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9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 15:25

Traduction d’Etienne Galle, édition GF n°1634

(les références paginaires sont données dans cette édition)

Résumé et recueil de citations sur le thème de « l’enfance »

établis par Bernard Martial, professeur de lettres en CPGE

(Ce résumé ne remplace pas la lecture factuel du texte intégral dans l’édition

au programme et ne prétend pas en reproduire les qualités littéraires.)

XIII. LE SYNDICAT DES FEMMES ET LE LYCÉE NATIONAL (341)

Alphabétisation des aróso (341)

Chrétienne Sauvage amena son amie, Mama Aduni, à la réunion du Groupe. Les réunions se tenaient maintenant dans la cour. Sur le visage des femmes qui se pressaient là, j’identifiai la même lassitude intérieure que sur celui de nos marchandes qui venaient à pied d’Isara. Les jours de réunion, je montais à l’étage et observais du balcon qui donnait sur la cour. Il y avait toujours de petites scènes intéressantes, par exemple une querelle à apaiser, tâche qui revenait à Beere, à Ma Igbore (la Dame âgée aux cheveux blancs) ou à Chrétienne Sauvage. Parfois une des femmes se mettait à chanter ou à raconter une histoire paillarde. Parfois aussi l’atmosphère était celle d’un conseil municipal ou d’une fête (341) impromptue. Certaines des femmes arrivaient avant l’heure pour préparer à manger. Daodu avait l’habitude de passer, au cours de sa promenade et d’écouter quelques instants. Il ajoutait toujours une idée. Il suggéra d’alphabétiser les aróso en leur consacrant une demi-heure à chaque réunion. L’idée fut adoptée. On demanda à Mama Aduni et à la poignée d’aróso qui s’étaient jointes au groupe de répandre la nouvelle. On acheta des fournitures puis chaque oníkaba prit en charge un groupe à chaque réunion. Les discussions se poursuivaient ensuite sur les problèmes d’hygiène, d’organisation de la communauté, de prix des denrées ; elles continuaient à écrire leurs lettres et leurs chiffres (342) avant de reprendre la conversation. La première demi-heure se faisait dans un silence presque total coupé d’éclats de rire, souvent provoqués par Chrétienne Sauvage. Souvent elle donnait des conseils d’écriture. Mama Aduni ou la dame aux cheveux blancs (343) lui reprochaient parfois de déranger la concentration des élèves. Certaines, parmi les plus jeunes, pleines d’enthousiasme furent de celles qui déclenchèrent à Igbèin le grand Soulèvement qui les conduisit à Aké. Elles étaient toujours les premières à arriver et faisaient preuve de beaucoup de zèle. Je devins par accident le maître plein de fierté de ces séances. Dolupo et Koye, les deux aînés des Kuti avaient été enrôlés depuis longtemps. Un jour, je finis par descendre pour aider deux d’entre elles qui se battaient avec des mots. Je découvris que la plupart étaient de villages lointains, non d’Abeokuta ; c’était peut-être la raison de leur avidité d’apprendre.

Les aróso et les contraintes de l’impôt (344)

Puis, elles cessèrent de venir ; elles arrivaient en retard à la réunion. Parfois elles ne venaient pas du tout. On était à l’époque des récoltes. On crut pendant (344) que c’étaient les travaux des champs qui retenaient ces paysannes. On les interrogea et elles expliquèrent : l’une avait été arrêtée par les agents de l’Impôt, les parakoyi [gardiens du marché] avaient pris la moitié des produits comme taxe de marché d’une autre, d’autres avaient été rançonnées par des policiers ou s’étaient perdues pour échapper à des soldats, (345) ailleurs, c’étaient les chefs, l’Alake ou le Blanc de Lagos qui avaient demandé aux adana  [agents qui arrêtent les paysans et les femmes des marchés] l’ajele [agent d’administration, donc le District Officer] de faire le sale boulot.

