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12 août 2017 6 12 /08 /août /2017 21:06

Traduction de Philippe Jaccottet, édition La Découverte/Poche n°87.

Résumé et sélection de citations établis par Bernard Martial (professeur de lettres en CPGE)

(entre parenthèses n° des pages dans l’édition  La Découverte) ; /n° des vers dans cette édition/

CHANT I

Le Poète prie la Muse de lui rappeler l’histoire de l’Inventif /1-10/.

Puis le récit commence : tandis qu’Ulysse, seul de tous les survivants de la guerre de Troie, est encore retenu loin des siens par Calypso, les dieux, profitant de l’absence de son principal ennemi, Poséidon, s’assemblent et décrètent son retour /11-95/.

Athéna se rend alors à Ithaque sous les traits d’un roi ami d’Ulysse ; conversant avec Télémaque, cependant que les innombrables prétendants de Pénélope s’adonnent insolemment aux plaisirs du festin, elle lui laisse entendre sue son père est encore vivant, en ravive le souvenir, et ranime l’ardeur du jeune homme ; elle lui conseille de convoquer les Ithaciens dès le lendemain, de désavouer publiquement les prétendants et de se rendre à Pylos et à Sparte pour interroger Nestor et Ménélas sur le sort de son père, leur compagnon d’armes. Puis elle disparaît, comme un oiseau de mer /96-324/.

C’est alors que la reine Pénélope, ayant entendu de son étage l’aède chanter le retour de Troie, descend pour le prier de trouver un thème qui lui soit moins pénible ; mais Télémaque, soudain conscient de son rôle de maître, la renvoie à ses ouvrages /325-364/.

Les prétendants manifestement bruyamment leur désir ; Télémaque les apaise, la fête reprend et ne s’achève qu’au soir.

Le prince gagne alors sa chambre et, toute la nuit, médite les conseils d’Athéna /365-444/. (9).

« Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif. » /1/.

Invocation à la Muse pour qu’elle conte l’aventure d’Ulysse, l’Inventif qui a pillé Troie, erré de nombreuses années, connu beaucoup de villes et d’angoisses et perdu tous ses marins.

Alors que tous les survivants de la guerre et de la mer sont déjà rentrés chez eux, Ulysse est encore retenu prisonnier dans son antre par la nymphe Calypso qui veut en faire son époux. Vient le jour où les dieux décident qu’il doit rentrer chez lui (où d’autres épreuves l’attendent). Ils profitent de l’absence de Poséidon qui est parti festoyer chez les Ethiopiens (11) pour se rassembler dans le palais de Zeus sur l’Olympe. Zeus (qui pense à l’exemple d’Egisthe, tué par Oreste, le fils d’Agamemnon) prend alors la parole. Les hommes, selon lui, rendent les dieux responsables de leur malheur alors qu’ils en sont les premiers responsables. Egisthe a été prévenu par Hermès que s’il tuait Agamemnon et s’emparait de sa femme Clytemnestre, il serait tué par Oreste. Ce qui s’est produit. Athéna (12) n’a pas pitié d’Egisthe mais elle a de la peine pour Ulysse qui est retenu par la nymphe Calypso pour qu’il oublie Ithaque. Mais Ulysse résiste. Elle implore Zeus de venir en aide à celui qui s’est battu pour lui à Troie. Zeus répond à sa fille. Il n’a pas oublié Ulysse, « le plus intelligent et le plus généreux des hommes ». Mais Poséidon lui en veut encore d’avoir crevé l’œil du Cyclope Polyphème, le fils qu’il a eu avec la nymphe Thoosa, fille de Phorcys (13). Poséidon l’empêche de rentrer chez lui. Les dieux vont réfléchir à son retour. Poséidon finit par se calmer ; il ne pourra lutter contre tous les dieux. Athéna prend la parole : qu’Hermès, le messager soit envoyé dans l’île d’Ogygie pour informer la nymphe du décret des dieux concernant le retour d’Ulysse chez Lui. Athéna ira à Ithaque pour ranimer le courage de son fils pour qu’il convoque les Grecs et désavoue les prétendants. Elle l’enverra à Sparte et à Pylos (14) s’enquérir du retour de son père. Elle met ses sandales d’or à ses pieds, prend sa lance et se rend à Ithaque sous l’apparence de Mentès ; prince de Taphos. Elle trouve les prétendants en train de festoyer. Télémaque l’aperçoit. Plein de tristesse, il est parmi les prétendants. En voyant Pallas-Athéna, il la décharge de sa lance (15) et la conduit à l’intérieur de la maison puis l’invite à s’asseoir. Il s’assoit à côté d’elle (de l’étranger) à l’écart des prétendants. On leur sert un repas.

