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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 10:06

Document établi par Bernard MARTIAL, professeur de lettres en CPGE

(Références: édition du Livre de poche n°6524 ou Garnier-Flammarion 1541).

 

Henri Barbusse

Le Feu : journal d’une escouade

Manuscrit 

Texte intégral (wikisource)

Eau-forte de Renefer pour Le Feu, 1916.

A. PLAN DU ROMAN

I. LA VISION

Sanatorium de la Dent du Midi : spectacle de l’orage et visions (prémonitoires) de la guerre. (LP : p. 23 à  27, GF p.49 à 53)

II. DANS LA TERRE

Présentation des hommes de l’escouade. Attente. La structure et la vie des tranchées. (LP : p. 27 à 69, GF : p.54 à 103)

II. LA DESCENTE

Retour des bataillons de première ligne : les morts et les vivants. (LP : p. 69 à 73, GF : p. 104 à 108)

IV. VOLPATTE ET FOUILLADE

La mission pour aller chercher Fouillade et Volpatte (blessé aux oreilles).Eudoxie. (LP : p. 74 à  82, GF : p. 109 à 117)

V. L’ASILE

Le nouveau cantonnement : Gauchin-l’Abbé. Relations avec les habitants. Lamuse amoureux d’Eudoxie. (LP : p ; 82 à 107, GF : p. 118 à 145)

VI. HABITUDES

On s’est attachés à ce coin. On finirait bien la guerre ici. Idylle de Farfadet avec Eudoxie. (LP : p. 108 à 113, GF : p. 146 à 151)

VII. EMBARQUEMENT

Une gare où on rassemble la troupe. Revue d’effectifs militaires. (LP : p. 113 à 121, GF : p. 152 à 161)

VIII. LA PERMISSION

Eudore raconte sa permission à Villiers-l’Abbé où il a eu à peine le temps de voir Mariette, sa femme. (LP : p. 122 à 130, GF : p. 162 à 171)

IX. LA GRANDE COLERE

Colère de Volpatte contre les embusqués de l’arrière (retour de convalescence). (LP : p. 131 à 151, GF : p. 172 à 195)

X. ARGOVAL

Le champ d’Argoval où a été fusillé Cajard, soldat du 204. (LP : p. 151 à 153, GF : p. 196 à 198)

XI. LE CHIEN

La grange inondée, la tristesse de Labri, le chien et de Fouillade qui a le mal du pays. (LP : p. 153 à 167, GF : p. 199 à 213)

XII. LE PORTIQUE

L’expédition de Poterloo à Souchez, son passage clandestin à Lens (où il a vu sa femme et sa fille) et sa mort. (LP : p. 167 à 19, GF : p. 214 à 230)

XIII. LES GROS MOTS

Le narrateur rassure Barque : il respectera leur langage argotique et familier. (LP : p. 191 à 192, GF : p. 240 à 241)

XIV. LE BARDA

Catalogue des objets des soldats. (LP : p. 193 à 210, GF : p. 242 à 261)

XV. L’ŒUF

Cadeau de Paradis au narrateur qui lui a donné une boîte d’allumettes : un œuf. (LP : p. 210 à 213, GF : p. 262 à 264)

XVI. IDYLLE

Dans un village, Paradis cire les bottines d’une jeune fille. (LP : p. 213 à 217, GF : p. 265 à 269)

XVII. LA SAPE

Lamuse participe à une mission de sape et découvre le cadavre d’Eudoxie. (LP : p. 217 à220, GF : p. 270 à 273)

XVIII. LES ALLUMETTES

En voulant chercher des allumettes, quatre soldats s’égarent dans le boyau boche et tuent un officier allemand. (LP : p. 221 à 226, GF : p. 274 à 280)

XIX. BOMBARDEMENT

La cote 119 : déluge de feu. (LP : p. 227 à 243, GF : p. 281 à 299)

XX. LE FEU

Suite des combats. Mort de Lamuse, Barque, Eudore, Mesnil André, Pépin, Cocon et Ramure. (LP : p.  244 à 301, GF : p. 300 à 360)

XXI. LE POSTE DE SECOURS

Le narrateur conduit Mesnil Joseph jusqu’au Poste de Secours. Les histoires des blessés. Attaque de la caverne médicale. Mort du sergent infirmier. (LP : p. 302 à 320, GF : p. 361 à 380).

