BERLUSCOMICS (suite)

Trop de scandales tuent le scandale ou comment cacher une affaire dans une multitude d’affaires.

-              Dimanche 17 octobre 2010 : Un reportage de l’émission d’enquête report sur la Rai 3 révèle que le président du conseil aurait investi vingt-deux millions d’euros dans un énorme complexe touristique comprenant une luxueuse villa sur l’île des Caraïbes Antigua, considérée comme un paradis fiscal par l’OCDE. « Dans un pays normal, le chef du gouvernement démissionnerait » déclare Massimo d’Alema, ancien président du Conseil. L’ex-magistrat Antonio di Pietro somme Berlusconi de venir s’expliquer devant le Parlement.

-              Jeudi 28 octobre 2010 : La nouvelle héroïne des frasques berlusconiennes s’appelle  Ruby. En mai 2010, un coup de fil du Palazzo Chigi, la résidence d’Etat avait permis à une jeune voleuse d’échapper à la police. L’interlocuteur prétendit qu’elle était la fille du président égyptien Moubarak et  Nicole Minetti, l’ex-assistante dentaire du Cavaliere vint chercher la jeune fille à la Préfecture de police. Ce qui s’avèra faux. La jeune fille d’origine marocaine et dont le vrai nom est Karima El Mahroug expliqua ensuite qu’elle s’était rendue trois fois à la villa d’Arcore, résidence personnelle de Silvio Berlusconi pour y assister à des fêtes sexuelles connues depuis sous le nom de « bunga bunga ». Le 2 novembre en visitant le salon de la moto près de Milan, Silvio Berlusconi s’en tire une nouvelle fois par une pirouette et une provocation : « Mieux vaut avoir la passion des belles femmes que  d’être gay ».

-              Dimanche 28 novembre 2010 : Cette fois, c’est au tour de Nadia Macri, une call girl de vingt-huit ans de raconter, lors d’une interview à la chaîne privée Sky TG24,  ses soirées passées chez le chef du gouvernement italien. Abordée dans la rue par le chef des gardes du corps de « Lele » Mora, un des agents de sta les plus populaires en Italie  (qui avait déjà présenté Ruby) elle aurait participé ensuite à une soirée à Arcore près de Milan dans la villa de Berlusconi. Un mois plus tard, elle aurait été appelée directement par le Président du conseil et aurait reçu 5.000 euros en liquide pour un rendez-vous intime. Elle aurait eu ensuite un autre rendez-vous privé avec le Cavaliere, après une soirée dans sa résidence de Villa Certosa. Comme à chaque scandale, Silvio Berlusconi dément en bloc.