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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 14:33

Le maire d’Assise vient d’adopter un arrêté controversé interdisant la mendicité près des églises et des lieux publics dans la ville même où est né et mort Saint-François qui a consacré sa vie aux   pauvres. Il va sans dire que Claudio Ricci, comme son nom l’indique, n’est pas pauvre.

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 14:31

Deux capitales européennes viennent de changer de maire. A Rome, Gianni Alemanno a été élu au poste de Walter Veltroni démissionnaire pour cause d’élections législatives et à Londres Alexander Boris de Pfeffel Johnson vient de battre le candidat du parti travailliste Ken Livingstone. Membre du berlusconien Peuple des Libertés, Alemanno est un ancien du parti fasciste MSI qui promet 20.000 expulsions de clandestins. Les Londoniens  de  leur côté semblent avoir choisi un excentrique tout droit sorti d’un film des Monty Python. Ses propos ont peut-être réjoui  les amateurs du « nonsense » et de la provocation britanniques ennuyés par les fadeurs Thatchéro-Majoro-Browniennes : "Votez tory, votre femme aura de plus gros seins !". Mais l’histrion décrivant Portsmouth comme une ville "pleine de drogués, d'obèses, de bons à rien et de députés travaillistes" et évoquant les "négrillons" et les Africains "au sourire de pastèque", dans un article où il raillait, certes sur un ton ironique, l'attitude de Tony Blair, présenté comme un grand chef blanc en visite en Afrique, fera-t-il toujours rire les Anglais ? Quant à l’humour romain des partisans d’Alemanno qui tendent le bras…

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 13:56

 

Y en a marre

Tous les clones

Tueur d’hommes

Vents Nargis

Birmanie            

De ces tyrans de Myanmar

De Than Shwe, pire que le cyclone

Négligé pour référendum

Peuple affamé sans énergie

Aux cendres de pyromanie

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 13:08

Egypte, Mauritanie,  Haïti, Mexique, Maroc, Bolivie, République dominicaine, Pakistan, Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Philippines, Yémen, Erythrée, Sierra Leone, Madagascar, Géorgie, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sénégal, Zimbabwe… les émeutes de la faim se multiplient dans le monde et touchent désormais plus de trente-sept pays. Ce « tsunami silencieux » dont les conséquences sociales et politiques sont encore sous-estimées est dû à l’augmentation record du prix des denrées alimentaires. Selon la FAO, la facture des pays pauvres du monde devrait augmenter de 56 % en 2007/2008 après une hausse significative de 37 % en 2006/2007. Pour les pays à faible revenu et déficit alimentaire en Afrique, cette facture devrait même augmenter de 74 %, selon le dernier bulletin Perspectives de récoltes et situation alimentaire. Et ce phénomène n’est pas près de se résorber car il est lié à une conjugaison de facteurs.

Des raisons climatiques d’abord : sécheresse en Australie et au Kazakhstan, inondations en Asie, ouragans en Amérique latine et hiver record en Chine qui semblent accréditer la thèse du dérèglement climatique et diminuent le nombre des récoltes et la rentabilité des cultures. Une hausse considérable de la demande mondiale, ensuite, du fait de l’augmentation de la population mondiale mais aussi de la richesse croissante de pays comme l’Inde, la Chine ou le Brésil qui modifient leurs habitudes alimentaires et font exploser la demande (en consommant plus de viande, ces pays émergents provoquent une augmentation de la production de céréales pour le bétail). Une autre raison est l’appétit de céréales dans l’industrie des biocarburants. La hausse du prix du pétrole précipite la ruée vers l’or vert. Le cours du maïs, utilisé pour l’éthanol a doublé en deux ans. Toutes les terres utilisées pour cultiver des substituts au pétrole ne pourront plus être consacrées aux cultures vivrières. L’ère du pétrole cher provoque un autre dommage collatéral, l’explosion du fret qui est répercuté sur les factures. Parallèlement, les matières alimentaires sont devenues l’enjeu d’une spéculation effrénée sur les marchés boursiers internationaux. Délaissant l’immobilier, les gestionnaires de fortune orientent désormais leurs clients vers l’investissement dans les produits agricoles au moment où les famines se multiplient. Le riz, le blé, le maïs, le soja qui constituent les bases de l’alimentation, deviennent des valeurs refuge. Les pays pauvres apprennent enfin à leurs dépens les effets dévastateurs de la libéralisation forcée par le FMI, la Banque Mondiale et les organismes internationaux, secondés souvent par des politiques nationales à court terme qui n’ont pas su assurer une agriculture de subsistance et d’anticipation des stocks. En Europe même, les politiques agricoles n’ont cessé pendant des années de souhaiter la diminution des produits céréaliers et laitiers qui aboutissent aujourd’hui à la pénurie (stocks de céréales de l’UE passés de 14 à 1 million de tonnes en un an).