XXII. LA VIREE

En permission à la Sous-préfecture : les poilus et les civils. (LP : p. 321 à 329, GF : p. 381 à 389)

XXIII. LA CORVEE

Corvée de terrassement. On se perd. Passage « emmerdant ». Errance. (LP : p. 329 à 348, GF : p. 390 à 409)

XXIV. L’AUBE

La fin. Considérations sur la guerre. (LP : p. 349 à 376, GF : p. 410 à 440)

 

B.  L’ESCOUADE

Les membres de l'escouade du caporal Bertrand

BARQUE (31)

Garçon-livreur parisien

Mort (248)

BECUWE Adolphe (39)

Mineur dans le Nord

 

BERTRAND (caporal) (33)

Contremaître dans une manufacture de gainerie

Mort (293)

BLAIRE (Le Père) (30)

Métayer de la Brie, âgé

 

BIQUET Eugène (30)

20 ans, Breton, Duvetier de la classe 13

Mort (248)

CADILHAC (35)

A des terres, venu avec le renfort des Auvergnats

Blessé à la jambe (253)

COCON (38)

Quincaillier à Lyon, lunettes, « homme-chiffres »

Mort (292)

EUDORE (34)

Tient un estaminet à Villiers-l’Abbé, marié à Mariette

Mort (248)

FARFADET (45)

Employé de mairie

Blessé (315)

FOUILLADE (37)

Batelier à Cette dans l’Hérault, 40 ans

 

LAMUSE (29)

Paysan du Poitou (valet de ferme), « homme-bœuf »

Mort (248)

MARTHEREAU (32)

Chiffonnier, surnommé « grand-père ou « détritus »

 

MESNIL André (35)

Pharmacien dans une sous-préfecture normande

Mort (250)

MESNIL Joseph (36)

Vendeur  de journaux et de romans dans une gare.

Blessé

PARADIS (28)

Charretier morvandiau

 

PEPIN (32)

Pas de métier

Mort (289)

POTERLOO (36)

Mineur de la fisse Calonne

Mort (191)

TIRETTE (30)

Ex-régisseur de tournées de cinéma, de Clichy-la-Garenne

 

TIRLOIR Adolphe (32)

Peintre auto

Evacué pour dysenterie (253)

TULACQUE (33)

Bistrotier à la barrière du trône

Evacué pour pneumonie (253)

VOLPATTE Firmin (29)

 

Blessé (75), évacué (96) puis retour après deux mois de convalescence (131)

C. LES LIEUX DES COMBATS

Sur le plan, on retrouvera des noms cités dans le roman : Vimy (29), Mont-Saint-Eloi (123), Ablain-Saint-Nazaire (174, 227), Carency (174), Angres (168), Notre-Dame de Lorette (183), le Cabaret Rouge, Berthonval

Lire L’offensive en Artois en mai et juin 1915.

Située au bord de la voie ferrée de la ligne de Frévent à Lens, le village de Souchez avait 1232 habitants.

Souchez et la cote 119, en arrière-plan, 27 septembre 1915

D. ILLUSTRATIONS DU FEU PAR FRANCOIS BOUCQ

Editions Invenit, 2009.

Référénces du livre : 1 (p.62: "... sortir de l'erreur et de l'ignorance), 2 (p.14: "... le sac, c'est la malle et même c'est l'armoire"), 3 (p.8: "... c'est cela, et non pas la baïonnette qui étincelle comme de l'argent")

Références: 4 ("...il s'est vidé de sang sur place"), 5 (p.317: "... il a un râle d'enfant").

