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15 février 2023 3 15 /02 /février /2023 11:05

Chers amis, chers collègues, vous allez me manquer

Dès la rentrée prochaine, à l’heure de la reprise

Quand je serai radié, au fond de ma remise,

Je penserai à vous sur le bord de mon quai.

 

Trente années ont passé à Langevin-Wallon,

Riches de ces rencontres et de tous ces échanges

Où tout ce que l’on donne assurément nous change

Nous n’enseignons jamais que ce que nous valons.

 

J’ai aimé ce métier avec tant de passion

Qu’il a souvent gommé les fatigues de l’âge

Et balayé les doutes aux douloureux orages

Qui guettent le pilote dans sa navigation.

 

J’ai voulu redonner tout ce que j’ai reçu

De l’école publique dans mon adolescence,

Cette dette éternelle incite à l’exigence

Dans cette transmission qui nous place au-dessus.

 

Auprès de mes élèves, j’ai tout autant appris

Que j’ai pu enseigner mes quelques connaissances,

Chaque cours commencé fut comme une naissance

Et vivre autant de vies est un trésor sans prix.

 

Et la littérature m’a offert en cadeau,

Sous la forme des livres, le double goût des lettres

Qui naturellement induit le goût des êtres

Qui vont réenchanter nos vies, rinforzando.

 

Capitaine aux longs cours, j’ai écumé les mers

De nombreuses réformes sans perdre la boussole,

Il faut garder son cap quand on est à l’école

Pour ne pas s’échouer aux récifs amers.

 

Chers amis, chers collègues, je vous lègue ma foi

Et tout mon enthousiasme pour la seule aventure

 D’éclairer les esprits des soleils de culture

Qui sauveront le monde des obscurs effrois.

 

Bernard Martial, le 14 juin 2022.

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1 mars 2022 2 01 /03 /mars /2022 08:54

L’ex du KGB, le néo-tsar Poutine,

Tyran mégalomane, nostalgique du temps

De la Grande Russie, ennemi de l’OTAN

A ramené l’histoire au glacis de Staline

 

En attaquant l’Ukraine, cette terre voisine,

Coupable de céder aux élans d’Occident

Et de s’émanciper d’un boyard oppressant

Le kholop va tâter de la russe badine.

 

Blessé dans son orgueil par la chute du mur,

L’ancien apparatchik repart à la conquête

Tchétchénie, Géorgie ont connu la tempête,

La Crimée, le Donbass, cueillis comme fruits mûrs.

 

C’est maintenant à Kiev, sous le jaune et azur,

Qu’il veut faire la loi, à coups de mitraillettes,

Et chasser Zelensky de son palais des fêtes ;

A Minsk, le Biélorusse est un allié plus sûr.

 

L’irrédentisme russe au mépris des frontières

Prétend faire la paix en envoyant ses chars

Mais la colère bout au fond des samovars

Sur la place Maïdan, on entend des prières.

 

Le chef du Kremlin aux visées carnassières

Croyait vite annexer, comme un nouveau César

Cette terre vassale des antiques Khazars

Mais c’était sans compter sur cette nation fière

 

Et sur la réaction du monde ulcéré

Qui condamne l’Anschluss russe et belliciste

Et vote des sanctions contre les affairistes

Et tous les oligarques pro-Poutine avérés.

 

Sur les routes d’exode, tous ces gens atterrés

Fuient l’avancée des troupes de l’ex-armée marxiste

Mais qui a conservé son flux expansionniste

Le martyre ukrainien est ainsi perpétré.

 

28 février 2022

 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:56

Un monde sans visage, sans bouche et sans sourire,

Où les mots étouffés se perdent dans le vent,

Sous le bleu de nos masques, sorte de pansements,

Un permanent bâillon pour empêcher de rire.

 

Plus d’accortes accolades, de bises qu’on désire

Pour resserrer les liens, un peu comme un aimant,

La convivialité se glace maintenant,

Et les corps distanciés sont des statues de cire.

 

Nos mains ne passent plus le flambeau d’amitié

Le gel purgatif tend à les humilier

De leurs élans passés avant la tyrannie

 

Du puritain virus, sectateur de la mort,

Intégriste du mal qui impose le port

De tous ces jougs pesants dans son hégémonie.