Devant l’ampleur du phénomène, le Programme Alimentaire Mondial de l’ONU semble bien impuissant et les gouvernements des pays riches en proie à l’augmentation généralisée du coût de la vie ne sont guère décidés à augmenter leur aide. Ce sont pourtant des centaines de millions de personnes qui pourraient payer les conséquences de cette situation mondiale. A côté de ce qui attend la planète, les troubles au Tibet et le drame du Darfour risquent bientôt d’apparaître comme très bénins et circonscrits.

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 12:31

Il fut un temps où latino rimait avec macho et facho. Dans les années 70, la plupart des pays d’Amérique Latine étaient dirigés par des généraux soutenus par des gouvernements US obsédés par la chasse aux communistes : Pinochet au Chili, Videla et Galtieri en Argentine, Stroessner au Paraguay, Castello Branco au Brésil, Banzer en Bolivie, Bordaberry en Uruguay, Noriega au Panama… Aujourd’hui, deux femmes sont à la tête du Chili (Michelle Bachelet) et de l’Argentine (Cristina Kirchner) et en quelques années un grand nombre de ces états sont passés à gauche à la faveur d’élections démocratiques.Ainsi Lula da Silva, l’ex-leader syndicaliste et ouvrier a-t-il été réélu en 2006 en même tant qu’accédaient au pouvoir un économiste anti-FMI en Equateur, Rafael Correa et le premier président amérindien, Evo Morales en Bolivie alors que le Prix Nobel de la Paix Oscar Arias et le sandiniste Daniel Ortega revenaientt au pouvoir au Costa Rica et au Nicaragua. En 2004, l’Uruguay avait déjà élu son premier dirigeant de gauche avec Tabaré Vasquez. En août 2008, l’ex-évêque « des pauvres » Fernando Lugo mettra un terme à soixante et un ans de pouvoir de droite au Paraguay. Quant à Hugo Chavez, à la tête du Venezuela depuis 1999,  il aspire à devenir le principal opposant aux Etats-Unis en Amérique du Sud après le retrait de Fidel Castro. A côté d’Alan Garcia réélu seize ans après un mandat catastrophique, les présidents Calderon au Mexique et Uribe en Colombie sont désormais bien isolés dans un continent qui a largement basculé à gauche… depuis le début de la présidence de George W. Bush.

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 18:42

NTM, le groupe de rap, rival du Ministère A.M.E.R. , se reforme : Joey Starr et Kool Shen

NKM, la groupie qui dérape, rivale de son ministre amer, est en forme : Jolie star et cool gènes

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 18:40

Après Arcelor racheté par Lakshmi Mittal (hindou mais aussi un dur comme disait Pierre Dac), cinquième fortune mondiale (ah ! les gens bons de Gandrange à la porte : assez ri !), c’est au tour des constructeurs automobiles Jaguar et Land Rover d’être repris par un industriel indien, le groupe (rien à voir avec le Crédit Municipal : « chez ma tante ! »). Effet induit de la mondialisation, c’est l’ancienne colonie qui devient propriétaire des marques de prestige de l’ex-colonisateur britannique. Il ne manquerait plus que la femme de l’héritier de la couronne épouse le fils d’un magnat égyptien acquéreur d’un grand magasin londonien.

