MAISTRE Joseph de, Les soirées de Saint-Pétersbourg : « Les véritables miracles sont les bonnes actions faites en dépit de notre caractère et de nos passions. »
163. MAISTRE Joseph de, Lettre à la marquise de Costa : «  Jamais une passion dure ou haineuse n’a pu habiter dans un cœur né pour aimer. »
164. MANCINI Hortense, Mémoires : «  Les choses que la passion fait faire paraissent ridicules à ceux qui n’en ont jamais senti. »
165. MARX Karl : « Moins vous êtes, plus vous avez... Ainsi, toutes les passions et toutes les activités sont englouties dans la cupidité. »
166. MASSILLON Jean-Baptiste, Le petit carême : «  La jalousie est la passion la plus dangereuse, parce qu'elle est incurable. »
167. MASSON Paul, Les pensées d'un Yoghi : « Le propre des grandes passions est de rendre l'idée de la mort indifférente. »
168. MAUPASSANT Guy de, Amoureux et primeurs : « De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise. »
169. MONTESQUIEU, L’Esprit des lois : « Les bêtes n’ont point les suprêmes avantages que nous avons ; elles en ont que nous n’avons pas. Elles n’ont point nos espérances, mais elles n’ont pas nos craintes ; elles subsistent comme nous la mort, mais c’est sans la connaître ; la plupart même se conservent mieux que nous, et ne font pas un aussi mauvais usage de leurs passions. »
170. MONTESQUIEU, L’Esprit des lois : « On est ordinairement maître de donner à ses enfants ses connaissances ; on l’est encore plus de leur donner ses passions. »
171. MONTHERLANT Henry de : « La politique est l’art de capter à son profit les passions des autres. »
172. MONTHERLANT Henry de, Aux fontaines du désir : « Tout ce qui n’est pas passion est sur fond d’ennui. »
173. MNOUCHKINE Ariane, Petit Dictionnaire de théâtre. Citations : « Le théâtre n’est pas chargé de représenter la psychologie, mais les passions, c’est tout autre chose. »
174. NGUYÊN du, Kim Vân Kiêu : «  Le renoncement est la racine de la joie, les passions sont les chaînes de la souffrance. »
175. NIETZSCHE Friedrich, Par delà le bien et le mal : « La musique offre aux passions le moyen de jouir d'elles-mêmes. »
176. NIETZSCHE Friedrich, Par delà le bien et le mal : « La volonté de triompher d’une passion n’est somme toute que la volonté d’une ou de plusieurs autres passions. »
177. NIETZSCHE Friedrich, Par delà le bien et le mal : « Les mêmes passions ont, chez l’homme et la femme, un rythme différent ; de là, entre eux, des malentendus sans fin. »
178. NYSSEN Hubert : « Les guerres comme les passions les plus amoureuses proviennent toujours de la distance entre le mot et la chose. »
179. OLNEY Judith : « Le chocolat est bien évidemment la matière dont sont faits les rêves. Des rêves riches, noirs, soyeux et doux qui troublent les sens et éveillent les passions. »
180. OTHON Manuel José, « Idylle sauvage » in Les Poésies mexicaines
« Nous sommes nous-mêmes, opprimés
   par l’angoisse de toutes les passions,
   sous le poids de tous les oublis. »
181. PASCAL Blaise, Les passions de l'amour : « À mesure que l'on a plus d’esprit, les passions sont plus grandes. »
182. PASCAL Blaise, Pensées : « Guerre intestine de l’homme entre la raison et les passions. S’il n’y avait que la raison sans passions. S’il n’y avait que les passions sans raison. Mais ayant l’un et l’autre il ne peut être sans guerre, ne pouvant avoir paix avec l’un qu’ayant guerre avec l’autre. Aussi il est toujours divisé et contraire à lui-même. »
183. PASCAL Blaise, Pensées : « Cette guerre intérieure de la raison contre les passions a fait que ceux qui ont voulu avoir la paix se sont partagés en deux sectes. Les uns ont voulu renoncer aux passions et devenir dieux, les autres ont voulu renoncer à la raison et devenir bête brute. (Des Barreaux.) Mais ils ne l’ont ni les uns ni les autres, et la raison demeure toujours qui accuse la bassesse et l’injustice des passions et qui trouble le repos de ceux qui s’y abandonnent. Et les passions sont toujours vivantes dans ceux qui y veulent renoncer. »
184. PELLICIER Carlos, « Scènes pour une ode tropicale » in Les Poésies mexicaines :
« Les passions
   croissent jusqu’à leur pourriture. »
185. PENN William, Les fruits de la solitude : « Il n’est point de passion plus basse que d’aimer ce que l’on n'a pas, et de mépriser ce que l’on possède. »
186. PENN William, Fruits de la solitude : « La passion est une fièvre de l’esprit qui nous laisse toujours affaiblis. »
187. PETRONE, Satiricon : « Il n’y a pas de femme qu'une passion nouvelle ne puisse porter aux plus grands excès. »
188. PICCOLI Michel Piccoli, Epok - Décembre 2001 : « Les passions qui existent entre une femme et un homme ne peuvent pas être atteintes par les catastrophes du monde. »
189. PLATON, Gorgias (paroles de Calliclès) : «  Pour bien vivre, il faut entretenir en soi-même les plus fortes passions au lieu de les réprimer, […] à ces passions, quelque fortes qu’elles soient, il faut se mettre en état de donner satisfaction par son courage et son intelligence, en leur prodiguant tout ce qu’elles désirent. »
190. PLATON, La République : « La vieillesse est un état de repos quant aux sens. Lorsque la violence des passions s’est relâchée, on se voit délivré d’une foule de tyrans forcenés. »
191. PLUTARQUE, Le Bavardage : « Nous surmontons les vices et les passions de l’âme par le jugement dont nous sommes capables de faire preuve. »
192. PROUST Marcel : « Les passions sont comme des bibliothèques où le vulgaire séjourne sans connaître les trésors qu'elles contiennent. »
193. PROUST Marcel, Du côté de chez Swann : « Ce que nous croyons notre amour, notre jalousie, n’est pas une même passion continue, indivisible. Ils se composent d’une infinité d’amours successifs, de jalousies différentes et qui sont éphémères, mais par leur multitude ininterrompue donnent l’impression de la continuité, l’illusion de l’unité. »
194. PROUST Marcel, Le Temps retrouvé : « Ce sont nos passions qui esquissent nos livres, le repos d’intervalle qui les écrit. »
195. PUISIEUX Madeleine de, Réflexions et pensées : « Agir dans la passion, c'est hisser la grande voile en pleine tempête. »
196. RACINE Jean, Préface de Bérénice : «  Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie ; il suffit que l’action soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. »
197. REGNIER Henri de, Donc : « On n’a peut-être jamais d'autre grande passion que soi-même. »
198. REGNIER Henri de, Lui, ou les femmes et l'amour : « Les femmes aiment mieux inspirer une passion que la partager. »
199. RETZ Cardinal de, Mémoires : « De toutes les passions, la peur est celle qui affaiblit le plus le jugement. »
200. RETZ Cardinal de, Mémoires : « Les effets de la faiblesse sont inconcevables, et je maintiens qu’ils sont plus prodigieux que ceux des passions les plus violentes. »
201. RICCOBONI Marie-Jeanne, Pensées et maximes : « La timidité accompagne toujours les grandes passions. »
202. RIVAROL, L’esprit de Rivarol : « Exiger l’homme sans passions, c’est vouloir régenter la nature. »
203. RIVAROL, L’Esprit de Rivarol : « Nos goûts et nos passions nous dégradent plus que nos opinions et nos erreurs. »
204. RIVAROL, Rivaroliana : « Les passions sont les orateurs des grandes assemblées. »
205. RIVAROL, Rivaroliana : « La raison est historienne mais les passions sont actrices. »
206. RIVAROL, Rivaroliana : « Les vices sont souvent des habitudes plutôt que des passions. »
207. ROSTAND Jean, Pages d'un moraliste : « Mieux vaut obéir sciemment à ses passions qu'avilir sa raison à les justifier. »
208. ROSTAND Jean, Pensées d’un biologiste : « Science : la seule façon de servir les hommes sans se rendre complice de leurs passions. »
209. ROUGEMONT Denis, L’Amour et l’Occident : «  Ce qui exalte le lyrisme occidental, ce n’est pas le plaisir des sens, ni la paix féconde du couple. C’est moins l’amour comblé que la passion d’amour. Et passion signifie souffrance. »
210. ROUSSEAU Jean-Jacques, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes : « Quoi qu’en disent les Moralistes, l’entendement doit beaucoup aux Passions, qui, d’un commun aveu, lui doivent beaucoup aussi. C’est par leur activité, que notre raison se perfectionne ; nous ne cherchons à connaître que parce que nous désirons de jouir, et il n’est pas possible de concevoir pourquoi celui qui n’aurait ni désirs ni craintes se donnerait la peine de raisonner. »
211. ROUSSEAU Jean-Jacques, Emile ou de l’éducation : « Ce sont nos passions qui nous rendent faibles, parce qu'il faudrait pour les contenter plus de forces que ne nous en donna la nature. »
212. ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l’éducation : « La conscience est la voix de l’âme, les passions sont la voix du corps. 
213. ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l’éducation : « On n’a de prise sur les passions que par les passions ; c’est par leur empire qu’il faut combattre leur tyrannie, et c’est toujours de la nature elle-même qu’il faut tirer les instruments propres à la régler. »
214. ROUSSEAU Jean-Jacques, Emile ou de l’éducation : « Nos passions sont les principaux instruments de notre conservation ; c’est donc une entreprise aussi vaine que ridicule de vouloir les détruire. »
215. ROUSSEAU Jean-Jacques, Julie ou la nouvelle Héloïse : « Toutes les grandes passions se forment dans la solitude ; on n’en a point de semblables dans le monde, où nul objet n’a le temps de faire une profonde impression, et où la multitude des goûts énerve la force des sentiments. »
216. ROUSSEAU Jean-Jacques, Pensées d’un esprit droit : « La force de la passion fait beaucoup plus souvent des dupes en amour que la faiblesse de l’esprit. »
217. ROUSSEAU Jean-Jacques, Rêveries du promeneur solitaire : « L'épée use le fourreau, dit-on quelquefois. Voilà mon histoire. Mes passions m’ont fait vivre, et mes passions m’ont tué. »
218. SABLIERE Marguerite de, Réflexions ou sentences et maximes morales : « Les habitudes de la vieillesse ne sont pas de moindres obstacles pour notre salut que les passions de la jeunesse. »
219. SABLIERE Marguerite de, Réflexions ou sentences et maximes morales : « Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire. »
220. SADE Marquis de : « On déclame contre les passions sans songer que c’est à leur flambeau que la philosophie allume le sien. »
221. SADE Marquis de, Justine : « Les passions de l’homme ne sont que des moyens que la nature emploie pour parvenir à ses desseins. »
222. SADE Marquis, La Philosophie dans le boudoir : « Adressez-vous plutôt aux passions qu’aux vertus quand vous voudrez persuader une femme. »
223. SAINT AUGUSTIN : «  Celui qui se perd dans sa passion a moins perdu que celui qui perd sa passion. »
224. SCHOPENHAUER Arthur, Aphorismes sur la sagesse dans la vie : « Notre vie pratique, réelle, dès que les passions ne l’agitent pas, est ennuyeuse est fade ; quand elles l’agitent, elle devient bientôt douloureuse ; c’est pourquoi ceux-là seuls sont heureux qui ont reçu en partage une somme d’intellect excédant la mesure que réclame le service de leur volonté. »
225. SEGUR Louis-Philippe de, La conscience : « Souvent la passion parle trop haut, et la conscience trop bas, et trop tard. »
226. SENEQUE, De la colère : « Les passions sont aussi mauvais instruments que mauvais guides. »
227. SHAKESPEARE, Hamlet : «  Donnez-moi cet homme qui n’est point l’esclave de la passion, et je le porterai au fond de mon cœur, oui, dans le cœur de mon cœur. »
228. SLAUERHOFF Jan Jacob, Vida triste :
« Si longtemps que dure l’étreinte
   L’instant finit par en passer ;
   Ne pourra-t-on jamais tuer
   La passion infernale et maudite ! »
229. SOUCY Jean-Yves, Parc La Fontaine : « Les plus belles passions ne sont que la rencontre de deux égoïsmes. »
230. STAËL Germaine de, Corinne ou l’Italie : « Quand la passion se rend maîtresse d'un esprit supérieur, elle sépare entièrement le raisonnement de l'action, et pour égarer l’une, elle n'a pas besoin de troubler l’autre. »
231. STENDHAL, Commentaires sur quelques pièces de Molière : « Les hommes ne se comprennent qu’à mesure qu’ils sont animés des mêmes passions. »
232. STENDHAL, De l'amour : « Je n’appelle passion que celle éprouvée par de longs malheurs, et de ces malheurs que les romans se gardent bien de peindre, et d’ailleurs qu’ils ne peuvent pas peindre. »
233. STENDHAL, De l'amour, XLI : « En France, les grandes passions sont aussi rares que les grands hommes. »
234. STENDHAL, Journal : « La comédie a un grand avantage sur la tragédie : c’est de peindre les caractères ; la tragédie ne peint que les passions. »
235. STENDHAL, La Vie d’Henry Brulard : «  Un peu de passion augmente l’esprit, beaucoup l’éteint. »
236. STENDHAL, Le petit livre de l’amour : « L’amour est la plus noble des passions du cœur humain, c’est elle qui, pour trouver le chemin du bonheur, a besoin de l’inspirer au même degré qu'elle le sent. »
237. STERNE Laurence, La vie et les opinions de Tristram Shandy : « … tu le sais, Cher Tobie, il n’est de passion plus sérieuse que le désir charnel. »
238. STERNE Laurence, Voyage sentimental en France et en Italie : « Je suis fermement persuadé que si jamais je commets une action vile, ce sera dans l’intervalle d’une passion à une autre. »
239. TANIZAKI Junichiro, Le Goût des orties : «  Faut-il vraiment tant de simagrées, de contorsions, de grimaces pour exprimer la passion ? Faut-il tant lutter, tant se débattre ? »
240. TAYLOR COLERIDGE Samuel, Amour, 1799 : « Les pensées, les passions, les délices sont délégués de l'amour, nourrissant sa flamme sacrée. »
241. TOURGUENIEV Ivan, Mon voisin Radilof : « Si différents que soient leurs caractères, leurs talents, leur éducation, leur condition, les personnes en proie à une passion ou à une idée fixe présentent dans leur allure quelque chose de commun. »
242. UNAMUNO Miguel de, Le sentiment tragique de la vie : « Qui n’a pas de passion, il ne lui sert de rien d'avoir de la science. »
243. VAUVENARGUES : « Les passions ont appris aux hommes la raison. »
244. VICO Giambattista, La science nouvelle : « Ce que la poésie fait de plus sublime, c’est de donner aux choses insensées sens et passions. »
245. VILMORIN Louise de, Le retour d'Erica : « La passion n’a pas de temps à perdre, elle ignore la patience et les dires de courtoisie. »
246. VOLTAIRE, Correspondance : « Les vrais passions donnent des forces, en donnant du courage. »
247. VOLTAIRE, Lettres Philosophiques : « Qui veut détruire les passions, au lieu de les régler, veut faire l’ange. »
248. VOLTAIRE, Zadig ou la destinée : « Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer. »
249. WEIL Simone, Cahiers II : «  Il y a des prodiges dans toutes les passions. Un joueur est capable de jeûner et veiller presque comme un saint. Il y a des prémonitions…, etc. »
250. WIELAND Christoph Martin, De l’opéra allemand : « La musique est le langage des passions, mais toutes les passions ne gagnent pas à être mises en musique. »
251. WILDE Oscar, Le Portrait de Dorian Gray : « Ce sont les passions dont nous méconnaissons l'origine qui nous tyrannisent le plus. »
252. WILDE Oscar, Le Portrait de Dorian Gray : « La grande passion est le privilège de ceux qui n’ont rien à faire. C’est dans un pays l’unique privilège des classes désœuvrées. »
253. WILDE Oscar, Le Portrait de Dorian Gray : « La seule différence entre un simple caprice et une passion éternelle, c’est que le caprice dure un peu plus longtemps. »
254. WOOLF Virginia, Les Vagues : «  Une passion si complètement centrée sur soi refuse le reste du monde, comme une eau limpide et calme filtre toutes les matières étrangères. »
255. WOOLF Virginia, Orlando : « Nulle passion n’est plus forte dans le cœur de l’homme que le désir de faire partager sa foi. »
256. WYL Jean-Michel, L'exil : « C’est fou ce qu’on peut passer de temps dans une vie d'homme, à vouloir éteindre des passions ! »
257. YOURCENAR Marguerite, Mémoires d’Hadrien : «  La passion comblée a son innocence, presque aussi fragile que toute autre ».
258. ZOLA Emile, Le roman expérimental, Préface : « Je citerai encore cette image de Claude Bernard qui m’a beaucoup frappé : « L’expérimentateur est le juge d’instruction de la nature ». Nous autres romanciers, nous sommes les juges d’instruction des hommes et de leurs passions. »
 