 

Bernard Martial, 16 janvier 2021

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:55

Pour sortir du marasme de cette aliénation,

Et échapper aux risques de contamination

Par cet ardent Covid et ses inflammations,

Il nous faut promptement cette vaccination.

 

Il faut vite en finir avec l’hésitation

Et couper court, ainsi, aux tergiversations

Arrêtons d’écouter les vaticinations

Des cassandres experts en élucubrations.

 

Depuis un an, nous sommes en morne hibernation

Qui érige en principe la procrastination,

Nous voulons retrouver la communication

Qui nous fait exister par jeux de réflexions.

 

Pour nous émanciper de ces aberrations,

Aux relents complotistes et des spéculations

Toxiques et pernicieuses à nos méditations,

Il nous faut nous armer de cette protection.

 

Nous voulons dans nos bras la précieuse miction,

Pour reprendre le pouls de nos respirations

Et retrouver la joie des déambulations,

Guéris par ce moyen de la déréliction.

 

Et pour ceux qui se piquent d’absolue négation

Qu’ils songent aux dangers de leur résolution,

Leur refus est un acte de collaboration

Au poison ennemi distillant l’infection.

 

Pour sortir du trauma des réanimations

Et échapper aux risques des fatales lésions

Pulmonaires du virus et à sa contagion

Il faut décidément cette vaccination.

 

Bernard Martial, 7 janvier 2021

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:55

Notre vie quotidienne avait pleine confiance

En notre liberté d’aller et de sortir,

On avait tous les droits d’entrer et de partir,

Sur les routes du monde, forts de notre insouciance.

 

Des pôles conviviaux contribuaient à l’ambiance,

Les théâtres et cafés, lieux pour se divertir,

Restaurants et jardins, comme pour s’alestir,

Nous rendaient à l’espace en belle luxuriance.

 

Mais l’avis covidien a mis sous les verrous

L’oiseau de paradis, confiné à l’écrou,

Et cet olivirus a refermé la cage

 

Où nous sommes reclus en long isolement

Loin de la société qui nous manque vraiment.

L’animal social a besoin d’aérage.

 

Bernard Martial, 6 janvier 2021

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:53

Dans la France occupée, il n’y a plus de place

Pour les poignées de mains, la convivialité,
Plus de bises aux enfants, de cette liberté

D’un confort douillet comme dans un palace.

 

En ces temps covidés, dès que l’on se déplace,

Il nous faut un ausweis, renseigné et daté

Pour aller faire ses courses et jamais s’écarter

De ce chemin de ronde, derrière les murs de glace.

 

Le Colonel Virus a fermé les cafés

Et tous les restaurants, les salles de spectacle,

Notre vie est confite à l’étroit habitacle

Où l’on pilote à vue notre temps étouffé.

 

Tous ces gestes barrières ont peu à peu défait

Tous ces liens qui tissaient ce savoureux miracle

De la toile sociale qui portait au pinacle

Le plaisir du monde aux esprits assoiffés.

 

Assignés au travail derrière nos écrans

Il ne nous reste plus que le choix du clavier,

Un destin de lapins, prisonniers des clapiers,
Nous cliquons nos souris comme des chats à cran.

 

Même l’enseignement est désormais distant

L’école est devenue un immense échiquier

Où se croisent des pions comme sur un damier

L’esquive est devenue le plus grand des talents.

 

Et pour nous éviter de trop montrer les dents

Le virus a collé sur notre bouche un masque

Qui rend les relations toutes plus ou moins flasques

Et qui pousse à se taire les plus grands éloquents.

 

On se purge les mains si frénétiquement

Qu’on fait des bénitiers de la moindre des vasques

Comme des ablutions au Moloch fantasque

Pour montrer patte propre aux futurs officiants.

 

A force d’éviter ce contagieux félon

Nos vies se rétrécissent à la portion congrue

On déserte un à un les confluentes rues

Pour des bunkers mentaux en guise de salons

 

Le coronavirus hausse son gonfalon

Sur le monde conquis par ses griffes acérées

Et nous sommes ses proies dans nos vies resserrées

Et ces temps ascétiques commencent à être longs.