Références;  6 (p.44: "... c'est son coeur qui veut s'exprimer le mieux possible"), 7 (.181: "... une flamme à la place de la tête").

Références: 8 (p.13: "... il y a trop longtemps que dure le grand drame que nous jouons")

 

E. CARNET DE GUERRE d’HENRI BARBUSSE

(Résumé et citations)

 

Le Carnet de guerre commence le 14 octobre 1915. Henri Barbusse est en première ligne depuis neuf mois.

Champ de bataille de l’Artois

 

14 octobre 1915 :

Barbusse parti à 9heures ½ avec Momial (Poterloo dans le chapitre XII) pour essayer d’aller jusqu’à Souchez. Brouillard intense. Les morts, les lettres. (380)

Descend la route de Béthune. Paysage dévasté. Il ne reste rien du Cabaret Rouge. La tranchée allemande.

Photographie de cinq Allemands morts pendant l’attaque du 25-28 septembre.

Arrivée à Souchez. Odeur de charnier. Un cuisinier avec son chapelet de pains et de bidons (381). Jamais vu une telle disparition de village. Ruisseau détourné.

 

15 octobre :

Barbusse va avec le 5e Bataillon au talus des Zouaves, pris par l’attaque du 28, atteint par les zouaves et les Marocains dans l’attaque du 7. Hommes massacrés au pied de la butte (382) : ravin et talus devenus une vaste nécropole. Les cadavres. Les cadavres du 28 : une rangée au pied de l’Alvéole des Zouaves.

 

L’argot des poilus (383)

 

2 novembre :

Talus des Zouaves. Le déluge, les parois des tranchées s’écroulent. Un homme raconte l’épouvantable histoire des hommes qui sont dans les boyaux de première ligne (384) : l’eau, les fusées. Le brancardier Dumas. Les hommes n’ont pas mangé depuis 24h. Des cuisiniers enlisés. « On ne nous a pas tués, c’est un miracle », dit Paradis. Le pantalon et le caleçon d’un sergent arrachés par la boue.

 

La vie du cantonnement (385)

 

Dans le cantonnement d’hiver : le chien (cf. Labri au chapitre XI) qui symbolise l’ennui.

 

 « Approfondir le caractère tragique du côté banal de la guerre. C’est plus épouvantable, parce que l’autre, le danger, l’appréhension de la mort violente, n’en est pas complètement séparé. Cela est en haut dans l’avenir. »

 

« C’est en présence d’une violation aussi profonde de notre caractère, de notre âme, qu’on s’aperçoit combien les idées qui poussent à la guerre sont superficielles. Mettez-les en balance. Comparez. Sont-elles plus humaines que notre misère est inhumaine ? » 

 

Réflexions sur les camarades d’escouade (386) : Tirette sur le juteux, le petit Italien surnommé le Macaroni, Paradis.

 

Indications sur les divers échelons de l’état-major.

La sentinelle qui veille. Se débarrasser des mauvaises leçons (387). Pourquoi être là. Un engrenage.

« Maintenant tu ne lis pas les journaux. Mais plus tard méfie-toi de ceux qui cherchent à te faire croire que les peuples sont chacun d’une espèce différente et qu’il faut qu’il y en ait un qui prédomine le leur ; si c’est vrai pour les uns, c’est vrai pour les autres, et c’est la guerre à perpétuité. »

 

Barbusse s’en prend à la littérature dont le soldat de 14 s’indigne : le mensonge conventionnel dont Le Feu sera l’antidote.

 

« Taper sur les descriptions à l’eau de rose… Les conneries de Déroulède et la peinture de Detaille… le camoufleur embusqué. Il fait des portraits de mondain avec les cold-cream, du rouge, de la pommade Rosa et de la poudre de riz. »

 

Image d’épopée et constatation sur la ressemblance des soldats (388)

 

Puis le héros du Feu, le caporal Bertrand, qu’Henri Barbusse prendra souvent pour interprète :

 

Décharger, élaguer la conversation qui doit être bibliquement simple et essentielle, par une conversation entre Bertrand le Triste et […] Bertrand le Taciturne exprime tout un amas de silences et d’observations réfléchies.

