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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 18:27

le limogeage du Premier Ministre Ranil Wickremesinghe par le Président Maithripala Sirisena et son remplacement par l’ex-homme fort du pays, Mahinda Rajapakse, le vendredi 26 octobre, le Sri Lanka s’enfonce dans une crise politique. Le président et le Premier Ministre sortant s’étaient pourtant alliés en 2015 pour évincer M. Rajapakse, président du Sri Lanka de 2005 à 2015, et qui était accusé, alors, avec son gouvernement, de corruption et de violation des droits de l’homme dans le cadre de la guerre contre les Tigres tamouls. Depuis, les deux hommes ont cependant accumulé les divergences sur la politique et les tensions entre eux sont montées d’un cran à un an de la prochaine élection présidentielle, où tous les deux envisagent d’être candidats. Dimanche 28 octobre, deux jours après cette nomination surprise, le président Sirisena a justifié sa décision au cours d’une longue déclaration retransmise à la télévision, dans laquelle il a accusé un ministre du précédent gouvernement d’avoir préparé une tentative d’assassinat le visant. Il a également reproché au chef du gouvernement sortant d’avoir pris des « décisions individuelles » sans le concerter et d’avoir laissé prospérer la « fraude et la corruption » dans le pays. Mais le jour même, la crise constitutionnelle a pris une tournure violente quand un garde du corps d’Arjuna Ranatunga, ministre du Pétrole du gouvernement démis, a tiré sur une foule hostile qui tentait de prendre en otage ce soutien de M. Wickremesinghe, tuant un homme de 34 ans. M. Ranatunga a été arrêté le lendemain. Et, alors que la crise entrait dans son troisième jour, de longues files de clients s’étiraient devant les stations essence de Colombo. Le Président du Parlement, Kari Jayasuriya, a déclaré redouter un « bain de sang » et a réclamé, comme Ranil Wickremesinghe, une session d’urgence du Parlement suspendu par le président jusqu’au 16 novembre. Ayant fait amendé en 2015 la constitution de sorte de retirer au président le droit de limoger le Premier ministre, Wickremesinghe considère cet acte comme inconstitutionnel et déclare demeurer à son poste. En l’état actuel, le camp de Ranil Wickremesinghe-Kari Jayasuriya  (UNP) compte 105 sièges sur les 225 du Parlement et celui de Mahinda Rajapkse-Maithripala Sirisena  (SLFP) 98. La majorité des 22 députés restant devrait soutenir M. Wickremesinghe en cas de vote mais de nombreuses tractations sont en cours, selon les observateurs. La communauté internationale a appelé le président Sirisena à réunir « immédiatement » le Parlement afin de trouver une issue à la crise mais le chef de l'État n’a envoyé aucun signe en ce sens.

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