B. DICTONS, PROVERBES ET CITATIONS RELIGIEUSES
1. Ancien testament, Cantique des cantiques :
« Car l’Amour est fort comme la mort
   la passion est violente comme l’enfer,
   ses étincelles sont des étincelles de feu,
   une flamme divine ! »
2. Proverbe anglais : « Un homme est gouverné (dominé) par ses passions. »
3. Proverbe arménien : « S’il existe un homme sans passions, cet homme n'est pas fils d'Adam. »
4. Proverbe bouddhiste, Le Dhammapada, La convoitise : «  La mauvaise herbe est une plaie pour les champs, comme la passion pour le commun des mortels. »
5. Proverbe chinois : « La passion de l'envie est comme un grain de sable dans l’œil. »
6. Proverbe danois : « Les passions ont leur siège dans le cœur. »
7. Proverbe espagnol : « Les trop fortes passions empoisonnent la vie. »
8. Proverbe espagnol : « Quand le cœur est rempli par la passion, les oreilles sont fermées aux conseils. »
9. Proverbe français : « En vain aux passions la raison crie : arrête ; L’homme court à l'abîme en détournant la tête. »
10. Proverbe français : « II est plus glorieux de vaincre ses passions qu’une armée d’ennemis. »
11. Proverbe français : « Il faut faire jeûner surtout ses passions. »
12. Proverbe français : « L’absence ne refroidit que les passions légères. »
13. Proverbe français : « L’amour est une passion piperesse, qui nous apporte du miel, pour nous saouler de fiel. »
14. Proverbe français : « La passion conduit bien plus loin qu’on ne pense. »
15. Proverbe français : « La passion promet bien plus qu’elle ne donne. »
16. Proverbe français : « Les yeux sont la mouche des passions. »
17. Proverbe français : « Quand la passion meurt, l’habitude en hérite. »
18. Proverbe français : « Sans grande passion il n’est point de grand homme. »
19. Proverbe grec : « Dans le calme des passions l’âme est éclairée de la véritable lumière. »
20. Proverbe italien : « Des grandes passions naissent les grandes peines. »
21. Proverbe latin : « Avec les passions, il faut vaincre et périr. »
22. Proverbe latin : « Maîtrise tes passions, si tu ne veux en être l’esclave. »
23. Proverbe latin : « Ne se passionner de rien est le secret du sage. »
24. Proverbe latin : « Une passion qui n'admet ni mesure ni limite ne peut être gouvernée par la prudence. »
25. Proverbe juif : « Le plus fort est celui qui dompte ses passions. »
26. Proverbe oriental : « Le moyen le plus sûr pour vivre en repos est de tenir la bride à ses passions. »
27. Proverbe juif : « Un héros est celui qui conquiert ses passions. »
28. Proverbe oriental : « Qui obéit à ses passions n’est capable de rien et c’est aussi pour cela qu'il n’est pas propre à commander. »
29. Proverbe persan : « S'il existe un homme sans
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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 09:13

Résumé et sélection de citations établis par Bernard Martial (professeur de lettres en CPGE)

 

(Edition de référence : Garnier Flammarion n°557. Traduction et présentation de Jean-Pierre Cléro)

 

SECTION I

 

1. Sur les biens et les maux.

Différence entre les BIENS : sensations agréables produites par des objets, conformité naturelle à une passion (châtiment d’un adversaire) et les MAUX : sensation désagréable produite par des objets, contrariété naturelle à une passion (maladie d’un ami).