Les prétendants entrent et s’installent à table à leur tour. Puis, après le repas, ils s’occupent de danse et de chant. Phémios joue de la cithare et entame un chant (16). Télémaque s’adresse alors à voix basse à Pallas-Athéna pour n’être pas entendu. Il se plaint de ces prétendants qui mangent le bien d’un absent qui ne reviendra peut-être pas. Ils détaleraient s’il revenait mais le héros est mort et ne reviendra plus. Puis il demande à « l’étranger » d’où il vient et qui il est. Athéna se présente comme étant Mentès fils d’Anchiale roi de Taphos et dit aller à Témésa changer du fer contre du bronze. Son navire est ancré dans le port du Rheitron sous les forêts du mont Neion. C’est un hôte de toujours (17) comme peut en attester le vieux Laërte qui vit retiré à la campagne. Il/elle est venu(e) parce qu’on avait annoncé le retour d’Ulysse. Les dieux lui barrent la route car Ulysse n’est que captif dans une île. Il/elle invite Télémaque à écouter la prédiction des dieux. Il lui demande s’il est bien Télémaque car il a fréquenté Ulysse avant son départ pour Troie. Télémaque lui répond qu’il est bien son fils d’après sa mère mais qu’il voudrait bien se reconnaître comme tel en voyant son père. Athéna l’invite à parler (18) de tous ces gens attablés avec arrogance. Télémaque ne serait pas si triste si son père était tombé en héros mais il a été emporté sans gloire par les tempêtes. Et il doit subir une autre épreuve : tous les prétendants harcèlent sa mère et ruinent sa maison : « Ah ! c’est Ulysse, c’est l’absent qu’il te faudrait ! » /253/ dit Athéna… s’il se dressait aujourd’hui à la porte du palais (19) tel qu’elle l’a vu autrefois quand il rentrait d’Éphyre où Ilos l’avait accueilli. Il ne dépend plus que des dieux qu’il revienne. C’est à Télémaque de songer à chasser les prétendants. Elle lui conseille de convoquer le lendemain tous les prétendants et de leur ordonner de rentrer dans leurs terres et à sa mère de regagner le palais de son père. Les prétendants devront préparer des cadeaux pour le père de Pénélope. Télémaque préparera un bateau de vingt rameurs et s’en ira chercher des nouvelles de son père, d’abord à Pylos pour questionner Nestor puis à Lacédémone chez Ménélas, le dernier Achéen rentré. S’il apprend que son père est vivant, qu’il patiente encore un an, s’il apprend qu’il est mort qu’il rentre dans son pays natal (20) pour lui élever un monument et donner sa mère à un autre. Puis il réfléchira s’il doit abattre ces prétendants par la ruse ou par la force. Il n’est plus un enfant (exemple d’Oreste qui a tué Egisthe) et il doit être courageux. L’étranger va regagner son navire. Télémaque le remercie de ses paroles et lui dit d’attendre un bain et des présents avant de repartir mais Athéna est impatiente. Elle recevra ce cadeau une autre fois. Elle s’en va après avoir redonné courage à Télémaque.

Il comprend qu’un dieu est passé et rejoint les prétendants (21) qui écoutent le chant évoquant le retour des Grecs. Pénélope, fille d’Icare, l’entend du haut de ses appartements. Elle descend avec deux suivantes et rejoint les prétendants dans la grande salle. En pleurant, elle s’adresse à l’aède Phémios : le souvenir de ces exploits emplit son cœur de tristesse. Télémaque répond à sa mère : ce n’est pas l’aède qu’il faut blâmer mais Zeus. Ulysse n’est pas le seul à avoir perdu tout espoir de retour à Troie. Qu’elle remonte chez elle et se remette à ses travaux. « La parole est affaire d’hommes, (22) et d’abord mon affaire : car la force, ici, m’appartient ! » La reine, stupéfaite regagne sa chambre. Elle pleure encore quand Athéna vient verser le sommeil sur ses paupières.

