24 janvier 2021
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Un monde sans visage, sans bouche et sans sourire,
Où les mots étouffés se perdent dans le vent,
Sous le bleu de nos masques, sorte de pansements,
Un permanent bâillon pour empêcher de rire.
Plus d’accortes accolades, de bises qu’on désire
Pour resserrer les liens, un peu comme un aimant,
La convivialité se glace maintenant,
Et les corps distanciés sont des statues de cire.
Nos mains ne passent plus le flambeau d’amitié
Le gel purgatif tend à les humilier
De leurs élans passés avant la tyrannie
Du puritain virus, sectateur de la mort,
Intégriste du mal qui impose le port
De tous ces jougs pesants dans son hégémonie.
Bernard Martial, 16 janvier 2021