 

2. Les passions provoquées par les biens et les maux.

Tout bien ou tout mal, en quelque lieu qu’il survienne, produit diverses passions et affections, selon l’éclairage sous lequel on le considère.

BIEN : certain = JOIE, incertain = CRAINTE ou ESPOIR, DESIR.

MAL : certain= CHAGRIN, TRISTESSE, incertain : CRAINTE ou ESPOIR, AVERSION.

VOLONTE : possibilité de se procurer un bien ou de se débarrasser d’un mal.

 

3. Les passions mixtes de l’espoir et de la crainte.

« De toutes les passions précédentes, aucune ne paraît rien contenir de curieux ni de remarquable, hormis l’espoir et la crainte ; ceux-ci, dérivant de la probabilité de quelque bien ou de quelque mal, sont des passions mixtes qui méritent notre attention. »

* Opposition de chances et de causes contraires => impossibilité pour l’esprit de se fixer sur un objet.

* Si l’objet du doute produit :

- du DESIR => sensation momentanée de joie ou de satisfaction

- de l’AVERSION => sensation momentanée de tristesse ou de malaise

=> Division de l’entendement en points de vue contraires => division du cœur en émotions opposées

* Pour ce qui est des passions, esprit humain :

≠ instrument à vent (sons courts)

= instrument à cordes (vibrations rémanentes)

« L'imagination est extrêmement preste et agile ; les passions sont, en comparaison, lentes et rétives. Pour cette raison, quand un objet se présente qui offre une diversité de vues à l’une d’entre elles en donnant le branle à l’autre, la fantaisie peut bien changer ses vues avec une grande célérité, chaque attaque ne produira pas une note claire et distincte de passion : l’une des passions sera toujours mêlée et confondue avec l’autre. Selon que la probabilité penche vers le bien ou vers le mal, la passion du chagrin ou celle de la joie prédomine dans la composition ; et ces passions, entremêlées par les vues contraires de l’imagination, produisent, par leur union, les passions de l’espoir et de la crainte. »

 

4. L’intensité des passions de crainte et d’espoir, mélanges de chagrin et de joie.

« Les passions de crainte et d’espoir peuvent se produire lorsque les chances sont égales des deux côtés et qu’on ne peut déceler aucune supériorité de l’une ou l’autre. C’est même dans cette situation que les passions sont plutôt les plus fortes, puisque l’esprit secoué par la plus grande incertitude, dispose du moindre fondement pour trouver le repos. Mettez un degré de probabilité de plus du côté du chagrin, vous verrez aussitôt cette passion diffuser sur la composition et la teinter de crainte. »

Augmentation de cette probabilité de chagrin => prévalence du chagrin et diminution de la joie jusqu’au pur chagrin. Puis opération inverse : diminution de la mélancolie: « vous verrez alors la passion s’éclaircir graduellement jusqu’à se transformer insensiblement en espoir » ; qui pourra évoluer par degrés vers la joie. N’atteignons-nous, en prouvant que « les passions de la crainte et de l’espoir sont des mélanges de chagrin et de joie » la même évidence qu’en optique ? Parallèle avec la composition d’un rayon solaire (variations de quantité de l’un des deux).

 

5. Les probabilités de la crainte et de l’espoir.

Il y a deux sortes de probabilités :

-  objet incertain et doit sa détermination au hasard ;

- objet certain en lui-même, mais incertain relativement à notre jugement, qui trouve un certain nombre de preuves ou de présomptions de chaque côté d’une question.

Ces deux sortes de probabilité causent la crainte et l’espoir qui résultent nécessairement de cette propriété qu’elles partagent, c’est-à-dire celle de conférer « l’incertitude et la fluctuation à la passion » par cette contrariété de vues qui leur est commune.

 

6. L’espoir et la crainte et les maux probables ou certains, possibles ou impossibles.

C’est un bien ou un mal probable qui ordinairement cause l’espoir ou la crainte ; parce que la probabilité, en produisant une considération inconstante et oscillante d’un objet, occasionne naturellement « un mélange et une incertitude semblables de la passion. Cependant, nous pouvons observer que, partout où ce mélange peut se produire par d’autres causes, naissent les passions de la crainte et de l’espoir, même là où il n’est pas question de probabilité. »

Mal conçu comme possible => la crainte (parfois), si mal très grand (possibilité de grande douleur ou de torture => peur et tremblement ; grandeur du mal compense faiblesse de la probabilité).

Même des maux conçus comme impossibles => la crainte  (peur au bord d’un précipice malgré sécurité et contrôle de nos pas). La présence immédiate du mal influe sur l’imagination et produit une espèce de croyance ; mais, contrecarrée par la réflexion sur notre sécurité, « cette croyance bat aussitôt en retraite et cause la même sorte de passion que lorsque, d’une contrariété de chances, résultent des passions contraires. » 

Les maux certains ont parfois le même effet que les maux possibles ou impossibles. (ex. d’un homme enfermé dans une prison indestructible, ne disposant pas du moindre moyen d’évasion et tremblant en pensant à la torture à laquelle il est condamné). Ici, le mal est fixé en lui-même ; mais l’esprit n’a pas le courage de se fixer sur lui et cette fluctuation donne naissance à « une passion qui s’apparente à la crainte. » 

 

7. La crainte et l’espoir et l’incertitude quant à leur espèce.

Toutefois la crainte ou l’espoir ne naissent :

- pas seulement là ou le bien et le mal sont incertains quant à leur existence ;

- mais aussi quand l’incertitude porte sur leur espèce.

(ex. passion du chagrin ne se fixe qu’une fois connue l’identité de celui des fils qui est mort accidentellement).

Quoique chaque côté de la question produise, dans cette situation, la même passion, celle-ci ne peut se fixer, mais reçoit de l’imagination, qui est sans attache, un mouvement vibratoire instable qui ressemble à un mélange conflictuel de chagrin et de joie.

 

8. La crainte et l’incertitude.

« Toutes les sortes d’incertitude ont une forte connexion avec la crainte, quand bien même elles ne causeraient aucune opposition de passions. » (Exemples :

1) plus d’anxiété en quittant un ami malade qu’en restant avec lui même si je suis dans    l’incapacité de lui porter assistance. Une part de connaissance diminuerait la crainte.

2) citation d’Horace sur l’oiseau qui préfère veiller sur ses oisillons bien qu’il ne puisse      rien faire face aux serpents.

    3) Mélange de crainte et d’appréhensions malgré l’espoir de plaisirs de la jeune vierge           le soir de ses noces).

« La confusion des souhaits et des joies, la nouveauté et l’importance de l’événement inconnu troublent tellement son esprit qu’il ne sait pas à quelle image ou à quelle passion se fixer. »

 

9. Passions séparées ou mêlées.

En ce qui concerne le mélange des affections, nous pouvons remarquer en général que,  « des passions naissent d’objets qui n’ont aucune espèce de liaison entre eux, elles se remplacent à tour de rôle. » (ex : difficulté pour un homme qui à la fois perd un procès et voit naître un enfant de tempérer une affection par l’autre et de rester dans un état d’indifférence).

« Cette situation calme, l’esprit peut l’atteindre plus facilement lorsque le même événement est de nature mixte et comporte, parmi ses différentes composantes, des éléments d’adversité et d’autres de prospérité. Car, dans ce cas, les deux passions, se mêlant l’une à l’autre au moyen de la relation, en viennent à se détruire mutuellement et laissent l’esprit dans une tranquillité parfaite.

Supposez désormais que l’objet, au lieu d’être composé de bien et de mal, soit considéré comme probable ou improbable à un degré quelconque ; en ce cas, les passions l’espoir ou la crainte. »

Influence des relations d’idées dans cette affaire :

- Si des passions sont contraires et si leurs objets sont totalement différents (comme deux liqueurs distinctes contenues dans des bouteilles différentes) : elles n’ont pas d’influence l’une sur l’autre.

- Si leurs objets sont en connexion intime, les passions sont comme un alcali et un acide qui, mêlés, se détruisent l’un l’autre.

- Si la relation est plus imparfaite et consiste en vues contradictoires sur le même objet, les passions sont comme l’huile et le vinaigre qui, de quelque façon qu’on les mêle, ne s’unissent jamais parfaitement en un seul corps.

Nous expliquerons ci-dessous « l’effet d’un mélange de passions quand l’une d’elles prédomine au point d’absorber l’autre. »

 

SECTION II

 

1. L’orgueil et l’humilité, l’amour, l’amitié et la haine.

« Outre les passions qui résultent d’une poursuite directe du bien ou d’une aversion pour le mal, et dont nous avons traité ci-dessus, il en est d’autres, d’une nature plus compliquée, qui impliquent le concours de plusieurs perspectives ou de plusieurs considérations » :

L'orgueil = certaine satisfaction que nous ressentons en nous-mêmes pour quelque perfection ou quelque possession dont nous jouissons  ≠ L’humilité =  mécontentement contre nous-mêmes à cause de quelque défaut ou infirmité.

L'amour ou l’amitié est une complaisance envers autrui pour ses perfections ou ses services ; la haine est le contraire.

