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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 10:46

LES CHOEPHORES (Χοηφόροι ou Χοηφόρες) et LES EUMENIDES (Εὐμενίδες d’ Eschyle   PROGRAMME CPGE 2011-2013 (La justice)

Document établi par Bernard Martial (professeur de lettres en CPGE)

I.      Glossaire de la civilisation  et du théâtre grecs

Mots soulignés : présents dans le livre (référence des pages).

evolution-theatre.jpgAgôn : jeu, concours; dans la tragédie, débat, conflit, dispute.

Agonothète : président d’un concours.

Analemmata: murs extérieurs supportant les gradins. 

Antistrophe : voir 1.

Archonte : magistrats athéniens au nombre de neuf, tirés au sort annuellement parmi des candidats élus. L'archonte éponyme (ainsi nommé parce qu'il donnait son nom à l'année) présidait aux grandes dionysies.

Aulète : joueur d’aulos.

Aulôde : chanteur accompagné par un joueur d’aulos.

Aulos : instrument à vent composé de deux tuyaux munis d’anches.

Catharsis: mot grec tiré de la Poétique d'Aristote, qui désigne l'effet bénéfique produit par la tragédie sur les spectateurs : la « purgation » ou « purification » des passions.

Chœur : groupe de 12 puis 15 choreutes, chanteurs et danseurs, exécutant sur l'orchestra les parties lyriques d'une pièce, sous la direction du coryphée. (10)

Chorège : citoyen riche chargé par les archontes d'enrôler et de payer les membres du chœur pour la représentation d'une tragédie. Leur contribution était un impôt en même temps qu'un honneur.

Chorégie : liturgie assumée par le chorège.

Chrématique : synonyme de « thématique », qualifie un concours dans lequel sont offerts aux vainqueurs des objets de valeur ou des espèces numéraires.

Citharôde : chanteur qui s’accompagne lui-même à la cithare.

Coryphée : chef et représentant du chœur qui dirige ses évolutions dans l'orchestra, et de surcroît intervient dans le dialogue avec les acteurs.

Cothurne : chaussure à haute semelle adoptée par les acteurs tragiques à partir de l'époque hellénistique.

Dème : une des subdivisions du territoire d’Athènes. Il en existait près de 140.

Deutéragoniste : le second des trois acteurs d'une tragédie. Il jouait plusieurs rôles.

Diazoma (pl. diazomata) : Couloir horizontal divisant horizontalement le koilon en deux parties. A Epidaure, la partie supérieure comporte 21 gradins, et la partie située en-dessous du diazoma en comporte 34. Le rapport entre ces deux valeurs, 34/21 est de 1,618, c'est à dire le nombre d'or. Le sens couramment accordé à ce mot dans les études modernes ne correspond pas à celui qu’il avait en grec ancien, où il désignait une volée de gradins comprise entre l’orchestra et un couloir horizontal ou entre deux couloirs horizontaux.

Dithyrambe : chant en l'honneur de Dionysos.

Drame satyrique : pièce comique qui clôturait les tragédies, avec un chœur composé de satyres.

Ekklésia : assemblée du peuple.

Ekklésiastérion : édifice destiné à recevoir les réunions de l’assemblée du peuple.

Ekkylème : praticable permettant de montrer par convention les scènes censées se dérouler à l’intérieur.

Enkômiographe : auteur d’éloges.

Ephymnion : voir 1. (75)

Epimélète : commissaire élu ou nommé pour assumer une charge.

Epiparodos : seconde entrée du chœur (72)

Epirrhème : voir 1

delphes06

Temple d’Apollon et théâtre à Delphes

Episode (epeisodion) : passage dialogué situé entre deux stasima. (13)

Epode : voir 1

Evergète : bienfaiteur. Les cités grecques accordaient divers privilèges à ceux auxquels elles octroyaient le titre d’évergètes.

Exodos : dernière partie dialoguée de la tragédie (correspond au dernier acte); ainsi nommée (« sortie ») parce qu'à la fin de l'exodos le chœur quittait solennellement l'orchestra.