Le discours de Kemberi (346)

– ASSEZ ! cria Kemberi, une femme dont le nom chrétien était Amelia. (346) Un jour, Chrétienne Sauvage me gifla en m’entendant utiliser ce surnom. On m’expliqua que c’était un surnom spécial [Kemberi semble rappeler « Gambari », terme injurieux appliqué aux Haoussas] que lui donnaient les « épouses » de la concession. Seules des intimes telles que Beere et Chrétienne Sauvage l’appelaient ainsi et seulement lorsqu’elles étaient entre elles. – Assez ! répéta Kemberi. Ce que vous dites, c’est que les femmes du pays egba ne sont plus libres de marcher dans les rues de leur propre ville, d’aller de leur champ à leur maison et de leur champ au marché sans être molesté par des sangsues. C’est bien cela ? Puis elle se tourna vers Mme Ransome-Kuti. – Beere, tu les as entendues ? Qu’est-ce que nous faisons ? tu as dit ; apprenez-leur à lire et à écrire ; c’est ce que nous avons fait. Et nous leur avons dit aussi : donnez à vos enfants une maison propre, saignez-vous aux quatre veines pour les envoyer à l’école. Et elles le font. C’est à cause de ces enfants qu’elles refusent de rester assises chez elles à attendre que leur fainéant de mari apprenne la même leçon. Après tout, les femmes du pays egba sont habituées à travailler dur. Mais maintenant nous leur avons donné une (347) nouvelle raison : leurs enfants. Elles se sont mises à travailler et elles ont donné leurs petites économies pour payer des études à leurs enfants. Et à cause de ces petites choses que nous avons apprises ensemble ces bons à rien d’enfants ne rentrent plus à la maison en mentant, en disant qu’ils sont les premiers en classe alors que tout ce qu’ils ont fait, c’est l’école buissonnière et qu’ils ont eu un zéro rond comme un œil de poisson. Au moins maintenant, certaines d’entre nous savent la différence entre cent et zéro, entre premier et trente-quatrième. Lorsque le bulletin arrive à la maison, même si certaines de nos femmes ne peuvent pas tout lire, elles peuvent en lire assez sur le bulletin pour savoir si cet enfant est en train de gaspiller leur argent. Et si elles ne savent pas lire, elles savent où elles peuvent apporter le bulletin : ICI ! Maintenant ces femmes nous disent qu’elles ne peuvent plus venir ici librement. Les rues d’Egba sont bloquées par les gens contre lesquels nous essayons de les protéger. L’impôt ! L’impôt sur quoi ? Qu’est-ce qui reste lorsqu’on a donné à manger à ses enfants, mis un uniforme d’école sur leur dos et payé les frais d’études ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien imposer ? Une clameur outragée s’éleva. Kemberi ordonna à nouveau le silence. – Il est temps que nous leur disions : arrêtez les impôts. Ils veulent nous saigner à blanc. Disons-leur : arrêtez les impôts.  Un tumulte d’approbation déborda de la cour.

La pétition pour l’abolition de l’impôt des femmes (348)