 

2. Les objets et les causes de ces passions (orgueil et humilité, amour, amitié et haine).

« ​Dans ces deux couples de passions, la distinction est évidente entre l’objet de la passion et sa cause. »

L'objet : de l’orgueil et de l’humilité = soi-même ; de l’amour et de la haine =  une autre personne.

La cause : de l’orgueil = quelque excellence,  de l’humilité = quelque défaut ; de l’amour et de la haine =  soit des excellences, soit des défauts.

« De la considération de toutes ces passions, il ressort que les causes sont ce qui suscite l’émotion, tandis que l’objet est ce vers quoi l’esprit dirige sa vue quand l’émotion est suscitée. Notre mérite, par exemple, déclenche l’orgueil ; alors qu’il est essentiel à l’orgueil de tourner notre vue sur nous-mêmes avec complaisance et satisfaction.

Or, du fait que les passions ont des causes très nombreuses et très différentes tandis que leur objet est uniforme et simple, on peut être curieux de savoir quelle est cette circonstance en laquelle s’accordent toutes ces causes différentes ; en d’autres termes, quelle est la véritable cause efficiente de la passion. Nous commencerons par l’orgueil et l’humilité. »

 

3. Trois principes expliquant les causes des passions : les associations d’idées, d’impressions et leur complémentarité.

« Afin de déterminer les causes de ces passions, nous devons réfléchir sur des principes qui, pour avoir une influence puissante sur toutes les opérations de l’entendement comme sur celles des passions, n’en sont pas moins ordinairement négligés par les philosophes. »

- 1. Le premier d’entre eux est celui de l’association des idées : nous passons d’une idée à l’autre mais pas sans règle ni méthode, d’un objet à ce qui lui ressemble, à ce qui lui est contigu ou à ce qu’il produit. Quand une idée est présente à l’imagination, une autre, qui lui est unie par les relations précédentes, la suit naturellement et, introduite par ce moyen, pénètre l’imagination avec plus de facilité.

- 2. La seconde propriété est une association comparable des impressions ou émotions. Toutes les impressions qui se ressemblent sont reliées entre elles : l’une n’a pas plus tôt surgi que les autres suivent naturellement. Le chagrin et la déception suscitent la colère ; la colère, l’envie ; l’envie, la malveillance ; et la malveillance ressuscite le chagrin. D’une façon comparable, une humeur joyeuse nous porte naturellement à l’amour, à la générosité, au courage, à l’orgueil et autres affections semblables.

- 3. En troisième lieu, complémentarité et transition de ces deux associations d’idées et d’impressions d’autant plus aisément qu’elles concourent à un même objet). (ex. d’un homme contrarié par autrui, enclin à trouver une centaine de sujets de haine, de mécontentement, d’impatience, de crainte et d’autres passions inquiètes ; surtout s’il peut les découvrir dans l’entourage de la personne, voire dans la personne même qui fut l’objet de sa première émotion). « Les principes qui régissent la transition des idées concourent ici avec ceux qui agissent sur les passions ; en unissant leur action, ils confèrent à l’esprit une double impulsion. »

Citation de J. Addison sur l’imagination qui trouve plus de plaisir du concours de plusieurs sens (ex : chant d’un oiseau et beauté d’un lieu, parfums et couleurs d’un paysage, thème et couleurs d’un tableau). « Dans ces phénomènes, on peut remarquer l’association, tant des impressions que des idées, et l’assistance mutuelle que ces deux sortes d’associations se prêtent l’une à l’autre.

 

4. Les associations d’idées, causes de l’orgueil et de l’humilité.

« Il me semble que ces deux espèces de relations ont lieu quand  se produit l’orgueil ou l’humilité, et sont les véritables causes efficientes de cette passion. »

Pas de doute pour la première relation (association d’idées). « Tout ce qui nous enorgueillit doit, d’une façon ou d’une autre, nous appartenir. C’est toujours par nos connaissances, notre intelligence, notre beauté, nos possessions, notre famille que nous nous  mettons en valeur.  Le moi, en tant qu’il est objet de la passion, doit encore être relié à cette qualité ou à cette circonstance qui cause la passion. Il doit y avoir, entre et cet objet et cette cause, une connexion : une transition aisée de l’imagination ou une facilité de la conception quand elle passe de l’un à l’autre. Partout où cette connexion manque, un objet ne peut exciter ni orgueil, ni humilité ; en outre, plus vous affaiblirez la connexion, plus vous affaiblirez la passion. »

 

5. Les associations d’impressions ou de sentiments, causes de l’orgueil et de l’humilité.

Question de « savoir s’il existe « une relation semblable d'impressions ou de sentiments partout où l’on ressent l’orgueil et l’humilité ; si la circonstance qui cause la passion excite préalablement un sentiment semblable à cette passion ; et s’il existe une transfusion facile de l’une à l’autre. » 

- L’impression ou le sentiment d’orgueil est agréable => sensation agréable ; tout objet qui produit l’orgueil produit aussi un plaisir séparé.

- L’impression ou le sentiment d’humilité est pénible => sensation pénible au second ; tout objet qui cause l’humilité suscite, de même, un malaise séparé.

=> La présente théorie a fait ses preuves et se trouve pleinement assurée. On admettra sans contestation possible la double relation d’idées et de sentiments.

 

6.  Les causes de ces passions d’orgueil et d’humilité : mérite et démérite, vice et vertu, plaisir et malaise, goût et dégoût.

«​ Commençons par le mérite et le démérite personnels, qui sont les causes les plus évidentes de ces passions (d’orgueil et d’humilité). » (pas le lieu d’examiner le fondement des distinctions morales ; la théorie précédente touchant à l’origine de ces passions peut être défendue en toute hypothèse).

Soit par une constitution primitive de la nature, soit par quelque sens de l’intérêt public ou privé :

- certains caractères produisent un malaise, même si on se contente de les voir et de les contempler => essentiel au vice

- d’autres, dans les mêmes conditions, suscitent du plaisir, de la satisfaction => essentiel à la vertu

« Approuver un caractère, c’est éprouver une jouissance lorsqu’il nous apparaît. Le désapprouver, c’est ressentir un malaise. Puisque la peine et le plaisir sont donc, d’une certaine façon, la source primitive du blâme et de la louange, ils doivent être aussi les causes de tous leurs effets ; et par conséquent, celles de l’orgueil et de l’humilité qui accompagnent inévitablement cette distinction. »

Même si on n’admet pas cette théorie morale, il reste évident  que le plaisir et la douleur, s’ils ne sont plus les sources des distinctions morales, ne peuvent néanmoins se séparer d’elles.

- D’une part, la simple considération d’un caractère noble et généreux nous remplit de satisfaction et ne manque jamais de nous charmer et de nous enchanter (ex : poème ou fable).

- D’autre part, la cruauté et la traîtrise déplaisent par leur nature même ; et, qu’elles se trouvent en nous-mêmes ou chez les autres, il n’est jamais possible de s’en accommoder.

- La vertu produit donc toujours un plaisir distinct de l’orgueil ou de la satisfaction de soi qui l’accompagne ;

- Le vice, un malaise séparé de l’humilité ou du remords.

Toutefois la plus ou moins haute opinion que l’on conçoit de soi-même :

- ne provient pas seulement de ces qualités de l’esprit qui, selon les systèmes ordinaires de l’éthique, ont été définies comme des constituants du devoir moral ;

- elle provient aussi de toute autre qualité, en connexion avec le plaisir et le malaise.

- Rien ne flatte davantage notre vanité que le talent de plaire par notre esprit, notre bonne humeur ou quelque autre perfection ;

- et rien ne nous mortifie plus cruellement qu’un échec dans une tentative pour plaire de cette façon. Personne n’a jamais été capable de nous dire avec précision ce qu’est l’esprit et de montrer pourquoi tel système de pensée est digne de cette désignation tandis que tel autre ne l’est pas.

« Seul le goût nous permet d’en décider ; nous ne disposons d’aucune autre règle pour former un jugement de cette nature. Or qu’est-ce que ce goût auquel tient la justesse ou la fausseté de l’esprit et sans lequel une pensée ne saurait avoir le moindre titre à ce genre de dénominations ? Il n’est évidemment rien d’autre qu’une sensation de plaisir qui provient de l’esprit et qu’une sensation de dégoût laissée par le faux esprit, sans que nous soyons capables de dire les raisons de cette satisfaction ou de ce malaise. Le pouvoir d’exciter ces sensations opposées constitue donc toute l’essence de la justesse ou de la fausseté d’esprit ; il est par conséquent cause de la vanité ou de la mortification qui naît qui naît de l’une ou de l’autre. »

 

7. Humilité et difformité ; orgueil, beauté, utilité, vanité et mensonges de l’homme.

La beauté, nous donne une jouissance et une satisfaction particulières ;

La difformité produit du déplaisir, en quelque sujet qu’elle se trouve, qu’il s’agisse d’un être animé ou d’un être inanimé.

« Si cette beauté ou cette difformité est celle de notre propre visage, de notre silhouette ou de notre personne, le plaisir ou le malaise se convertit en orgueil ou en humilité »  (circonstances réunies pour produire une transition parfaite, conformément à la théorie soutenue ici).

« Il semblerait bien que l’essence de la beauté réside entièrement dans son pouvoir de produire du plaisir. Tous ses effets doivent donc procéder de cette composante ; et si la beauté est aussi universellement sujet de vanité, elle le doit seulement au fait qu’elle est cause de plaisir.

Quant à l’ensemble des autres perfections corporelles, nous pouvons observer en général que tout ce qui, en nous-mêmes, est utile, beau ou étonnant, est objet d’orgueil ; le contraire étant objet d’humilité. Ces qualités n’ont d’autre point commun que celui de produire un plaisir séparé. »

Nous tirons vanité :

- des aventures surprenantes auxquelles nous avons été mêlés,

- des périls auxquels nous avons réchappé,

- des dangers que nous avons encourus,

- aussi volontiers que des exploits où éclatent notre vigueur et notre activité.