Front de scène : dans un théâtre de type romain impérial, mur séparant l’estrade (pulpitum) des vestaires (postscaenium). Il est percé de trois ou de cinq portes

Hubris : mot grec qui désigne l'excès, la démesure; toutes formes d'orgueil et d'arrogance qui peuvent attirer la vengeance divine .

Kerkis  (pl. kerkides): mot d’origine grecque désignant, dans son sens premier, une navette. Dans l’architecture théâtrale, portion des gradins du koilon, en forme de coin, délimitée par deux escaliers contigus. Equivalent du cuneus des Latins.

Klimakes (sing. klimax): escaliers dans le theatron.

Koilon : dans un théâtre grec, ensemble des gradins.

Kommos : lamentation alternée entre un acteur et le chœur, s'intégrant au dialogue (24).

Liturge : personne chargée d’une liturgie.

Liturgie : dépense publique annuelle assignée par la cité à un citoyen ou à un métèque fortuné.

Logorrhée : flot verbal irrépressible, discours ininterrompu et inutile.

Logos : discours rationnel, conception profane du monde.

Masque : en étoffe, écorce ou cuir, recouvre le crâne et le visage de l'acteur et précise le type de personnage qu' il incarne.

Mésode : voir 1 (45)

Métèque : homme libre, résidant dans une cité dont il n’est pas citoyen.

Mine : unité de poids et de monnaie. Une mine vaut 1000 drachmes, soit environ 435 g d’argent.

Monodie : chant en solo.

Muthos : mythe. Conception sacrée du monde.

Mythe étiologique : du grec aita : la cause ; l'étiologie est l'étude des origines, des causes premières. Un mythe étiologique est un mythe qui raconte la création d'un être ou d'une réalité quelconque, le plus souvent par un dieu.

Obole : unité de poids et de monnaie. Six oboles valent une drachme.

Oïkos: la maison, la famille, le lieu d'origine.

Orchestra : espace circulaire où évolue le choeur.

Panégyriarque : président d’une panégyrie. A l’époque impériale, personne s’occupant du marché qui accompagne la panégyrie.

Parôdie : poème comique, traitant d’un sujet trivial dans un style élevé.

Parodos : couloir traversant le theatron et permettant aux choreutes de venir sur l'orchestra; moment de l'entrée du chœur dans la tragédie. (10)

Péan : chant adressé en général à Apollon pour lui demander son aide et son soutien (16)

Pentétérique : qui a lieu tous les quatre ans.

Période : ensemble formé par les quatre concours sacrés d’époque classique, les Olympia d’Olympie, les Pythia de Delphes, les Néméa de Némée et les Isthmia d’Isthmia, auxquels s’ajoutèrent, à l’époque impériale, les Actia de Nicopolis, les Sébasta de Naples et les Capitolia de Rome.

Périodonique : vainqueur à tous les concours de la période durant un même cycle.

Péripétie : coup de théâtre de la tragédie pour Aristote.

Phallophorie : procession d’un phallus colossal dressé.

Pinax (pl : pinakes) : panneau de bois peint qui, dans un bâtiment de scène hellénistique, cloisonnait un entrecolonnement du proskènion.

Polis : cité.

Proédrie : premier rang d’un koilon et droit, accordé à titre honorifique, de choisir sa place en priorité, dans les édifices de spectacles, lors des concours.

Proskénion : plate forme devant la skèné destinée au jeu des acteurs.

Prosodie : hymne chanté dans une procession.

Protagoniste : le premier acteur, qui jouait le personnage principal.

Proxène : hôte officiel, honoré de la proxénie par une cité étrangère.

Proxénie : privilège accordé par une cité à un étranger, qui était chargé d’assister dans sa patrie les ressortissants de la cité qui l’honorait.

Pulpitum : estrade basse et profonde des bâtiments de scène en usage en Occident à partir du 1er siècle av. J.-C.

Rhapsôde : artiste récitant des poèmes sans accompagnement musical.

Scholie : note explicative d’un texte, rédigée dans l’Antiquité par un commentateur.

Skènè: baraque en bois derrière l'orchestra, servant à figurer un décor et utilisée comme coulisse par les acteurs.

Sophrosynè : mesure, modération.