 

15 décembre 2020

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31 octobre 2020 6 31 /10 /octobre /2020 10:42

Comme une vis sans fin qui tourne dans le vide,

Le reconfinement succède au couvre-feu,

Nous sentons sur nos cous le poids du joug des bœufs,

Asservis à la meule de ce moulin perfide

 

Qui chaque jour égrène son bilan homicide.

Dehors, on entend, loin, des Don Quichotte en bleu

S’agiter sur ces pales sur un ton orgueilleux

Mais l’ennemi triomphe dans un état torpide.

 

Notre donjon reclus est-il une prison

Où s’enferme le monde par peur du poison 

Ou la tour de Fabrice dont il s’est fait la belle ?

 

Nous rêvons de santé, d’été, de liberté,

De convivialité dont Covid éhonté

Nous a vite spoliés dans sa razzia cruelle.

 

31 octobre 2020

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17 octobre 2020 6 17 /10 /octobre /2020 18:14

Pati, -ior, pateris, on souffre, S. Paty

De ton assassinat, de cette ignominie ;

Ta décapitation, acmé de barbarie,

Est un commun chagrin auquel on compatit.

 

Cette abomination nous laisse anéantis,

Au pays des Lumières, on est encore Charlie !

C’est notre Liberté, lâchement assaillie,

Qui gît dans la forêt, du côté d’Eragny.

 

Tu étais professeur de l’école laïque

Qui voulait enseigner le bel esprit critique

Qui permet à chacun de choisir son destin,

 

Mais les sourds n’aiment pas le son de la musique

Et la polyphonie des concerts symphoniques

Notre chant doit couvrir le glas des assassins.

 

17 octobre 2020.

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21 juin 2020 7 21 /06 /juin /2020 08:03

 

On arpentait le monde libéré des frontières

Le cœur léger, le corps puissant d’immunité,

Dans sa sécurité en voie d’éternité,

Insouciants et frivoles, la vie en bandoulière.

 

L’espace, et le temps, nous faisaient condottieres,

Nomades vaccinés de la modernité.

Mais une coque vide a soudain arrêté

L’errance universelle de sa geste barrière,

 

La terre s’est grippée dans sa révolution

En figeant notre course de stupeur morbide

Nous rendant confinés dans cette terre vide

Mettant ainsi un terme à toute migration

 

Dès lors, casaniers, on délaisse les ports,

Nomades sédentaires de cette épidémie

On retrouve perdus, dans cette anachronie,

La crainte des ailleurs aux fantômes de mort.

 

Cet insidieux virus, aux effets délétères,

Est peut-être en repli mais il a instillé

Dans nos esprits le doute et il a verrouillé

L’ancienne dynamique en dressant des frontières.

 

2 juin 2020.

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 17:47

Ma soixantaine en quarantaine

S’accroche à ce mât de misaine

Sur ce vaisseau, vieux capitaine,

En attendant l’aube sereine,

La fin de cette ère malsaine

Où le Covid sème ses graines.

 

Surpris dans le grand mouvement

Du monde sans cesse tournant

Qui nous entraîne constamment,

J’ai appris le confinement

Qui nous oblige prestement

A réfréner tous nos élans.

 

Ma soixantaine en quarantaine

Sur des accents de turlutaine

Conjure le croquemitaine

En s’essoufflant à perdre haleine

 

Au fond de mon navire en cale

Sèche, ma demeure vitale,

J’ai perçu l’immense rafale

De cette mitraille léthale

A très haute dose virale

La pandémie monumentale.

 

Assigné donc à résidence

Pour tenir le monde à distance

J’ai accepté les contingences

De cette époque d’abstinence

Pour les tropismes de l’errance

Une immobile résistance.

 

Ma soixantaine en quarantaine

Sur des accents de turlutaine

Conjure le croquemitaine

En s’essoufflant à perdre haleine

 

Les images nous hypnotisent

Mais pour échapper à l’emprise

De cette obsession de la crise

Je m’efforce à la maîtrise

De mes ambitions exquises

Pouvoir leur refaire des bises.

 

Cette retraite inopinée

Sous la menace de dyspnée

Laisse nos vies hallucinées

Pourtant l’occasion m’est donnée

De rêver ces longues journées

Près de la chère affectionnée.

 

Ma soixantaine en quarantaine

Sur des accents de turlutaine

Conjure le croquemitaine

En s’essoufflant à perdre haleine

 

Le 20 avril 2020

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