=> De là vient le mensonge commun des hommes qui, même sans aucun intérêt et par pure vanité, s’inventent des histoires ou s’approprient celles des autres. « Car cette passion et le sentiment de plaisir sont toujours en étroite connexion. »

 

8. Une chose doit nous être associée, d’une manière ou d’une autre, pour toucher notre orgueil.

Causes de l’orgueil et l’humilité :

- causes naturelles les plus immédiates les qualités de notre esprit et de notre corps, c’est-à-dire de notre moi,

- mais aussi bon nombre d’autres objets.

Notre vanité se fonde :

- tout autant sur des maisons, des jardins, un équipage et autres objets extérieurs,

- que sur le mérite et les perfections personnels. « C’est le cas lorsque extérieurs acquièrent avec nous  une relation particulière, par association ou par connexion. Mais quelles que soient les qualités extraordinaires dont on puisse les doter et quel que soit le degré auquel ils peuvent naturellement porter notre surprise et notre admiration, (un beau poisson dans l’océan, un animal  bien proportionné dans une forêt et, en fin de compte), toute chose qui échappe à notre possession ou n’a pas de relation avec nous, n’influent en aucune façon sur notre vanité. Une chose doit nous être, d’une manière ou d’une autre, associée pour toucher notre orgueil. Son idée doit être, en quelque façon, suspendue à celle que nous avons de nous-mêmes ; la transition de l’une à l’autre devant être facile et naturelle.

Les hommes sont fiers de la beauté de leur pays, de leur comté, voire de leur paroisse. Dans ce cas, l’idée de beauté produit évidemment un plaisir. Ce plaisir est relié à l’orgueil. L'objet ou la cause de ce plaisir est, par hypothèse, objet relié au moi, de l’orgueil. Par cette double relation de sentiments et d’idées, une transition s’effectue de la première (soit l’idée de beauté) au dernier (c’est-à-dire le moi, objet de l’orgueil). »

Les hommes sont fiers aussi

- de la température clémente du climat sous lequel ils sont nés ;

- de la fertilité de leur sol natal ; de la qualité des vins,

- des fruits et des vivres qu’il produit ;

- de la douceur ou de la force de leur langue et d’autres détails de même sorte.

« Ces objets se réfèrent de toute évidence au plaisir des sens et on les tient originellement pour agréables au toucher, au goût et à l’ouïe. Comment pourraient-ils devenir causes d’orgueil si  ce n’était au moyen de la transition expliquée ci-dessus ?

On découvre chez quelques-uns une vanité d’un genre opposé : ils affectent de déprécier leur propre pays en le comparant à ceux dans lesquels ils ont voyagé. Ces personnes, admirent toujours davantage la beauté, l’utilité et la rareté de ce qu’elles ont pu trouver à l’étranger que celles des choses qu’elles trouvent chez elles par la considération du très petit nombre de personnes qui entretiennent cette relation.

Puisqu’il est possible de nous enorgueillir d’un pays, d’un climat ou de tout autre objet inanimé avec lequel nous sommes en relation, il n’est pas étonnant que nous puissions nous enorgueillir des qualités de ceux qui nous sont liés par le sang ou par l’amitié. »

Ainsi constatons-nous

- que les mêmes qualités qui produisent l’orgueil, quand elles nous appartiennent,

- produisent aussi, à un moindre degré, la même affection lorsque nous les découvrons chez des personnes qui nous sont reliées.

« Par orgueil, les hommes  font méticuleusement étalage de la beauté, du mérite, du crédit et des honneurs de leur parenté et ils en tirent une vanité considérable. Fiers de nos richesses et de celles de nos proches, nous sommes honteux de ceux qui, parmi nos amis et relations, sont pauvres ou de rang médiocre et nous nous vantons de descendre d’une bonne famille et de ses possessions transmises en ligne masculine. 

Lorsqu’une personne se met en valeur par l’ancienneté de sa famille, elle ne tire pas vanité de la seule  durée de cette ancienneté et du seul nombre de ses ancêtres sans joindre à ces circonstances les richesses et le crédit des ancêtres dont elle est censée recevoir l’éclat, en raison de sa connexion avec eux. Puisque la passion dépend donc de cette connexion, tout ce qui renforce la connexion doit accroître la passion, et tout ce qui affaiblit doit diminuer la passion. Or il est certain que l’identité des possessions doit renforcer la relation des idées qui naît du sang et de la parenté, et conduire l’imagination avec une plus grande facilité d’une génération à une autre, des ancêtres les plus reculés à la postérité de leurs héritiers et de leurs descendants. Cette facilité rend le sentiment plus complètement transmissible et suscite un degré plus élevé d’orgueil et de vanité.

Il en va de même pour la transmission des honneurs et de la fortune par lignée masculine, sans que jamais elle ne soit passée par les femmes. Selon une règle générale de la nature qui privilégie le plus grand objet sur le plus petit, les enfants portent communément le nom de leur père et on les considère d’extraction plus ou moins noble en prenant en compte la seule famille paternelle quelle que soient les qualités de la mère ou la force de la lignée maternelle. »

 

9. La propriété et la richesse et leur influence sur les passions.

« Mais la propriété, parce qu’elle confère la plénitude du pouvoir et de l’autorité sur son objet, est la relation qui a la plus grande influence sur ces passions.

Tout ce qui appartient au vaniteux devient, par sa suffisance, ce qu’il y a de meilleur (ex : ses demeures, son équipage, ses meubles, ses habits, ses chevaux, ses chiens, son vin, sa cuisine, sa table, ses serviteurs, l’air qu’il respire, le sol qu’il cultive, ses fruits) ; il tire du moindre bien un surcroît d’orgueil et de vanité. Le moindre objet est remarquable par sa nouveauté, son antiquité, son origine (artiste renommé, prince ou grand homme). « Bref, tous les objets qui sont utiles, beaux ou étonnants, voire ceux qui leur sont reliés, peuvent, par le biais de la propriété, faire naître cette passion. Ils s’accordent tous en ce qu’ils donnent du plaisir ; il n’y a guère que ce trait qui leur soit commun ; il est donc la qualité qui produit la passion comme leur effet commun. » (Théorie confirmée par l’expérience).

« La richesse implique le pouvoir de se procurer tout ce qui est agréable ; le grand nombre des objets de vanité qu’elle englobe la destine nécessairement à être l’une des principales causes de cette passion. »

 

10. Les opinions d’autrui sur nous-mêmes.

« La société et la sympathie affectent considérablement nos opinions en tout genre et il nous est presque impossible de soutenir un principe ou un sentiment contre l’assentiment de tous ceux dont nous partageons l’amitié ou que nous fréquentons. » Mais les opinions que nous avons de nous-mêmes, quand bien même elles seraient flatteuses et présomptueuses, sont aussi les plus faciles à remettre en question par autrui. « Nous accordons assez d’intérêt à cette situation de conflit pour nous en alarmer aussitôt et pour mettre nos passions sous surveillance : la conscience d’être partial à notre égard nous fait craindre que nos opinions ne soient erronées. » La difficulté de porter un jugement objectif sur nous-mêmes nous pousse à considérer les opinions que les autres forment sur notre compte.  De là ce puissant amour de la renommée qui s’empare de tous les hommes qui veulent fixer la bonne opinion qu’ils forment d’eux-mêmes (comme une jeune beauté aime s’admirer dans le miroir). Ces phénomènes sont assez forts pour confirmer le principe précédent.

« L’approbation de ceux que nous estimons et approuvons nous donne plus de satisfaction que l’approbation de ceux que nous méprisons et dédaignons.

Lorsque l’estime est gagnée par une longue et intime fréquentation, elle flatte notre vanité d’une façon toute particulière.

Le suffrage de ceux qui sont avares de louanges et réservés sur le chapitre est accueilli avec un plaisir et une délectation accrus pour peu qu’on puisse le tourner en notre faveur. (Appui et protection d’un grand qui choisit ses favoris avec discernement recherchés avec une plus grande sollicitude).

La louange ne nous réjouit fort que si elle coïncide avec notre propre opinion et nous est adressée pour les qualités qui font principalement notre excellence.

Ces phénomènes semblent prouver que l’on tient compte des suffrages du monde en notre faveur pour autant qu’ils confèrent l’autorité à nos opinions et qu’ils les confirment. Et si les opinions d’autrui ont, en cette affaire, plus d’influence que dans toute autre, on peut en rendre compte par la nature même du sujet. »

 

11. Quatre circonstances importantes dans la production des passions.

1. Première circonstance : Il est peu d’objets susceptibles d’exciter à un haut degré l’orgueil et la satisfaction de soi, à moins qu’ils n’apparaissent évidemment être tels aux autres et ne provoquent l’approbation des spectateurs.« Sans doute, n’existe-t-il pas de disposition d’esprit plus enviable que celle qui, se soumet à tous les décrets de la Providence et garde une sérénité inébranlable au milieu des plus grands revers de fortune et des plus vives contrariétés. Mais une telle disposition peut bien être reconnue comme une vertu ou comme une perfection, elle est rarement le fondement d’une grande vanité ou d’une approbation de soi ; car sans brillant ni éclat extérieur, elle est plus propre à réjouir le cœur qu’à vivifier la conduite et la conversation. C’est encore le cas de bien d’autres qualités tant de l’esprit, du corps que de la fortune : la circonstance précédente, jointe aux doubles relations dont nous avons parlé ci-dessus, ne doit pas être négligée dans la production de ces passions.

2. Une seconde circonstance d’importance dans cette affaire tient au caractère constant et durable de l’objet de la passion. Nous ne tirons guère de joie et moins encore d’orgueil de ce qui est trop fortuit, passager et exceptionnel. Nous tirons peu de plaisir d’une chose dont nous prévoyons et anticipons le changement. Nous comparons sa durée à notre longévité ; ce qui fait davantage ressortir sa brièveté. Il paraît ridicule de nous prendre pour objet de passion en nous fondant sur une qualité aussi éphémère ou sur une possession de compagnie aussi fuyante.