Stasimon (stasima) : intermède choral divisé en strophes, antistrophes correspondant aux déplacements du chœur.

Stéphanite : qualifie un concours dans lequel sont offertes aux vainqueurs des couronnes (stéphanoi) de feuillage.

Stichomythie : dialogue très rapide où les interlocuteurs se répondent vers à vers.

Strophe : voir 1

Talent : unité de poids et de monnaie. Un talent vaut 6000 drachmes, soit environ 26kg d’argent.

Technite : détenteur d’un savoir-faire. Les technites dionysiaques sont les artistes de théâtre, qui, à partir de l’époque héllénistique, se sont regroupés au sein d’associations professionnelles.

Théarodoque : personne chargée de recevoir dans sa cité les théôres d’une cité étrangère.

Thène : chant de deuil (25)

Théologion : partie supérieure de la skêné réservée aux apparitions divines.

Théôre : membre d’une ambassade chargée de faire reconnaître un concours ou d’une délégation envoyée par une cité pour participer à une fête religieuse.

Thymélé : autel consacré à Dionysos, au centre de l'orchestra.

Thyroma (pluriel: thyromata) ouverture ou porte et son cadre qui perce la façade de la skènè ou episkénion dans le théâtre grec.

Triétérique : qui a lieu tous les deux ans.

Trilogie : suite de trois tragédies, présentées successivement pendant une représentation. A l' origine, elles portaient toutes sur la même légende : c'étaient des trilogies « liées ». Il nous en reste une d'Eschyle : l' Orestie. Le choix de sujets différents pour chaque tragédie, à l'époque de Sophocle, a permis d' augmenter la progression dramatique à l' intérieur de chaque pièce.

Tritagoniste : le troisième acteur; il interprète plusieurs rôles.

Tyran : chez les grecs, on appelle tyran un chef qui s'est emparé du pouvoir alors qu'il n'appartenait pas aux vieilles dynasties royales: sa souveraineté s'appuie donc sur son mérite et la faveur du peuple. En pratique, l'âge de tyrans s'est caractérisé par une grande prospérité et un abaissement des vieilles familles aristocratiques au profit du petit peuple ce qui ne renvoie pas au sens moderne de ce terme.

 

1.La strophe et l’antistrophe désignent des passages chantés par le chœur se déplaçant vers la droite, puis vers la gauche ; l’épode et la mésode, intermèdes entre la strophe et l’antistrophe, étaient chantées par le chœur se tenant debout et immobile ; l’éphymnion est une sorte de refrain chanté à la fin d’une strophe ou d’une antistrophe ; enfin, l’épirrhème fait alterner parties chantées par le chœur et tirades dites par un acteur.

th-grec-type.gif 

II. Delphes et Athènes

758px-Delphi location.svg

LES EUMENIDES (Εὐμενίδες) d’Eschyle

 

1.    Le temple de Delphes et le sanctuaire d’Apollon

Au pied du Mont Parnasse en Phocide, Delphes est le site d'un sanctuaire panhellénique où parlait l'oracle d'Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie ; il abritait également l'Omphalos ou « nombril du monde ». En harmonie avec une nature superbe, investi d'une signification sacrée, Delphes fut du vie siècle av. J.‑C. au ive siècle av. J.‑C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec.

Les sanctuaires panhelléniques étaient des complexes architecturaux extérieurs aux cités : ils constituaient les seuls lieux où tous les anciens Grecs, et certains  barbares  (Lydiens et Étrusques) prenaient part à des célébrations religieuses communes.

delphes01

Maquette de Delphes

sanct Apo plan resti gris08 : portique anonyme
121 : trésor des Sycioniens
122 : trésor des Siphniens
124 : trésor des Thébains
203 : trésor anonyme
223 : trésor des Athéniens
302 : trésor des Cyrénéens
313 : portique des Athéniens
328 : sphinx des Naxiens
406 : terrasse du pilier des Rhodiens
417 : autel d'Apollon, offrande de Chios
418 : pilier de Paul-Emile
422 : temple d'Apollon
502 : terrasse d'Attale 1er
511 : trésor des Thessaliens
535 : base de l'aurige
538 : théâtre
605 : oikos des Cnidiens

 

2.    L’acropole d’Athènes et le temple d’Athéna

L'Acropole d'Athènes (en grec moderne : Ακρόπολη Αθηνών) est un plateau rocheux (acropole) élevé au centre d'Athènes.