 

Onzième feuillet : « Les descentes en parachute de la saucisse » et une vision macabre : « Il avait la tête traversée d’un bout à l’autre. On aurait pu y passer une ficelle. »

 

La question des responsabilités de la guerre.

Par la voix du caporal Bertrand, par celle des visionnaires du sanatorium dans le chapitre qui prélude au Feu, il déclare  que le plus grand coupable est le militarisme allemand. Mais il n’abdique pas son objectivité. Il estime que tous les torts ne sont pas d’un seul côté, réagit contre le « bourrage de crâne » qui tend à dénier toute vertu à l’Allemagne. Il imagine une conversation entre deux soldats.

Question de nationalité, question de boutique… (389)

« Faut pas compliquer les choses ni se laisser monter le coup. On peut parfaitement vivre heureux sans essayer de s’armer et de se détruire. Est-ce que la Provence a besoin, pour vivre heureuse, d’écarter la Bretagne ou le Poitou, de passer sur le ventre aux Picards ?... L’état de paix qui est l’état normal, n’existerait-il pas entre politiques de pays tout autant qu’entre populations de province ? Si c’est possible que deux régions voisines fassent leurs affaires sans qu’il soit nécessaire que l’une avale l’autre, pourquoi ceci ne se passerait-il pas entre deux pays voisins ? Ils sont plus près que les Etats-Unis d’Amérique, ne sont pas aussi grands que l’Europe peut-être. Et pourtant les cantons du Nord avec les quasi-Espagnols du Sud… Les Etats-Unis sont une république. Oui, je sais bien, il faut des républiques, c’est-à-dire des pays où les peuples se gouvernent eux-mêmes. Il ne tient qu’à eux »

 

Les paradoxes du maître

« La France voulait la paix. Elle ne demandait qu’à se rapprocher avec l’Allemagne. Son idéal, c’était la paix. Jamais nous n’avions provoqué l’Allemagne, jamais nous n’avons parlé de revanche ni espéré la reprise de l’Alsace-Lorraine. Jamais nous n’avons manifesté contre les Allemands la moindre haine, le moindre [sentiment] désobligeant. » (390)

Les Boches de l’époque de Gutenberg et ceux d’aujourd’hui.

La guerre magnifique à voir (comme la vache à l’abattoir) (cf. chapitre XXIV)

Réunion des troupes pour l’assaut. Le réveil du condamné.

« A cinquante kilomètres du front, ils doivent dire (391)  dans leurs petites prières, le soir et le matin : « Mon Dieu, faites que la guerre continue ! »  (cf. du chapitre V)

 

A propos des causes de la guerre.

« Sans entrer dans les détails, il est évident qu’il est un peu puéril de donner tous les torts à l’Allemagne était belliqueuse et toute la France pacifiste. En réalité, il y avait des deux côtés des éléments belliqueux et des éléments pacifistes ; mais en Allemagne les éléments militaristes étaient dirigeants et tout-puissants, et ce point de vue a entraîné le reste.

Il y avait en France un parti de revanche très actif, et dont l’influence sur l’opinion était sensible, et il y avait un peu partout chez nous un regret d’humiliation militaire de 70, un espoir empanaché de victoires conforme au caractère de beaucoup de Français.

Courtes vue. Celui qui se fait une opinion définitive sur une doctrine à cause d’un fait de détail ou d’une présomption.

Courte vue. Ceux qui se contentent de la formule de dogmes : le dogme religieux, le drapeau qui s’est la longue cristallisé. » (392)

 

Réflexions précédentes et suivantes (thème repris dans Clarté et qui vaudra à Barbusse la censure) doivent être lues dans l’optique de 1915.

Le drapeau : une idole.