3. Une troisième circonstance ne doit pas être  négligée : les objets propres à déclencher l’orgueil ou l’estime de soi-même doivent nous être particuliers et échapper  au lot commun. » (ex : Les avantages de l’éclat du soleil, du beau temps, d’un climat favorable, etc. ne nous singularisent guère de nos autres compagnons et ne permettent pas de nous accorder la préférence ou la supériorité). « La comparaison, qu’à tout moment nous sommes si prompts à établir, ne tourne guère l’inférence à notre profit ; et, en dépit des agréments que nous en tirons, de tels avantages nous laissent sur un pied d’égalité avec tous nos amis et connaissances qui les partagent. »

Puisque la santé et la maladie sont aléatoires, nous ne les traitons pas comme des fondements de vanité ou d’humiliation. Mais si une maladie devient incurable elle meurtrit notre amour-propre comme on le voit chez les vieillards que la considération de leur âge et de leurs infirmités mortifie et (qui s’efforcent de cacher leur cécité et leur surdité, leurs rhumatismes et leur goutte). « Et quoique les jeunes gens se plaignent sans vergogne de tous leurs maux de tête ou de leurs rhumes, il n’est toutefois pas de pensée plus propre à rabaisser l’orgueil humain et à nous intimer une faible opinion de notre nature que celle d’être continuellement soumis à de telles affections. Ce qui prouve que la souffrance physique et la maladie sont par elles-mêmes des causes spécifiques d’humilité ; même si l’habitude d’estimer toute chose par comparaison, plutôt que par son prix et sa valeur intrinsèques, nous porte à dépasser ces calamités qui frappent si communément les hommes et nous incline à concevoir une idée de notre mérite et de notre caractère indépendamment de celles-ci. »

Nous avons honte des maladies qui impressionnent les autres, pour le danger ou le désagrément qu’elles leur occasionnent  (épilepsie, gale, écrouelles). « Les hommes tiennent toujours compte des sentiments d’autrui pour se juger eux-mêmes.

4. Une quatrième circonstance qui influe sur ces passions tient aux règles générales par lesquelles  nous concevons des rangs différents entre les hommes, selon les pouvoirs ou les richesses qu’ils détiennent ; cette notion ne se trouve pas compromise par les singularités de santé et de caractère qui peuvent priver les personnes de la pleine jouissance de leurs possessions. L’habitude ne tarde pas à nous transporter au-delà des justes limites, tant dans nos passions que dans nos raisonnements.

Il ne sera pas mal à propos d’observer que l’influence des maximes et des règles générales sur les passions contribue fort à faciliter les effets de tous les principes ou du mécanisme interne que nous expliquons ici. En effet, il semble évident que si une personne d’âge adulte et de même nature que nous était brusquement plongée dans notre monde, elle se trouverait fort embarrassée par quelque objet que ce soit et ne déterminerait pas aussitôt quel devrait être le degré d’amour et de haine, d’orgueil ou d’humilité, comme de toute autre passion, déclenché par cet objet. Les passions se diversifient souvent selon des principes fort subtils qui ne fonctionnent pas toujours avec une régularité parfaite, en particulier lors d’une première épreuve. Mais dès que l’habitude ou la pratique ont mis en lumière tous ces principes et fixé chaque chose à sa juste valeur, il en résulte certainement une production aisée des passions et, par l’établissement de règles générales, un repère dans les proportions que nous devrions respecter quand nous préférons un objet à un autre. Cette remarque pourra peut-être pallier les difficultés qui surviennent à propos des causes que nous assignons ici même à des passions particulières et dont on estimera peut-être qu’elles sont trop raffinées pour agir aussi universellement et aussi certainement que nous l’avons établi. »

 

SECTION III

 

1. Transfert des passions à autrui.

«​ Si l’on parcourait toutes les causes qui produisent la passion d’orgueil et celle d’humilité, il apparaîtrait aussitôt que la même circonstance, transférée de nous-mêmes à une autre personne, transformerait cette dernière en objet d’amour ou de haine, d’estime ou de mépris. »

-Vertu, génie, beauté, naissance, richesses et autorité d’autrui => sentiments favorables à son égard ;

-Vices, folie, laideur, pauvreté et médiocrité de son rang => sentiments contraires.

« La double relation d’impressions et d’idées agit tout autant sur les passions d’amour et de haine que sur celles d’orgueil et d’humilité. Tout ce qui donne un plaisir ou une douleur séparés et se trouve relié à autrui ou en connexion avec lui le transforme en objet de notre affection ou de notre dégoût.

De là vient aussi que la violation de nos droits ou le mépris à notre égard sont l’une des plus grandes sources de notre haine ; tandis que les services rendus ou l’estime le sont de notre amitié. »

 

2. Facilité d’affection pour une personne à laquelle nous sommes reliés.

Il arrive qu’une affection soit suscitée envers une personne qui nous est reliée ou qui est en connexion avec nous (sang, similitude de fortune, de destin, de profession, de pays) à condition que se trouve impliquée une relation de sentiments.  Nous pénétrons sans peine des sentiments et des conceptions qui nous sont familiers et nous acceptons l’autre sans efforts. « La relation a ici la même influence que la coutume ou la familiarité : elle suscite l’affection, et par les mêmes causes. La facilité et la satisfaction qui, dans un cas comme dans l’autre, accompagnent nos rapports ou notre commerce constituent la source de l’amitié. »

 

3. Contrairement à l’orgueil et à l’humilité, l’amour et la haine ne se suffisent pas à eux-mêmes.

« Les passions de haine et d’amour sont toujours suivies de bienveillance et de colère ; ou plutôt, elles leur sont toujours conjointes. C’est cette conjonction qui fait la principale distinction entre ces affections et celles d’orgueil et d’humilité. Car l’orgueil et l’humilité sont de pures émotions de l’âme qui ne s’accompagnent d’aucune sorte de désir et ne nous incitent pas immédiatement à l’action. En revanche, l’amour et la haine ne se suffisent pas à eux-mêmes, ils ne s’en tiennent pas à l’émotion qu’ils produisent et portent l’esprit au-delà de lui-même. L’amour est toujours suivi d’un désir que la personne aimée soit heureuse et d’une aversion pour sa misère ; tandis que la haine produit un désir de misère et une aversion pour le bonheur de la personne haïe. Ces désirs opposés semblent être originellement et primitivement conjoints aux passions de l’amour et de la haine. Cela par une constitution de nature dont nous ne saurions pousser plus avant l’explication. »

 

4. Surgissement de la compassion, de la méchanceté et de l’envie.

« Il arrive que la compassion surgisse alors qu’elle n’est précédée ni d’estime, ni d’amitié ; la compassion est un malaise qui nous saisit lors de souffrances d’autrui. Il semble qu’elle jaillisse de la conception forte et intime de ses souffrances ; notre imagination progressant de l’idée vive de la misère d’autrui à l’impression réelle de celle-ci.

Il arrive aussi que la méchanceté et l’envie surgissent dans l’esprit sans qu’une haine ou quelque injustice ne les aient précédées ; elles tendent pourtant au même but que la colère et la malveillance. Il semble bien que la comparaison de nous-mêmes avec les autres soit la source de l’envie et de la méchanceté. Plus l’autre est malheureux, plus nous nous figurons être heureux. »

 

5. Compassion et bienveillance, envie et colère, association de passions.

« La ressemblance de tendances entre la compassion et la bienveillance, d’une part, entre l’envie et la colère, d’autre part, constitue une relation très étroite en chacune des deux paires de passions, quand cette relation serait d’une espèce très différente de celle que nous avons soulignée jusqu’à présent. Il ne s’agit pas, cette fois, d’une ressemblance d’émotion ou de sentiment, mais d’une ressemblance de tendance ou de direction. Son effet n’en demeure pas moins le même : elle produit une association de passions. La compassion n’est que rarement, voire jamais, ressentie sans quelque mélange de tendresse et d’amitié ; et l’envie s’accompagne naturellement de colère ou de malveillance. Lorsqu’on désire le bonheur de l’autre, pour quelque motif que ce soit, on est déjà tout disposé à l’affection ; se réjouir de ses malheurs engendre presque inévitablement de l’aversion à son égard.

Même lorsque l’intérêt est la source de nos préoccupations, s’ensuivent ordinairement les mêmes conséquences. Un partenaire est naturellement un objet d’amitié ; un rival, un objet d’inimitié. »

 

6. La frontière étroite entre le mépris et la compassion (pour la pauvreté ou une faillite).

« La pauvreté, la médiocrité de condition, l’échec produisent le mépris et le dégoût ; mais quand ces malheurs sont énormes ou quand ils nous sont représentés sous des couleurs très vives, ils suscitent alors la compassion, la tendresse et l’amitié. Comment rendre compte de cette contradiction ? La pauvreté et la médiocrité d’autrui, telles qu’elles apparaissent pour l’ordinaire, nous indisposent par une espèce de sympathie imparfaite ; ce malaise produit, à son tour, de l’aversion et du dégoût, par la ressemblance des sentiments. Mais quand nous entrons plus intimement dans les affaires d’autrui au point de souhaiter son bonheur tout comme nous sommes sensibles à ses misères, l’amitié ou la bonne volonté jaillissent alors de la tendance semblable des inclinations.

Un failli bénéficie, d’abord, de compassion et d’amitié, tant que l’idée de son désastre reste encore toute neuve et tant que nous sommes frappés par la comparaison du malheur de sa situation présente et de sa prospérité passée. Mais que le temps affaiblisse ces idées et les efface, la compassion risque fort de sa conjuguer avec le mépris. »

 

7. Les passions mélangées.

« Pas de respect sans un mélange d’humilité et d’estime ou d’affection ; pas d’orgueil sans un mélange de mépris.