Mme Ransome-Kuti reçut mandat pour présenter une pétition demandant l’abolition de (348) l’impôt pour les femmes au District Officer et à l’Alake d’Abeokuta ainsi qu’à son Conseil des Chefs. Jamais les femmes n’avaient tenu une réunion aussi longue et le Groupe poursuivit ses discussions en haut longtemps après le départ de la foule. Il n’était pas question pour moi de rentrer à la maison ce soir-là ; je sentais qu’un événement inhabituel se préparait et l’émotion m’empoignait. Tout comme l’Agent d’hygiène, le Percepteur d’impôts était sans doute le personnage le plus redouté d’Abeokuta, sans bénéficier de la tolérance qu’on accordait au premier. Les Percepteurs avaient quelquefois envahi notre maison. Ils dégageaient une telle aura de puissance que j’étais soulagé quand ma mère leur présentait le reçu jaune. Un jour, un percepteur zélé l’accompagna jusqu’à la maison, après une rafle dans les boutiques, pour vérifier qu’elle avait bien payé l’impôt. La déclaration de Kemberi ressemblait donc à la déclaration d’un allié d’une de ces guerres civiles qui paraissait constituer le tissu de l’histoire yorouba comme celui de l’histoire anglaise des manuels. Il y avait aussi le souvenir des femmes d’Isara parcourant leurs pénibles soixante kilomètres et plus, chargées comme des omolanke [charrettes à bras] qui avaient commencé à faire concurrence aux aalaru. Je les voyais en (349) en esprit arrêtées par les adana, forcées de donner une partie de leurs marchandises aux portes d’Abeokuta après les avoir traînées sur une distance aussi inhumaine ; sans compter cet outrage qui me touchait de près : mes élèves qui ne pouvaient plus arriver assez tôt pour leur leçon parce qu’elles avaient poursuivie par le Percepteur. Cela devenait un affront personnel. Avant de m’endormir je pris la résolution que lorsque je serais grand aucun fonctionnaire en kaki ne soustrairait un seul franc d’impôt à mon salaire durement gagné. Le Groupe poursuivit sa réunion jusque tard dans la soirée. Je m’étais endormi sur le banc de la salle à manger et je me réveillai le lendemain matin dans un lit du dortoir du Cours de Mme Kuti.

Le Syndicat des Femmes Egba (350)

Le surlendemain au petit déjeuner j’entendis pour la première fois l’expression « Syndicat des Femmes Egba ». Beere partit pour l’Angleterre peu de temps après. Il fallait qu’elle assiste à des conférences. La boutique de Chrétienne Sauvage devint un lieu de rassemblement pour toutes les femmes d’Abeokuta. Mama Aduni se transforma en une sorte de commandant en chef itinérant, apparaissant à toute heure avec des femmes de toute profession. (350) Elles arrivaient de différents endroits. Je ne cherchais plus maintenant à éviter le travail de la boutique ; en fait, on ne pouvait plus m’en arracher. Certaines de ces femmes venaient d’abord à la mission et je les accompagnais jusqu’à la boutique. Je leur posais des questions. Une seule d’entre elles me trahit une foi sans le vouloir quand je lui demandai pourquoi elle ne prenait pas les chevaux du Chef se trouvant à Itoko. Elle promit de demander à Mme Aduni de présenter ma suggestion. Mais elle en parla à Chrétienne (351) Sauvage aussitôt qu’elle la vit. Mais elle se contenta de hocher la tête en disant : « J’aurais dû m’en douter ».  

Tous mobilisés pour le Mouvement des Femmes (352)

Il y eut une longue accalmie. Personne ne me dit si les femmes avaient cessé de payer l’impôt. J’écoutais maintenant ouvertement et sans utiliser les subterfuges les discussions d’Essay et de Chrétienne Sauvage ; elle lui demanda conseil sur nombre de problèmes que les femmes venaient lui exposer. La vie quotidienne à la mission tournait de plus en plus autour du Mouvement des Femmes. Chrétienne Sauvage voyageait, prenait la parole devant des groupes, recevait à toute heure Quelquefois les visites à la boutique étaient brèves, Chrétienne Sauvage prenait son foulard et son sac et me confiait la boutique puis elle partait avec les plaignantes. Je fermais la boutique à la tombée de la nuit. Elle rentrait souvent tard et discutait avec Essay de la tactique à adopter. Essay devint une sorte de veuf mais s’en trouva très bien. Il élaborait des notes pour ma mère (352) qu’il envoyait à la boutique. Si elle n’était pas à la boutique, je l’ouvrais et la lisais sinon je partais la rejoindre. Chrétienne Sauvage prenait soin de ne pas m’emmener dans des endroits malsains. J’arrivais facilement à deviner les lieux de leurs ennuis en écoutant leurs conversations. Lorsque Essay n’envoyait pas de note, l’arrivée d’une visiteuse aróso fournissait une excuse encore meilleure. Je fermais simplement la boutique et, lui servant de guide, partait à la recherche de Chrétienne Sauvage.