« La paix tout de suite. C’est la fin de la guerre. Plus tard, c’est peut-être la fin des guerres. »

 

Ebauche des types principaux du Feu. Le comptable Cocon : l’homme-statistique

Les statistiques de Cocon (393) (cf. chapitre XIV)

Notes sur les figures de ses camarades, leurs jeux de mots et un sujet de nouvelle.  Portraits… Fouillade (soldat admirable : acte d’héroïsme), Landrin, Tirette (393).

Prophéties : Donner de l’espoir comme on peut ; sur la défaite de l’Allemagne avant l’hiver (cf. chapitre XX)

Polémique

Sujet de nouvelle : Beot un vaurien subtilise les papiers de Propenson, un héros décoré. Beot se fait faire prisonnier. Après la guerre, il voit venir les gendarmes. Propenson était en réalité la pire des fripouilles. Beot est condamné à mort. Il essaie de dire qu’il a volé l’identité de Propenson mais on ne le croit pas. (395)

 

Barbusse ne cesse de fortifier sa foi de pacifiste au contact de la souffrance.

« Le devoir, c’est le danger ». Les sophismes des rouspéteurs qui essaient de se convaincre qu’ils sont plus utiles loin du danger.

 

Notes : alternance d’images de tragédie, de lyrisme, des propos de l’escouade et des pensées de Barbusse sur la paix.

Le soldat Tirette peste contre la Régie alors qu’il frotte ses allumettes du mauvais côté. Le déjeuner debout sous la pluie. Vision pareille à celle qui enchantait 20 ans auparavant l’auteur des Pleureuses.

 

Obsession de la petitesse et de l’immensité de ceux qui combattent.

« La guerre n’existe que par le travail invisible de ces infiniment petits. Chaque soldat est, à cause de la multitude, invisible et silencieux. La Vérité. le champ de bataille. La grande nuit. » (396) Des hommes ver.

 

La colère de Volpatte sur ceux qui portent au col le stigmate de l’état-major.

La saleté de Blaire : on n’ose pas lui dire qu’il ne doit pas être agréable pour sa femme.

Une référence à Balzac : l’anguille.

Image de Jésus pour qui l’athée Barbusse a une grande tendresse : un pauvre bonhomme à l’âme pure il ne méritait pas tout le mal qu’ont fait ses idées

 

Notes dispersées : la Tendresse, l’argot des Africains et Nord-Africains. (397)

 

Flèches à Maurice Barrès, au Service automobile, aux écrivains qui s’embusquent.

« A Monsieur F. de C… Ceux qui pendant la paix avaient tant de talent pour faire parler d’eux et tant à se faire oublier pendant la guerre.

… Le cas de B…, C…, de ceux auxquels on a ménagé entre deux jours de deux ans d’embuscade… Pour leur donner la Croix de guerre ». 

 

Une déclaration qui préfigure peut-être la querelle du Feu : (398) « Je veux être jugé par mes pairs et non par les Pères Ascensionnistes de la rue Bayard ou de la rue François 1er." 

 

Feuillet 30 : Les Grands Livres

Des titres de chapitres auxquels sont accrochées des images

 

Exclamations et astuces de soldats. Réflexions sur le nationalisme et l’interrogation capitale : « Pourquoi te bats-tu ? » (400)

« Le nationalisme, pareil à l’homme qui fume parce qu’il trouve ça beau, jette ses allumettes dans sa paille, se débat des flammes et réfléchit à des systèmes de pompes perfectionnées pour éteindre les incendies qui éclatent de temps en temps chez lui. »

S’attaquer aux choses acquises, aux théories imposées. "Le contrat signé de Dieu le père affirme sans contestation que l’homme doit se tenir dans le passé… Etrange doctrine qui place le perfectionnement dans le piétinement. C’est cette libération qui s’appelle le progrès. Cette idée est plus grande que celle de l’égoïsme individuel ou même de l’égoïsme collectif. Le progrès repose sur l’Internationale ». (401) Tu te bats pour quelque chose de grand et de simple… pour la justice et l’égalité des hommes.