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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 20:50

Le 2 mars, quatre jours après la mort d’Ivan Rebroff, le célèbre chanteur pseudo-russe, de son vrai nom Hans-Rolf Rippert, un certain Horst Rippert, 88 ans, ancien chef du service des sports à la ZDF, a réclamé sa part de la fortune de son frère cadet : « Aïe, si j’étais riche ! » Il y a quelques semaines, le même homme revendiquait un autre héritage beaucoup moins glorieux. C’est  lui qui aurait abattu le 31 juillet 1944 un avion volant vers Marseille. Son pilote : Antoine de Saint-Exupéry : « Si j’avais su, je n’aurais pas tiré. Pas sur lui » concède l’ancien pilote de la Luftwaffe admirateur de son condisciple français.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 11:59

L’art est un jeu de miroirs trompeurs qui déforme les images. Dans le film de Henry King Tendre est la nuit, sorti en 1962, Jason Robards incarne le docteur Richard Diver, un psychiatre marié à une jeune aliénée, Nicole (jouée par Jennifer Jones) qui s’éloignera de lui après un séjour dans une clinique suisse et un amour de passage le laissant seul à son désespoir et à l’alcool. Dans le roman homonyme de Francis Scott Fitzgerald paru en 1934, Dick Diver  ressemble à l’auteur et Nicole a beaucoup de Zelda Sayre, la femme du romancier phare de la génération perdue. L’art dévoile tout et brouille les identités au point que l’on ne sache plus la part du vrai et de la fiction. Parfois, il peut tenter, au contraire, de lever le voile posé sur les mythes et chercher de l’autre côté du tain des glaces réfléchissantes.

C’est ce qu’a tenté de faire Gilles Leroy dans un court roman, Alabama song, qui lui valut, à l’automne 2007, le Prix Goncourt. Prenant le double risque d’écrire à la première personne les mémoires d’une femme et de faire une œuvre de fiction sur un personnage réel et célèbre, Gilles Leroy raconte donc  la vie de cette jeune Southern Belle, fille d’un juge d’Alabama et d’une actrice frustrée, qui rencontre un jour de 1918 un lieutenant yankee de vingt et un ans en garnison à Montgomery avant de partir sur le front d’Europe. Contre l’avis de ses parents, Zelda Sayre s’enfuit deux ans plus tard et épouse, à New-York, Francis Scott Fitzgerald qui vient d’écrire sa première nouvelle au titre prémonitoire : « les enfants perdus ». Le couple deviendra célèbre au point de symboliser ce nouvel esprit des années 1920 et d’incarner toute la liberté de l’après-guerre. Mais déjà la chronologie du récit se dérègle à l’unisson de ce duo qui se déchire peu à peu dans les nuées de l’alcool, de l’ennui et des frustrations : Scott ne parvient pas à écrire et Zelda comprend qu’ils sont plus frère et sœur qu’amants ou mariés. L’amour, d’ailleurs, elle va le rencontrer en France pendant l’été 1924, dans les bras d’un aviateur français Edouard Jozan qui veut lui faire un enfant. Une vie heureuse de trois mois ; Scott la fait enlever et conduire dans un hôpital en Suisse. La petite-fille d’esclavagiste du Sud commence sa longue descente dans les cales de l’aliénation.