La passion amoureuse se compose ordinairement du  plaisir pris à la vue de la beauté, d’un appétit charnel et aussi d’amitié ou d’affection. Il est très manifeste qu’une relation étroite existe entre ces sentiments et que, par là, ils s’engendrent les uns les autres. Si nous ne disposions d’autres phénomènes pour confirmer la présente thèse, elle se suffirait, à mon avis, à elle seule. »

 

SECTION IV

 

  1. Quelques exemples supplémentaires de ces passions reposant sur de doubles relations de sentiments et d’idées interdépendantes.

« La présente théorie des passions repose entièrement sur les doubles relations de sentiments et d’idées et sur l’assistance que ces relations se prêtent les unes aux autres. Il ne saurait donc être déplacé d’illustrer ces principes par quelques exemples complémentaires. »

 

2. Union des idées et des sentiments dans l’amour.

« Nous sommes portés à aimer autrui et à l’estimer pour ses vertus, ses talents, ses perfections et ses possessions ; parce que ces objets suscitent une sensation de plaisir  qui est reliée à l’amour. Comme ils ont une relation ou une connexion avec la personne, cette union des idées facilite l’union des sentiments.

Si la personne aimée nous est reliée par le sang, la patrie ou l’amitié, nous ne manquerons pas de tirer vanité de ses perfections et de ses possessions, par le biais de cette même double relation. La personne nous est reliée : la pensée effectue une transition aisée d’elle à nous ; comme les sentiments suscités par les avantages et les vertus de cette personne nous sont agréables, ils sont par conséquent reliés à l’orgueil. Ainsi trouvons-nous que les gens sont naturellement  fiers des bonnes qualités ou d’une heureuse destinée de leurs amis ou de leurs compatriotes. »

 

3. Passage aisée de l’amour à l’orgueil mais l’inverse n’est pas vrai.

« En revanche, on peut noter que, si nous renversions l’ordre des passions, le même effet ne s’ensuivrait pas. Nous passons sans peine de l’amour et de l’affection à l’orgueil et à la vanité ; mais pas de ces passions-ci à celles-là, en dépit de l’identité des relations. Nous n’aimons pas ceux qui nous sont reliés sur le seul fondement de notre propre mérite ; quand même ils tireraient naturellement vanité de ce mérite. La transition de l’imagination est facile des objets qui nous sont reliés à nous-mêmes ; mais dans l’inverse n’est pas vrai; par conséquent, il n’y a pas de transfusion des passions aussi aisée de l’orgueil à l’amour que de l’amour à l’orgueil. »

 

4. Des vertus d’un homme à celles d’un de ses proches.

« Les vertus d’un homme, ses services et sa fortune nous disposent spontanément à porter notre estime et notre affection à quiconque lui est relié. » (ex : le fils d’un ami, naturellement qualifié pour devenir notre ami, les parents d’un homme de très haut rang se prévalant de cette relation et estimés sur ce pied). Confirmation du principe de double relation.

 

5. La proximité exalte les passions en facilitant l’association et la comparaison.

« Les exemples qui suivent sont d’une espèce toute différente ; ils n’en permettent pas moins de découvrir l’action des mêmes principes. L’envie est suscitée par quelque supériorité d’autrui. On notera toutefois que ce n’est pas la grande disproportion de lui à moi qui suscite cette passion ; c’est, au contraire, notre proximité. Une grande disproportion interrompt la relation des idées : soit en empêchant de nous comparer avec ce qui nous est éloigné, soit en diminuant les effets de la comparaison. »

(ex : un poète ne saurait envier un philosophe ; ni même un poète d’un genre différent du sien, d’une nation ou d’une époque différente de la sienne). « Toutes ces différences, qui n’empêchent pas la comparaison l’affaiblissent néanmoins et, par conséquent, avec elle, la passion. »

« Pour la même raison, les objets ne paraissent grands ou petits que confrontés à ceux qui sont leur espèce. » (ex : on ne peut pas comparer la taille d’un cheval et d’une montagne mais on peut comparer celle d’un cheval FLAMAND et d’un cheval GALLOIS).

« Le même principe permet d’expliquer cette remarque faite par les historiens que, lors d’une guerre civile ou d’une sédition factieuse, les partis en présence préfèrent toujours en appeler à un ennemi étranger plutôt que de se soumettre à leurs concitoyens. » (ex. des guerres d’ITALIE cité par GUICHARDIN où les relations entre les Etats ne sont que de nom, de langue et de contiguïté). Cependant, ces relations, en rendant la comparaison plus naturelle, font, du même coup, paraître plus odieuse cette nouvelle supériorité qui pèse moins sur l’imagination et que nous pouvons avoir la tentation de renverser. (ex. des voyageurs enclins à encenser les CHINOIS ou les PERSANS, s’attachant à discréditer les nations voisines de leur pays natal, qui peuvent entrer sur un pied de guerre avec lui).

 

6. Le mélange des tonalités et des thèmes dans l’art.

Autre exemple dans les beaux-arts où l’on reprocherait à un auteur  de mélanger dans un traité une partie sérieuse et profonde et une autre légère et pleine d’humour, au mépris des règles de l’art et de la critique. Pourtant, on ne blâme pas PRIOR d’avoir uni dans le même volume son Alma gai et son Salomon plus mélancolique. Le lecteur ne sera pas en peine de changer de passions même s’il les lit à la suite, parce qu’il considère ces deux pièces comme entièrement différentes. « C’est par cette rupture dans les idées que se trouve interrompu le progrès dans les affections et que la première lecture ne peut exercer son influence sur l’autre ni entrer en contradiction avec elle.

Il serait monstrueux d’unir en un seul tableau un motif héroïque et un motif burlesque ; mais nous n’avons aucun scrupule à accrocher dans le même salon deux tableaux présentant des caractères aussi différents. »

 

7. Importance des transitions de l’imagination sur nos passions.

« Nous ne nous étonnerons pas qu’une transition facile de l’imagination ait autant d’influence sur l’ensemble de nos passions. Car c’est cette circonstance qui constitue l’ensemble des relations et des connexions entre les objets. Nous n’avons pas connaissance d’une connexion réelle entre une chose et une autre. Tout ce que nous avons, c’est que l’idée d’une chose est associée à celle d’une autre et que l’imagination effectue une transition facile entre elles. Or, comme la transition facile des idées et celle des sentiments se portent mutuellement assistance, nous pourrions a priori conjecturer que ce principe doit avoir quelque puissante influence sur l’ensemble de nos mouvements internes et de nos affections. Théorie amplement confirmée par l’expérience. »

(Ex. d’un pays que je traverse avec un compagnon qui nous est totalement étranger, nous laisse de très bonnes impressions au point de nous rendre de bonne humeur. Comme le pays n’a de connexion ni avec moi-même ni avec mon ami, il ne pourra être la cause immédiate ni d’une mise en valeur de moi-même, ni d’une considération à son égard). « Par conséquent, si je ne fonde pas cette passion sur quelque autre objet qui soutient avec l’un de nous une relation plus étroite, mes émotions doivent plutôt être considérées comme les effusions d’une disposition exaltée et généreuse que comme une passion bien installée. » (Si maintenant l’agréable perspective du paysage est contemplée du manoir de mon ami ou du mien, cette nouvelle connexion d’idées donne alors une nouvelle direction au sentiment de plaisir qui dérive de cette perspective ; elle suscite l’émotion de considération ou de vanité, selon la nature de la connexion).

 

SECTION V

 

1. La raison (faculté de jugement), la volonté et la passion.

« Il paraît évident que la raison, prise dans un sens exact, c’est-à-dire comme jugement du vrai et du faux, ne peut jamais être, par elle-même, un motif de la volonté et qu’elle ne peut exercer son influence sans toucher quelque passion ou affection. Les relations abstraites entre les idées sont objets de curiosité ; pas de volition. Quant aux questions de fait, dès lors qu’elles ne sont ni bonnes ni mauvaises, qu’elles ne suscitent ni désir ni aversion, elles sont entièrement indifférentes ; qu’on en ait conscience ou non, qu’on les appréhende correctement ou faussement, on ne peut les traiter comme des motifs pour agir. »

 

2. La raison (rectitude morale), la volonté et la passion.

« Ce qu’on appelle communément raison- dans un sens populaire, cette fois-, et que les discours moraux nous recommandent si fort, n’est rien d’autre qu’une passion générale et calme qui embrasse son objet d’un point de vue  éloigné et qui met en œuvre la volonté, sans susciter pour autant une émotion sensible. Dire que c’est par raison qu’un homme s’acquitte scrupuleusement de ses fonctions signifie qu’il agit avec le désir tranquille de s’enrichir et de faire fortune. Se conforme-t-il à la justice par raison ? C’est dire qu’il s’y tient par une considération calme du bien public ou par souci de sa respectabilité aux yeux d’autrui comme aux siens propres. »

 

3. Les objets qui relèvent de la passion ou de la raison (rectitude morale).

« Les objets qui prétendent relever de la raison- prise dans le sens précédent- sont exactement les mêmes que les objets de ce qu’on appelle passion, dès lors qu’ils se rapprochent de nous, qu’ils tirent d’autres attraits de leur situation extérieure ou de leur conformité à notre disposition interne, et qu’ils trouvent le moyen d’exciter une émotion sensible et tumultueuse. Quand on évite un mal que l’on voit venir de loin, on dit que c’est par raison ; quand il est à proximité, le mal produit l’aversion, l’horreur et la crainte et il est objet de passion. »

 

4. Les aléas de la volonté face aux passions.

« C’est l’erreur commune des métaphysiciens d’avoir attribué la direction de la volonté à l’un de ces principes exclusivement, en supposant l’inefficience de l’autre. Or, les hommes agissent souvent sciemment contre leur intérêt ; ils ne se laissent donc pas influencer dans tous les cas par la vue du plus grand bien possible. Souvent, ils répriment une passion violente dans la poursuite de leurs intérêts et de leurs objectifs lointains ; le malaise présent ne saurait donc seul les déterminer. On peut remarquer de façon générale que ces deux principes agissent de concert sur la volonté ; lorsqu’ils se contrarient, l’un des deux prévaut selon le caractère général de la personne ou selon sa disposition présente. Ce que nous appelons force d’âme implique la prévalence des passions calmes sur les passions violentes ; on nous concèdera toutefois qu’il n’est guère de personne assez constamment vertueuse pour ne jamais, à l’occasion, succomber à la sollicitation d’une affection ou d’un désir violents. C’est à cause de ces variations de tempérament qu’il est si difficile de conjecturer ce que feront les hommes et ce qu’ils se résoudront à faire, en cas de contrariété de motifs et de passions. »

 

SECTION VI

 

1. Passions calmes ou violentes, prédominantes ou mineures.

« Nous énumérerons ici quelques-unes des circonstances qui rendent une passion calme ou violente, qui avivent ou affaiblissent une émotion.