Dans la salle, les prétendants s’impatientent de conquérir Pénélope. Télémaque s’adresse à eux : qu’ils cessent ce vacarme et reviennent au festin. Demain, ils siègeront à l’agora et il leur dira de quitter le palais pour aller se nourrir ailleurs. S’ils persistent à dilapider son bien, il demandera vengeance à Zeus. Les prétendants s’étonnent de le voir parler ainsi. Antinoos, fils d’Eupithée lui demande si ce sont les dieux qui lui donnent tant d’audace et il souhaite que Zeus lui refuse la royauté attachée à sa race. Télémaque ne refusera pas cette royauté (23). Eurymaque, fils de Polybe, propose que les dieux choisissent celui qui règnera sur Ithaque et que Télémaque garde sa maison. Il veut savoir qui est cet étranger qui est venu et ce qu’il voulait, pourquoi il s’est éclipsé si vite. Télémaque dit que son père ne reviendra pas et qu’il n’écoutera plus les voyageurs et les oracles. Il donne le nom du visiteur : Mentès, bien qu’il ait deviné la présence de la déesse.

Les prétendants retournent se divertir jusqu’au soir. Télémaque regagne sa chambre. Euryclée, fille d’Ops (fils de Pisénor que Laërte a achetée pour le prix de vingt bœufs et qu’il a honorée à l’égal de son épouse), l’accompagne en portant les torches (24). Personne ne s’occupe autant de Télémaque qu’elle. Elle l’aide à se préparer pour la nuit et se retire. Toute la nuit, il songe au conseil d’Athéna (25).

CHANT II

Télémaque, dès l’aube, convoque les gens d’Ithaque à l’agora, et leur expose son malheur. Il s’en prend à l’attitude des prétendants /1-79/.

Antinoos, leur chef, lui réplique en accusant la fourbe de Pénélope, et en donne pour exemple la ruse de la toile /80-128/.

Zeus envoie à Télémaque un présage interprété en sa faveur par Halithersès /129-176/.

Eurymaque, autre chef des prétendants, ayant brutalement remis le vieillard à sa place, Télémaque coupe court et oublie son intention de se rendre à Pylos et à Sparte ; il demande un navire, qui lui est refusé. Malgré une intervention conciliante de Mentor, la séance est levée brusquement par Léocrite /177-259/.

Télémaque descend seul au bord de la mer pour implorer Athéna, qui lui apparaît cette fois sous les traits de Mentor et le décide à partir /260-295/.

Télémaque, revenu au palais, repousse les avances d’Antinoos et obtient de la nourrice Euryclée qu’elle prépare en secret son départ /296-381/.

Athéna cependant trouve un bateau, réunit des rameurs et s’embarque enfin avec Télémaque, toujours sous les traits de Mentor /382-434/. (27)

Le matin, après s’être habillé, Télémaque convoque les hommes à l’agora. Il s’assoit sur le trône de son père. L’Égyptien parle le premier : un de ses fils, le lancier Antiphos a été tué par le Cyclope. Il lui reste trois fils, dont l’un des prétendants Eurynomos. Les deux autres s’occupent du domaine (29). Il ne peut chasser le souvenir du mort. Il leur parle en pleurant. Aucun conseil ne s’est tenu à Ithaque depuis le départ d’Ulysse. Il demande qui les convoque et pour quelle raison. Télémaque se lève, le héraut Pisénor lui met le sceptre dans la main. C’est lui qui les a convoqués, non pour leur annoncer le retour de l’armée mais pour parler de son malheur, de la mort de son père et de l’acharnement des prétendants sur sa mère qui dilapident son bien (30) en l’absence d’Ulysse. Tout ceci doit cesser car Ulysse ne leur a rien fait.

Il jette son sceptre à terre et éclate en sanglots. Les hommes restent silencieux mais Antinoos réagit. Télémaque ne doit pas s’en prendre aux prétendants mais à Pénélope. Elle dupe les Achéens depuis bientôt quatre ans en suscitant leurs espoirs (31). Elle a fait installer un métier dans la salle pour tisser un linceul pour Laërte… qu’elle défaisait la nuit. Elle a trompé les Achéens pendant trois ans mais au printemps de la quatrième année, une femme les a prévenus de son manège. Les prétendants exigent maintenant qu’elle fasse son choix. Si elle se joue encore des Achéens, elle aura mal agi ; ils consumeront les richesses de Télémaque tant qu’elle agira de la sorte (32). Télémaque répond qu’il n’est pas question qu’il chasse celui qui l’a élevé et il demande aux prétendants de sortir du palais.