 

Projets de nouvelles, réflexions : illustration des chapitres du Feu, confidences personnelles, propos naïfs de soldats, images de poète.

Projet de nouvelle : Les tableaux de Don Diego Rodriguez de Silva Vélasquez à la cour de Philippe IV (402). Ils survivent à tout

Autres notes : hier et demain, la tempête (403), autre nouvelle, .. le cauchemar du séjour aux tranchées (404)

La chasteté terrible de la vie du soldat. La mort virginale

 

Feuillet 47 : croquis des tranchées : « L’endroit où il faut courir comme des lapins ». Le catoblépas (animal fantastique de Flaubert qui dévore ses propres pattes). Portraits de personnages de l’arrière : ledit catoblépas, le forgeron Brisbille, le coiffeur Justin Pocard, le bricoleur Crillon, la baronne Grille,  le gros Faivre à la barbe terreuse (cf. La Clarté) (p. 404 à 407)

Respect de l’animal blessé. Les bombardements, les zeppelins (409). Un esclave délivré qui ne sait pas quoi faire de sa liberté. D’autres remarques sur les bombardements

Feuillet 70 : listes du Service de presse et des images de la mort (410-411)

Feuillet 71 : croquis d’une chambre de sa maison d’Aumont. Il prend encore à partie les nationalistes : « Les nationalistes sont les meneurs des peuples. Des nationalistes avec leur paix armée, leurs systèmes compliqués de protectionnisme et de combinaisons d’alliance, me font l’effet de gens, qui, au lieu de rebâtir la maison croulante, soutiennent les murs et les plafonds laborieusement avec leur dos et leurs mains et ne peuvent faire autre chose. »

Liste des chapitres du Feu (412), le soldat silencieux.

Eau-forte de Renefer pour Le Feu, 1916.

F. HENRI BARBUSSE AU FEU

1912:

Mars: Barbusse souffre de pleurésie et séjourne au sanatorium de Leysin en suisse

1914:

4 août: Barbusse s'engage  à quarante et un ans et demande à  être versé dans une unité combattante.

2 décembre: il arrive sur le front.

1915:

8 janvier-15 janvier: Barbusse subit son baptême du feu au cours des combats meurtriers de la cote 119 de Crouy.

Mai: il arrive sur le front d'Artois, où son unité est employée à des travaux de terrassement autour d'Ablain-Saint-Nazaire et de Neuville-Saint-Vaast.

8 juin: il obtient une citation à l'ordre de sa brigade et reçoit la Croix de guerre.

10 juin: il souffre d'une crise de dysenterie à la suite de laquelle il est nommé  brancardier de compagnie.

25 septembre- 30 septembre: il participe à l'offensive d'Artois.

10 octobre: il est cité à l'ordre de l'armée.
18 novembre: il rejoint un régiment à l'arrière.

27 novembre: il est affecté à l'état-major du 21e corps d'armée à Saint-Pol-sur-Ternoise comme secrétaire.

1916:

Rédaction du Feu

Avril: séjour à l'hôpital de Brive.

11 mai-26 juin: permission de convalescence au cours de laquelle il travaille à son roman.

3 août: publication du premier feuilleton du Feu dans L'Oeuvre.

Novembre-décembre: hospitalisation à Courville (Eure-et-Loir) et séjour de convalescence à Plombières (Vosges).

Novembre-décembre: publication du Feu dans le Progrès de Lyon et en volume.

15 décembre: Barbusse reçoit le prix Goncourt à l'unanimité, moins deux voix, celles d'Elémir Bourges et de Léon Daudet.

1917:

Janvier-mars: période d'hospitalisation à Chartres.

Succès du Feu, dont les ventes se poursuivent à un rythme d'environ 10 000 exemplaires par mois.

13 mars: début d'une nouvelle période de convalescence à Paris.

1er juin: Barbusse est réformé et retourne à la vie civile.

(Sources: édition GF. n° 1541, chronologie)

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