Il est caractéristique de la nature humaine qu’une émotion qui accompagne une passion se convertit aisément en elle, quoique l’une ou l’autre soient, à l’origine, de natures différentes, voire de natures contraires. Il est vrai que, selon la théorie précédemment développée, une double relation est toujours requise pour causer une parfaite union entre les passions et faire que l’une produise l’autre. Mais lorsque deux passions sont déjà là, produites par des causes séparées et simultanément présentes dans l’esprit, elles ne tardent pas à se mêler et à s’unir, quand bien même elles n’auraient entre elles qu’une relation, voire parfois aucune. La passion prédominante absorbe la mineure et la convertit en elle-même. Les esprits animaux, une fois mis en branle, reçoivent un changement de direction qui provient, comme on l’imagine naturellement, de l’affection qui prévaut. Il est fréquent que la connexion soit plus étroite entre deux passions quelconques qu’entre l’une d’entre elles, quelle qu’elle soit, et l’indifférence.

Dès lors qu’une personne s’est éprise d’une grande passion, les petits défauts et les caprices de sa maîtresse, les jalousies et les querelles auxquelles ce commerce donne si fréquemment lieu, ont beau être désagréables et en connexion avec la colère et la haine ; on n’en trouve pas moins qu’ils apportent, en de multiples cas, un supplément de force à la passion prédominante. » Les hommes politiques utilisent souvent ce moyen qui consiste à retarder la révélation d’une information pour susciter la curiosité du public. « Ils savent que la curiosité la précipitera dans la passion qu’ils ont dessein de susciter et renforcera l’influence de l’objet sur l’esprit. »

- Un soldat qui marche au combat se sent naturellement rempli de courage et de confiance tant qu’il pense à ses camarades et à ses compagnons d’armes ;

- la crainte et la terreur le terrassent dès qu’il songe à l’ennemi.

« Ainsi, toute nouvelle émotion qui procède de sa première réflexion vient naturellement renforcer son courage ; mais que cette même émotion procède de la seconde, elle augmente sa crainte. De là vient que, dans la discipline militaire, les rites et l’apparat exaltent notre courage et celui de nos alliés ; et que, considérés chez l’ennemi, les mêmes objets, nous pétrifient de terreur.

«​ L'espoir, en lui-même, une passion agréable, qui s’apparente à l’amitié et à la bienveillance ; pourtant il est parfois capable d’attiser la colère dès lors qu’elle est la passion prédominante. « Spes addita suscitat iras» VIRG. » (« L’espoir qui s’ajoute à la colère l’attise »).

 

2. Influence mutuelle sur la force de deux passions.

«​ Puisque deux passions, si indépendantes soient-elles, se transfusent naturellement l’une dans l’autre, pourvu qu’elles se présentent ensemble au même moment, il s’ensuit que, lorsque le bien ou le mal est placé dans une situation telle qu’il cause une émotion particulière, outre la passion de désir ou d’aversion qu’il suscite directement, cette dernière passion acquiert nécessairement une force et une violence nouvelles. »

 

3. Influence dynamique sur la force de deux passions contraires.

« Le cas est fréquent lorsqu’un objet suscite des passions contraires. On peut observer alors qu’une opposition de passions cause ordinairement un surcroît de mouvement dans les esprits animaux et produit plus de perturbation que le concours de deux affections quelconques de force égale. La nouvelle émotion se convertit aisément dans la passion prédominante et on trouve fréquemment qu’elle atteint un degré de violence supérieur à celui où elle serait parvenue si elle n’avait pas rencontré d’opposition. De là vient que nous désirons naturellement ce qui est interdit et prenons  souvent plaisir à effectuer des actions pour la simple raison qu’elles sont illégales. La notion de devoir, quand elle s’oppose aux passions, ne permet pas toujours de les surmonter ; et quand elle échoue dans cette entreprise, elle parvient plutôt à les renforcer et à les irriter davantage, en produisant une opposition entre nos motifs et principes. »

 

4. Exacerbation de la passion.

« Que l’opposition provienne de motifs internes ou d’obstacles extérieurs ne change rien à l’effet. La passion acquiert ordinairement une nouvelle force dans un cas comme dans l’autre. Les efforts que l’esprit entreprend pour surmonter l’obstacle agitent les esprits et vivifient la passion. »

 

5. L’incertitude accroît les passions, la sécurité les affaiblit.

« L’incertitude a le même effet que l’opposition. L’agitation de la pensée, ses brusques passages d’un point de vue à un autre, la diversité des passions qui se suivent selon les différents points de vue adoptés, tout cela concourt à produire dans l’esprit une émotion qui se transfuse dans la passion prédominante.

Au contraire, la sécurité affaiblit les passions : l’esprit, livré à lui-même, s’alanguit aussitôt ; et, pour préserver son ardeur, il doit constamment être soutenu par un nouveau flux passionnel. Pour la même raison, le désespoir, quoiqu’il soit contraire à la sécurité, a le même effet. »

 

6. La dissimulation exacerbe les passions.

« Il n’est pas de moyen plus puissant pour susciter une affection que de dissimuler une partie de son objet, en le plongeant dans une espèce de pénombre qui en découvre assez pour nous prévenir en faveur de cet objet tandis qu’elle nous laisse le soin d’imaginer le reste. Outre que l’obscurité s’accompagne toujours d’une espèce d’incertitude, l’effort que fait la fantaisie pour compléter l’idée accélère le mouvement des esprits et apporte un degré supplémentaire de force à la passion. »

 

7. Les vertus de l’absence sur les passions.

« Si le désespoir et la sécurité produisent, en dépit de leur contrariété, les mêmes effets, l’absence produit, quant à elle, des effets contraires, et l’on observe que, dans des circonstances différentes, elle renforce ou affaiblit notre affection. LA ROCHEFOUCAULD [« L’absence diminue les médiocres passions, et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies, et allume le feu. » Maximes, 276]. a très bien remarqué que l’absence détruit les passions faibles alors qu’elle accroît les fortes ; tout comme le vent mouche une chandelle et attise un incendie. Une longue absence affaiblit naturellement notre idée et diminue la passion ; mais lorsque l’affection est assez forte et assez vive pour s’entretenir elle-même, le malaise qui provient de l’absence accroît la passion et lui apporte, avec la force, un impact nouveau. »

 

8. Les vertus de la nouveauté sur les passions.

« Quand l’âme s’emploie à effectuer une action ou à concevoir une chose à laquelle elle n’est pas habituée, elle éprouve une espèce de rigidité, de difficulté, sources d’étonnement, de surprise et de toutes les émotions liées à cette nouveauté ; elle est, par elle-même, agréable, comme tout ce qui anime l’esprit à un degré modéré. Mais la surprise a beau être agréable en elle-même, dès lors qu’elle met les esprits en effervescence, elle n’augmente pas nos affections agréables sans augmenter aussi nos affections pénibles, conformément au principe précédent. De là vient que tout ce qui est nouveau nous affecte davantage et nous donne soit plus de plaisir, soit plus de douleur que ce qui, à proprement parler, devrait naturellement en résulter. Au fur et à mesure qu’elle revient, la nouveauté s’use, les passions déclinent ; il n’y a plus de presse des esprits animaux ; et nous regardons l’objet d’un œil plus tranquille. »

 

9. Influence de la familiarité, de l’éloquence, de l’imagination et de la proximité sur les passions.

« L'imagination et les affections s’unissent étroitement et se stimulent. D’où la supériorité de la perspective d’un plaisir familier sur tout autre plaisir potentiellement plus fort mais dont nous ignorons complètement la nature. Car nous pouvons nous former une idée particulière et déterminée du plaisir connu ; tandis que nous concevons l’autre sous la notion générale de plaisir.

« Une satisfaction dont nous venons de jouir, et dont le souvenir est frais et encore proche, agit sur la volonté avec plus de violence qu’une autre dont les traces sont atténuées et presque effacées.

Un plaisir conforme à la façon de vivre que nous avons adopté suscite davantage notre désir et notre appétit qu’un autre, qui lui est étranger.

Rien n’est plus capable d’infuser une passion dans l’esprit que l’éloquence qui représente les objets sous les couleurs les plus violentes et les plus vives. Une idée, que nous aurions pu tenir pour entièrement négligeable, exercera son influence sur nous du simple fait qu’elle est l’opinion d’un autre, surtout s’il la soutient avec passion.

On peut remarquer que les passions vives s’accompagnent ordinairement d’une imagination vive. De ce point de vue, comme à d’autres d’ailleurs, la force de la passion dépend autant du tempérament de la personne que de la nature et de la situation de l’objet.

L’influence de l’éloignement, par l’espace ou par le temps, n’équivaut pas à celle de la proximité et de la contiguïté.

Je ne prétends pas avoir épuisé le sujet dans ce texte. Il me suffit d’avoir fait apparaître que, dans leur production comme dans leur transmission, les passions suivent une sorte de mécanisme régulier susceptible d’une investigation aussi précise que celle des lois du mouvement, de l’optique, de l’hydrostatique ou de toute autre division de la philosophie naturelle. »

 

                                                                                        

 

 

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