En cinq chapitres qui sont comme les cinq actes d’une tragédie antique, Gilles Leroy alterne l’évocation de ces années folles et amères en France et en Amérique et les longues discussions avec les psychiatres de Baltimore, de Prangins du Highland Hospital ou de la Malmaison dans tous les hôpitaux où l’on essaie de la guérir d’une prétendue schizophrénie à coups d’électrochocs, de lobotomie et de médicaments. On la croit folle quand elle parle de son avortement à Menton, de sa haine pour Lewis O’Connor (Ernest Hemingway ?) qui s’est glissé dans la vie de Scott, de sa fuite des arènes de Barcelone d’où elle essaie d’extraire sa fille Patti après l’éventration horrible d’un cheval. Zelda va perdre ses droits de mère ; d’ailleurs elle reconnaît qu’elle ne sait rien faire dans une maison et qu’elle n’a pas une âme de mère. Elle ne connaît même pas le nom des nourrices. Pourtant Zelda ne manque pas de talent. A vingt-sept ans, elle veut devenir danseuse. Elle prend des cours auprès de Lioubov Egorova, une chorégraphe russe à Paris, au point de se faire saigner et d’arriver en retard à tous ses rendez-vous mondains ce qui provoque la rage de Scott chez les Stein. De fait, elle préfère courir les dancings et les bars avec René et Lulu que d’écouter pérorer Lewis. Elle peindra également puis fera don de ses toiles pendant la Seconde Guerre pour que les artistes engagés recouvrent ses toiles de leurs œuvres. Elle sait ce que le mot palimpseste veut dire. Déjà, un autre homme lui a volé ses oeuvres.

« Ecrire je savais et j’ai alimenté tous ses chefs d’œuvre, non pas comme muse, non pas comme matière, mais comme nègre involontaire d’un écrivain qui semblait estimer que le contrat de mariage incluait le plagiat de la femme par l’époux […] j’en veux à Scott parce qu’il s’est servi de moi pour toutes ses héroïnes, qu’il m’a pris pour matériau et m’a volé ma vie […] La vérité est qu’il s’est servi de mes propres mots, qu’il a pillé mon journal et mes lettres, qu’il a signé de son nom les articles et les nouvelles que seule j’écrivais. La vérité c’est qu’il m’a volé mon art et persuadée que je n’en avais aucun ». (p. 138) Au cœur du quatrième chapitre, la véritable déchirure est là. En 1932, alors qu’ils habitent la propriété de La Paix (!) dans le Maryland, Francis Scott Fitzgerald ne veut pas qu’elle publie ce qu’elle a écrit… pour protéger leur fille. Il a pourtant allègrement pillé tous ses carnets intimes et recopié des dialogues entiers. Et les éditeurs, après avoir imprimé le prénom de Zelda, ont tranché le problème de façon violente : « Let’s father the story on him : écrire est une affaire d’hommes. De droit divin, écrire revient aux hommes ». A l’hôpital, elle a dû céder un de ses bijoux pour avoir une machine à écrire. Qui veut écouter ou lire cette femme scandaleuse et malade ? Son frère, ses tantes, son ami René se sont suicidés et Fitzgerald est devenu un auteur intouchable.

Sa mère l’avait appelée Zelda en lisant ce nom dans un roman La salamandre, elle meurt pourtant dans l’incendie de son asile d’Ashville (ville des cendres ?) en mars 1948, huit ans après la mort de Francis : « elle n’a pu s’échapper, la porte de sa chambre étant bouclée, la fenêtre unique elle-même cadenassée ».

« Il faut lire Alabama song comme un roman et non comme une biographie de Zelda Fitzgerald en tant que personne historique » nous dit l’auteur à la fin de son livre. En prêtant sa plume à Zelda, Gilles Leroy lui rend le service posthume de la recréer en tant qu’écrivain et en tant qu’être lucide et sensible : « nul ne maîtrise les tempéraments – pas plus que les orages, le vent ou la foudre : personne, ni les psychiatres ni les climatologues. Encore moins les amants ombrageux ». Gilles Leroy sait de quoi il parle ; l’amant amoureux qui lui a fait connaître Fitzgerald, voulait lui interdire d’écrire. Alors, tant pis pour le mythe du grand écrivain qui s’écorne dans ce roman fébrile et incandescent de compensation. Scotty le magnifique a eu sa part de gloire. A Zelda d’avoir la sienne que le vampire lui a volée. Elle peut se reconnaître dans le miroir sans crainte qu’on la prenne pour Nicole Diver, Jennifer Jones ou une égérie romanesque.

Alabama song, Gilles Leroy. Mercure de France.2007.  15€

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 11:57

Parisot se mutine en tête du Medef

Contre les métallos et le prix du silence

Pari osé, Poutine met en tête Medvedev

S’il met son gars là-haut qui après le balance ?

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