A ce moment, Zeus lui envoie un couple d’aigles qui tournoient au-dessus de l’agora. La foule est prise de peur. Le vieux héros Halithersès, fils de Mastor, prend la parole (33) : les prétendants doivent s’inquiéter car Ulysse sera bientôt de retour. Tout se passera comme il le dit car il a déjà prédit qu’Ulysse rentrerait au bout de vingt ans d’absence. Eurymaque, fils de Polybe, remet le vieillard à sa place. Pour lui, Ulysse est bien mort et il ne sert à rien d’attiser la fureur de Télémaque (34). Celui-ci doit convaincre sa mère de retourner chez Icare, son père pour préparer les cadeaux de la noce. Quant aux prétendants, ils ne redoutent aucune menace. Télémaque ne les supplie plus sur cette affaire. Il suffit que les dieux et le peuple soient informés. Il réclame un navire et vingt rameurs pour aller à Sparte et à Pylos pour chercher des nouvelles de son père. S’il apprend que son père est vivant, il patientera encore un an, s’il apprend qu’il est mort, il rentrera tout de suite pour lui élever un monument et donner sa mère à un autre. Il s’assoit. Mentor, l’homme de confiance d’Ulysse, prend la parole à son tour (35) et il demande à la foule de retenir les prétendants. Léocrite, fils d’Événor, le rabroue et lève la séance.

Télémaque, seul, descend au bord de la mer pour implorer Athéna (36) qui apparaît sous la voix de Mentor. Elle l’invite à partir. Elle lui choisira le meilleur des navires. Télémaque rentre alors à son palais (37). Où il trouve les prétendants en train de festoyer. Antinoos lui propose de se joindre à leurs agapes. Mais Télémaque refuse. Il s’en va seul puisqu’ils ne veulent pas lui donner d’équipage. Les prétendants se déchaînent contre lui (38). Télémaque descend dans la salle du trésor d’Ulysse. Là se tient l’intendante Euryclée : il lui demande de préparer du vin et de la farine. Il viendra les chercher le soir quand sa mère ira se coucher. Il partira alors pour Sparte et Pylos. Euryclée s’inquiète de ce départ risqué (39). Télémaque la rassure : les dieux sont avec lui mais elle ne doit rien dire à sa mère avant une douzaine de jours. La vieille lui promet et s’occupe de ses préparatifs.

Sous les traits d’un jeune homme, Athéna va demander un bateau à Noémon, fils de Phronios, et elle l’amarre au port.

Elle se rend au palais d’Ulysse, inspire le sommeil aux prétendants et en empruntant à nouveau la voix de Mentor, elle s’adresse à Télémaque en lui disant de partir (40) puis elle l’emmène. Télémaque s’adresse à ses marins. Ils embarquent et lèvent l’ancre (41).

CHANT III

Les voyageurs arrivent à Pylos et sont accueillis sur le rivage par Nestor et ses fils, célébrant avec les Pyliens les fêtes de Poséidon /1-66/.

Télémaque se nomme et demande à Nestor des nouvelles de son père /67-101/.

Nestor évoque alors longuement ses souvenirs de la guerre de Troie, le retour des chefs grecs, et avoue ignorer quel fut le sort d’Ulysse /102-200/.

Ayant conté à Télémaque, sur sa demande, la mort d’Agamemnon, Nestor lui conseille d’aller voir Ménélas /201-328/.

Le soir entre-temps est venu. Athéna disparaît, sous l’aspect d’une orfraie. Nestor, bouleversé, lui promet une offrande de choix, et chacun va se coucher /329-403/.

Le lendemain matin, selon sa promesse, Nestor fait à Athéna l’offrande d’une vache aux cornes peintes d’or, puis envoie Télémaque chez Ménélas en compagnie de Pisistrate, son fils.

Les deux jeunes princes montent sur le char et se mettent en route /404-497/. (43)

Ils arrivent à Pylos, la citadelle de Nestor. Les Pyliens sacrifient des taureaux noirs. Athéna débarque la première et rassure Télémaque : qu’il parle à Nestor, le dresseur de chevaux. Télémaque hésite. Athéna le rassure (45), les dieux l’aideront.

Puis elle le conduit vers Nestor. Les Pyliens les accueillent et Pisistrate, fils de Nestor, leur propose de s’asseoir aux côtés de son père et de son frère Thrasymède. Puis, il les invite à boire en l’honneur de Poséidon. Ce que fait Athéna (46). Puis elle passe la coupe à Télémaque. Le festin commence. Nestor demande aux étrangers qui ils sont :

« Êtes-vous des marchands, ou errez-vous à l’aventure

   tels des pirates sur les eaux qui vont rôdant,

   risquant leur vie en attaquant les nations d’autre langue ? »

