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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 18:12

Rien ne « désarçonne » décidément  le « Cavaliere », ni le « Noemigate », ni son divorce bruyant et onéreux, ni la publication dans le journal espagnol El Pais de photos compromettantes de fêtes dans sa villa Certosa de Sardaigne, ni les révélations de Patrizia d’Addaria, évoquant sa fréquentation tarifée  (2.000 € !) du domicile romain du Président du Conseil en compagnie d’autres call-girls, ni même la dissidence de Gianfranco Fini. Non seulement il remporte son improbable pari de demander un vote de confiance le 29 septembre, mais il persévère dans le scandale comme mode de gouvernement. Aux bourdes graveleuses qui lui assurent une audience permanente dans les médias, Silvio Berlusconi ajoute maintenant de plus en plus les commentaires politiques douteux.  

 

BerlusconiG 450x406- Jeudi 27 mai 2010, à l’issue de la réunion de l’OCDE, à Paris, Berlusconi remet sa chemise noire de provocateur. Evoquant les carnets du Duce qu’il aurait lus récemment et se plaignant de ne pas avoir assez de pouvoirs, il lâche : «J’ose citer une phrase de celui qui était considéré comme un grand dictateur : "Ils disent que j’ai du pouvoir mais ce n’est pas vrai. Peut-être les hiérarques en ont-ils, mais pas moi. Moi, je peux uniquement décider si mon cheval doit aller à droite ou à gauche, rien de plus."» Et d’insister, assis à proximité du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou : «Il m’arrive la même chose, à tel point que tout le monde se sent en droit de me critiquer et de m’insulter.» Il avait déjà affirmé en 2003 que «Mussolini n’[avait] jamais tué personne, il se contentait d’envoyer ses opposants en vacances au loin ». 

- Dimanche 12 septembre 2010 : L'expert de la provocation récidive avec quelques unes de ces phrases polémiques dont il a le secret. Invité d'un meeting des jeunes de son Parti de la Liberté, le président du Conseil conseille aux célibataires transalpins de se marier selon des critères pécuniaires. Lui-même divorcé après le «Noemigate», Berlusconi, se prend en exemple: « Je suis sympa, je suis bourré de fric [...]. Les filles se disent «  Il est vieux et riche, il va bientôt mourir et je pourrai hériter de la totalité de ses biens.» Il enchaîne ensuite  sur son autre thème de prédilection du moment, les dictateurs. Après Mussolini,  place à Hitler. Le Guardian, qui évoque l'affaire, détaille la blague en question: « Les partisans d'Adolf Hitler le supplient de revenir au pouvoir après avoir découvert qu'il est toujours en vie. Après avoir résisté, Hitler répond: « Je reviendrai, mais à une condition... la prochaine fois je serai vraiment méchant.» Éclats de rire dans la salle. Un responsable d'opposition, cité par le site Internet du quotidien britannique, a demandé à Berlusconi de s'excuser auprès d'Israël et de la communauté juive d'Italie: «A ce stade, le problème n'est plus politique ou judiciaire, il est psychiatrique.»

- Mercredi 29 septembre 2010 : Silvio Berlusconi descend à minuit au bas du palais Grazioli, sa résidence romaine, pour saluer un groupe de jeunes venus lui souhaiter son 74e anniversaire  et il alterne confidences politiques et plaisanteries. Il s’en prend d'abord avec violence à la magistrature italienne : « Il faudrait une enquête parlementaire pour vérifier, comme je le pense, l'existence d'une association de malfaiteurs au sein de la magistrature entre juges de gauche qui cherchent à renverser les résultats électoraux », puis il raconte une blague de mauvais goût sur l’histoire d’une famille juive qui cache un autre juif en lui faisant payer une énorme mensualité sans lui dire que la guerre est finie, avant de conclure en disant : « moi je collectionne une blague par jour...et une nana tous les jours ».

- Dimanche 3 octobre 2010 : Le bateleur déclenche encore les rires et les applaudissements de ses supporters à la clôture de la fête de son parti en ironisant sur la gauche qui veut le renvoyer à la maison : « La gauche ne cesse de me dire que je dois rentrer à la maison, mais elle me met ainsi dans l'embarras, parce que moi, j'ai vingt maisons et je ne saurais pas laquelle choisir » avant d’ajouter : « Je connais plus de 2.000 blagues […] mais il ne s'agit que d'éclats de rire qui te vident la tête, elles sont thérapeutiques et il ne peut pas y avoir d'intention maligne dans ces blagues ».

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