Le Lycée National (353)

Pour la première fois je quittai Abeokuta sans mon père ni ma mère. Bien qu’il fût de plus en plus pris par le Mouvement des Femmes, mon père n’avait jamais perdu de vue le Lycée National où il espérait bien que je finirais par obtenir une bourse. J’estimais qu’il était d’une étonnante insensibilité, lui qui tenait à m’arracher à Abeokuta à cette époque où les événements étaient si prenants. Il avait cependant pris grand soin que mon travail ne fût jamais négligé. (353) Lorsque je ne poursuivais pas ma mère jusqu’au lieu des combats, j’avais beaucoup d’exercices à faire. Je passai les examens ; quelques semaines après je reçus une convocation pour un entretien à Ibadan. Je me fis un nouvel ami en la personne d’Oyé, un garçon qui était lui aussi convoqué et nous formâmes le projet de tenter la grande aventure ensemble. Mes parents toutefois insistèrent pour me donner un chaperon en la personne de Joseph. Je leur dis que j’avais dix ans et que j’avais été aguerri par six mois de survie au L.A. mais rien ne put les faire changer d’avis même quand je dis que les parents d’Oyé avaient accepté de le laisser partir avec le fils du Directeur. Joseph se moqua de moi. – J’espère que les Blancs de ta nouvelle école aiment les mioches raisonneurs. Je fus admis mais sans bourse. Cela signifiait qu’il fallait attendre un an avant de (354) tenter à nouveau ma chance. Joseph alla trouver Chrétienne Sauvage. Maman, s’il vous plaît, demandez-lui de ne pas discuter avec le Blanc. Vous voyez, ils ont été obligés de l’admettre, ils ont été obligés de l’admettre, ils savent qu’il est intelligent. Mais est-ce que vous croyez que le Blanc va donner à manger à un indigène qui va devenir fort uniquement pour lui couper la tête avec une manchette ? J’étais déçu car depuis mon entretien j’étais beaucoup plus motivé par l’idée de rejoindre le Lycée National. Les candidats venaient de tous les coins du pays. Nous arrivâmes avec notre couverture et notre oreiller et l’on nous hébergea dans un dortoir où les amitiés se nouèrent dès la première rencontre. J’étais intimidé par la diversité des élèves qui pour la plupart étaient des HOMMES comme Père me l’avait dit. (355) Mais il y en avait quand même beaucoup de mon âge. Spontanément, ce groupe de jeunes se rassembla tandis que les « papas » leur jetaient des regards pleins de ressentiments. L’un d’eux portait même la moustache.

Les faiseurs de juju (356)

