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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 17:57

Le Covid qui ne cesse de harceler

Comme un chien de berger entraîné à japper,

Nous dirige vers la falaise,

Où, de M. Panurge, les grégaires moutons,

Avec célérité, ont fait le grand plongeon

Pour s’y noyer tout à leur aise.

 

Au premier temps du mal, la Ministre Buzyn

Assurait les Français que tout allait très bien,

Grâce au syndrome Tchernobyl,

Cette ligne Maginot qui, en sécurité,

Maintenait le pays en parfaite santé,

Paris était gagné facile.

 

On plaisantait tell’ment du pangolin chinois

Qu’on ne vit s’immiscer le virus matois,

Mais par un tour de casuistique,

L’Etat nous dit comment se passer de ce dont

On ne disposait pas pour couvrir nos mentons,

De ces masques prophylactiques.

 

Tous ceux qui, peu avant, avaient mis la santé

Sous d’amères restrictions de comptabilité,

Dénoncèrent l’impéritie

De ce gouvernement de facto empêtré

Dans ce vrai dénuement longuement orchestré,

Ils débitèrent leurs arguties.

 

Puis, quand on eut enfin les masques à profusion,

Des citoyens choqués par l’impréparation

Négligèrent la discipline,

Et nos esprits rebelles, hérauts de liberté,

Renversèrent les barrières et les gestes cités,

Ainsi font les foules mutines.

 

Dans la vaste agora de ces chaînes infos

La part de vérité se dilue dans le faux

Par ultracrépidarianisme,

Car l’opinion triomphe sur le temps du savoir,

Et tous ces bateleurs grisés par les parloirs

Excipent de leur narcissisme.

 

Les cohortes d’experts et les vrais Diafoirus

Se mêlent aux politiques pour parler du virus

En surenchères démagogiques,

Qu’importe le Covid, il faut soigner Macron,

S’ils étaient au pouvoir, ça tournerait plus rond

Les seuls sauveurs sont pléthoriques.

 

Le grand bazar des tests fut tout aussi brouillon,

Dans la folle impatience du dur écouvillon,

Et les demandes anarchiques,

Mais quand un monophobe bannit l’application

De TousAntiCovid au nom de convictions,

On se perd dans cet alogique.

 

Quand Philippe ou Castex voulaient nous confiner

Des esprits avisés se croyaient dominés,

En dénonçant le sacrifice,

Mais que l’Etat retarde toutes les restrictions

De nouveaux procureurs parlent de démission

Et en appellent à la justice.

 

Le coronavirus obligeant à fermer

Commerces et théâtres, les patrons déprimés

Implorent une urgente reprise,

Et tous les contempteurs, à l’affût de leurs voix

Soufflent sur leur détresse pour abattre le roi,

Le corbeau se repaît des crises.

 

Les vaccino-sceptiques, au pays de Pasteur,

Restent dubitatifs au miracle Pfizer,

Aveuglés par leur complotisme,

Et, au lieu de louer la prompte solution,

Les antivax y voient des manipulations,

Incurable est l’obscurantisme.

 

Mais l’histoire continue dans ses revirements

Car la France vaccine beaucoup trop lentement

Suscitant d’autres polémiques,

Les doses se tarissent malgré les inscriptions

Inévitablement, les accusations

Se tournent vers les politiques.

 

Pauvre France opprimée par ce méchant virus

Pays bien incapable du moindre consensus

Tu t’époumones en divergences,

Si on triomphe, un jour, de l’insidieux poison,

Espérons qu’il retrouve sa première raison

Seule caution de tolérance.

 

Si on triomphe, un jour, du vénéneux poison

Espérons qu’on retrouve nos plus belles saisons

Métaphores de l’espérance.

 

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