Télémaque répond à Nestor, fils de Nélée, qu’il vient d’Ithaque et qu’il cherche des nouvelles de son père (47). Nestor se souvient des maux qu’ont subis les Grecs à Troie sous le commandement d’Achille : la mort d’Ajax, d’Achille, de Patrocle, d’Antiloque. Le combat a duré neuf ans. Ulysse fut le plus rusé et Nestor est ému de parler à son fils. Nestor et Ulysse se sont toujours bien entendus (48). Après le pillage de Troie, Zeus réserva un funeste retour à ceux qui n’écoutaient pas la raison : il fomenta une querelle entre les Atrides. Ménélas voulait que les Grecs rentrent mais Agamemnon s’y opposait pour organiser des sacrifices. Les Grecs se querellèrent. Dès l’aurore, la moitié partit, on sacrifia encore aux dieux à Ténédos mais Zeus suscita une nouvelle dispute (49) et certains repartirent pour plaire à Agamemnon. Nestor partit ainsi avec le fils de Tydée, Ménélas les rejoignit à Lesbos pour décider de l’itinéraire. Un dieu leur dit de prendre la mer sur l’Eubée. Au bout de quatre nuits, les hommes de Diomède mouillèrent leurs vaisseaux devant Argos. Nestor rentra, ignorant de ce qu’il était advenu des autres. Les Myrmidons, Philoctète, fils de Péas, Idoménée, sont rentrés. Tout le monde connaît le sort d’Agamemnon (50). Evoquant la punition d’Égisthe, Télémaque dit qu’une pareille vengeance ne lui est pas accordée. Nestor connaît la situation. Athéna lui viendra certainement en aide comme elle a aidé Ulysse. Télémaque en doute. Athéna lui rappelle le soutien des dieux (51). Elle préfèrerait différer son retour plutôt qu’il rentre pour être tué comme Agamemnon. Télémaque, croyant s’adresser à Mentor, est pessimiste. Il veut savoir comment Agamemnon a péri.

Nestor commence son récit en évoquant ce qui se serait passé si Ménélas avait trouvé Égisthe, l’assassin d’Agamemnon : il l’aurait laissé dépecer par les chiens. Au début, Clytemnestre a résisté à Égisthe (52) puis elle a fini par céder.

Nestor rentrait de Troie avec Ménélas quand Apollon vint frapper Phrontis, fils d’Onétor, le pilote de Ménélas qui s’arrêta pour lui rendre les derniers hommages. Quand il repartit, l’Assourdissant déclencha une tempête. La flotte fut séparée ; une partie fut conduit vers la Crète où des vaisseaux se brisèrent ; d’autres furent entraînés vers l’Égypte (53). Pendant ce temps, Égisthe ourdissait ses horreurs. Agamemnon fut tué. Égisthe régna sur Mycènes pendant sept ans. La huitième année, Oreste rentra d’Athènes, tua Égisthe et offrit un repas funèbre. C’est ce jour-là que Ménélas revint (il conseille donc à Télémaque de ne pas rester chez lui trop longtemps). Nestor conseille à Télémaque d’aller voir Ménélas à Sparte. Athéna le remercie et leur conseille de dormir avant le départ (54). Ils font une offrande à Poséidon ; Télémaque et Athéna s’apprêtent à regagner leur navire mais Nestor les retient car il veut qu’ils dorment dans son palais. Télémaque accepte mais Athéna retourne à son navire. Le lendemain, elle se rendra chez les Caucones. Elle souhaite que Nestor accorde à Télémaque un char, des chevaux et son fils pour guide.

Athéna s’en va sous l’aspect d’une orfraie (55). Nestor comprend alors que c’était sans doute Athéna. Il implore sa protection. Puis il les conduit au palais pour des libations. Nestor offre l’hospitalité à Télémaque et demande à Pisistrate de le veiller (56). Nestor se lève à l’aube. Ses fils (Échéphron, Stratios, Persée, Arétos, Thrasymède et Pisistrate) le rejoignent. Il donne ses ordres à ses fils (l’un doit chercher une vache avec son bouvier, l’autre ramener les compagnons de Télémaque, sauf deux, le troisième ramener Laërke, le doreur pour dorer les cornes de la vache, le quatrième donner des ordres pour un festin magnifique). Chacun s’exécute et fait une offrande à Athéna (57). On s’apprête à sacrifier la vache aux cornes dorées.

La vache est sacrifiée et l’on se partage les morceaux qu’on a fait cuire.

Pendant ce temps, Polycaste donne un bassin à Télémaque, puis il va prendre sa place auprès de Nestor (58). Ils festoient puis Nestor ordonne qu’on attelle des chevaux. Télémaque et Pisistrate montent sur un char et quittent Pylos pour atteindre Phères et la demeure de Dioclès qui leur offre l’hospitalité. Le lendemain, ils repartent et arrivent au but (59).

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