Pendant l'Antiquité, elle fait office de vaste sanctuaire pour le culte de la déesse Athéna et de nombreux autres dieux de la mythologie grecque, avec plusieurs temples dont le Parthénon, l'Érechthéion, le temple d'Athéna Niké. Les autres monuments remarquables encore existants sont les Propylées, le théâtre antique de Dionysos, l'odéon d'Hérode Atticus. 

  athenes08

   Maquette de l'Acropole d’Athènes

650px-AcropolisatathensSitePlan.png

1. Parthénon
2.
 Ancien temple d'Athéna
3.
 Érechthéion
4.
 Statue d'Athéna Promachos
5.
 Propylées
6.
 Temple d'Athéna Nikè
7.
 Éleusinion

8. Brauronéion
9.
 Chalcothèque
10.
 Pandroséion
11.
 Maison des Arrhéphores
12.
 Autel d'Athéna
13.
 Autel de Zeus
14.
 Hérôon de Pandion

15. Odéon d'Hérode Atticus
16.
 Stoa d'Eumène de Cardia
17.
 Asclépiéion
18.
 Théâtre de Dionysos
19.
 Odéon de Périclès
20.
 Téménos de Dionysos Eleuthéreus
21.
 Aglauréion

 

3.    L’Aréopage

Areopage.jpgL'Aréopage (en grec Áreios págos) était à Athènes la «colline d'Arès », située à l'ouest de l'Acropole ; c'était aussi le nom du conseil qui s'y réunissait. L'Aréopage est aussi le nom porté au XXIe siècle par l'institution juridique suprême de Grèce. Du point de vue géologique, la colline de l'Aréopage est un énorme monolithe de marbre gris bleu veiné de rouge, qui domine l'agora d'Athènes. Un peu partout, sur ses flancs et en son sommet, des creusements dans la roche, formant plates-formes, sont les seuls vestiges de générations de bâtiments antiques. La vue sur l'ensemble de l'agora est la meilleure qui puisse s'offrir. Selon une légende, on l'appelait ainsi parce qu'Arès y avait été jugé par les dieux et acquitté du meurtre d'Halirrhotius, fils de Poséidon, qui avait violé la fille d'Arès à cet endroit. D'autre part, encore d'après la légende, c'est là qu'Oreste fut jugé pour le meurtre de sa mère Clytemnestre, par un tribunal réuni par Athéna et maintenu par la suite. Initialement, le conseil de l'Aréopage, dont l'origine se perd dans la nuit des temps, devait conseiller le roi, et il était uniquement composé d'Eupatrides. Son influence grandit à mesure que la royauté diminuait, jusqu'au VIIe siècle av. J.-C., où il exerçait le pouvoir politique d'un véritable gouvernement. Après les réformes de Solon, ses membres furent recrutés parmi tous les anciens archontes, qui en devenaient membres à vie, et qui représentaient les riches par opposition aux simples aristocrates, si bien qu'il devint un organisme moins exclusif. Ses pouvoirs politiques furent peut-être redéfinis, et dans une certaine mesure limités par Clisthène, mais il resta puissant jusqu'aux guerres médiques. Avec le progrès rapide des institutions démocratiques, ses pouvoirs étendus semblaient incongrus. Il perdit peut-être de son prestige et de son pouvoir politique après -487, lorsque les archontes furent tirés au sort, et que ce n'étaient plus des hommes de grandes compétences que l'on choisissait. L'Aréopage siégeait la nuit : on n'y permettait aucun artifice oratoire pour émouvoir ou attendrir les juges. Aussi l'Aréopage jouit-il longtemps d'une grande réputation d'impartialité, qu'il perdit au Ve siècle av. J.-C. En -462, Éphialtès lui retira la garde des lois et diminua sa compétence. Il conserva son rôle de tribunal pour les affaires de meurtres, mais il perdit toute son importance politique. Il existait encore au IVe siècle av. J.-C. 

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