Deux garçons ijebus étaient venus ensemble de la même ville, mais pas d’Isara. Il y avait à peine deux heures que nous étions arrivés à Apatanga, le faubourg d’Ibadan où était situé le lycée, que les autres nous mirent en garde contre eux. Ils avaient apporté un oogun [charme surnaturel, magique] qui devaient semer le trouble. Un garçon d’Edo jurait les avoir vu enterrer quelque chose dans un coin de la classe où nous devions passer les examens. Le fait qu’ils étaient arrivés en avance constituait une preuve supplémentaire de leurs sinistres desseins. Il n’y avait aucune raison que quelqu’un de la province toute proche d’Ijebu partît de chez lui plus tôt que la veille de l’Entretien. Ils étaient venus « gâter le terrain » pour les autres ! Quelqu’un proposa de fouiller leurs bagages et il fut applaudi. Nous trouvâmes tout un assortiment (356) d’objets étranges. Un accueil sinistre attendait le propriétaire des bagages. Je n’étais pas très sûr que ce fût une bonne chose de confronter les deux accusés avec notre trophée. Je savais que nous n’avions pas le droit de fouiller leurs affaires, mais j’admettais qu’il le fallait. Quant à les confronter avec nos découvertes, c’était un autre problème. Je pensais à Bukola, l’àbikú et je passai mes doigts sur mon poignet incisé par le visiteur de Père. Les deux garçons aperçurent le cercle sinistre de leurs accusateurs mais l’un des deux s’emporta en nous traitant de voleurs et en nous menaçant d’aller au commissariat. (357) Le garçon d’Edo qui avait donné l’alerte lui dit que son père était officier de police. Le mois précédent, il avait arrêté quelqu’un qui avait utilisé un mauvais juju comme un autre homme qui avait failli mourir. Le garçon mis en cause se tournant vers son compatriote qui était embarrassé. L’instant suivant, le faiseur de juju s’en alla et son accusateur ordonna de se lancer à sa poursuite. Je ne bougeai pas. Je me retrouvai seul avec l’autre garçon ijebu et lui demandai s’il croyait à ces juju. Son camarade oui ; lui il voulait obtenir une bourse. Son père n’avait jamais utilisé de juju. (358) Il se mit à lire mais j’insistai en lui demandant ce qu’il avait enterré dans le coin de la classe. Quand le groupe revint, bredouille, je lui parlai de l’aveu du garçon d’Edo. L’un des garçons proposa qu’un prêtre dise des prières, un autre de déterrer les objets. (359) Certains étaient terrorisés ; ils avaient peur de voir leurs mains se dessécher. Moi je n’avais pas peur (grâce à mon grand-père). On se dirigea  vers la classe et nous commençâmes à creuser sur les indications du garçon d’Edo. Nous trouvâmes un paquet blanc qu’on se résolut à brûler. (360) Il y eut de petites explosions et le garçon affolé se mit à crier : – Epe lof o ja’de yen ! [ ce sont des sorts dangereux projetés de sa bouche]. Il s’enfuit et tout le monde prit peur. Certains criaient « Jesu » « Jesu Gbami » [Jésus Sauve-moi !]. Le garçon d’Edo répétait à voix basse : « S.M.O.D… »  [Sauve-moi Ô Dieu] comme une incantation mystique. La cause de toute cette agitation revint au cours de la nuit. Au matin ses bagages avaient disparu et son lit était intact. Nous ne le vîmes nulle part au cours de l’Entretien. « Bon débarras » me dis-je. (361) Mais le garçon d’Edo n’était toujours pas apaisé autant par rapport à lui que par rapport à la réaction de son père.

L’opinion de Ransome-Kuti sur les méthodes des professeurs blancs (362)

La curiosité de Ransome-Kuti était sans limites. Il admirait les lycées nationaux sur certains points mais doutait de la capacité des professeurs blancs de donner une éducation valable aux Africains. Pour lui, ils ne savaient pas former le caractère, contrairement à L.A. qu’aucun autre lycée ne pouvait égaler. Il me demanda ce que je pensais des professeurs blancs. (362) Je lui rappelai que nous n’avions pas eu de cours, mais seulement des entretiens et des examens supplémentaires. Ils avaient l’air gentils même si tout le monde avait du monde à comprendre ce qu’ils disaient. Daodu était content d’être allé en Angleterre ne serait-ce que pour mieux comprendre les fonctionnaires des colonies. Il avait plus de doutes sur les professeurs. J’ajoutai que j’aimai bien l’endroit. Il était un peu jaloux. (363) et il explosa quand j’évoquai la possibilité d’avoir une bourse. Il voulait que je vienne le voir à chaque congé pour savoir comment ils s’y prenaient pour enseigner. Il ajouta un autre argument : – On apprend aux élèves à dire « Sir » dans ces écoles. Seuls les esclaves disent « Sir ». C’est une de leurs façons d’affaiblir le caractère de leurs élèves à un âge où ils sont impressionnables. Sir, Sir, Sir, Sir, Sir ! Très mauvais. Il faut que tu viennes nous voir au moment des congés… et encore : Et ils n’utilisent pas de baguette. Ça, c’est une erreur grave. Je n’étais pas d’accord. Il poussa un soupir et disparut.

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