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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 13:43

Tableau établi par Bernard Martial (professeur de lettres modernes)

 

Titre

Thème

Vers à retenir

SPLEEN ET IDEAL

3

Elévation

Le poète s’élevant au-dessus des contingences comprend sans effort « le langage des fleurs et des choses muettes ».

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides

Va te purifier dans l’air supérieur,

4

Correspondances

La théorie des correspondances : dans la nature, « les parfums, les couleurs et les sons se répondent ».

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers.

5

« J’aime le souvenir de ces époques nues »

Nostalgie d’un âge d’or de nudité et de bonheur, face à un monde répressif et corrompu.

J’aime le souvenir de ces époques nues

Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues.

6

Les Phares

Hommage à Rubens, Vinci, Rembrandt, Michel-Ange, Puget, Watteau, Goya, Delacroix.

C’est un phare allumé sur mille citadelles

Un appel de chasseurs dans les grands bois !

7

La Muse malade

Appel désespéré à la muse

Ma pauvre muse, hélas ! qu’as-tu donc ce matin ?

8

La Muse vénale

Que doit faire la muse pour affronter les rigueurs de l’hiver et du dénuement.

Ô muse de mon cœur, amante des palais,

Auras-tu quand Janvier lâchera ses borées,

Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,

Un tison pour chauffer tes deux pieds violets ?

9

Le Mauvais Moine

Par rapport aux moines saints qui glorifiaient la Mort avec simplicité, le Poète se trouve un bien mauvais moine, incapable de transcender son propre dénuement.

Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite,

Depuis l’éternité je parcours et j’habite ;

Rien n’embellit les murs de ce cloître odieux.

10

L’Ennemi

Lutte contre le Temps qui nous dévore : une jeunesse douloureuse, l’automne des idées, un avenir incertain.

Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,

Traversé çà et là, par de brillants soleils. 

11

Le Guignon

(des destinées fatales)

Un poids si lourd à soulever, condamné à l’oubli.

L’art est long et le Temps est court.

12

La Vie antérieure

Une île paradisiaque au couchant, un narrateur éventé par des esclaves.

J’ai longtemps habité sous de vastes portiques […]

C’est là que j’ai vécu dans les voluptés calmes,

Au milieu de l’azur, des flots et des splendeurs,

Et des esclaves nus, tout imprégnés d’odeurs.

13

Bohémiens en voyage

Portrait lyrique de la tribu prophétique pour laquelle est ouvert…

L’empire familier des ténèbres futures.

14

L’Homme et la mer

L’homme et la mer sont des frères même s’ils se combattent.

Homme libre, toujours tu chériras la mer !

La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme

Dans le déroulement infini de sa lame,

Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

15

Don Juan aux enfers

Don Juan ignore, aux enfers, toutes ses victimes éplorées.

Mais le calme héros, courbé sur sa rapière

Regardait le sillage et ne daignait rien voir.

16

Châtiment de l’orgueil

Histoire d’un médecin médiéval qui a voulu défier Dieu et qui est devenu fou.

Immédiatement sa raison s’en alla. […]

Tout le chaos roula dans cette intelligence.

17

La Beauté

Prosopopée de la Beauté qui inspire le Poète.

Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,

Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour

Est fait pour inspirer au poète un amour

Eternel est muet ainsi que la matière.

18

L’Idéal

L’idéal du poète : pas ces beautés de vignettes, mais plutôt Lady Macbeth ou la Grande Nuit de Michel-Ange.

Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses

Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

19

La Géante

Portrait d’une femme-paysage où le poète pourrait vivre.

J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante,

Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.

20

Le Masque

Un corps divin de statue et un monstre bicéphale : derrière le masque, un visage qui pleure parce qu’il faut vivre.

Pauvre grande beauté ! le magnifique fleuve

De tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux

21

Hymne à la Beauté

Qu’importe si la Beauté vient du ciel ou de l’enfer, puisqu’elle rend « l’univers moins hideux et les instants moins lourds ».

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme,

Ô Beauté ? Ton regard, infernal et divin,

Verse confusément le bienfait et le crime,

Et l’on peut pour cela te comparer au vin.

22

Parfum exotique

En fermant les yeux près de la femme aimée, le poète fait le rêve d’une île paradisiaque parfumée.

Une île paresseuse où la nature donne

Des arbres singuliers et des fruits savoureux

23

La Chevelure

Synecdoque de la chevelure comme évocation du corps de la femme et rempli du poète sur la mémoire.

N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde

Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

24

« Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne »

La belle froide et inaccessible et d’autant plus aimée.

Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne,

Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,

Et t’aime d’autant plus, belle que tu me fuis.

25

« Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle »

Femme impure et fatale, instrument du malheur et source de l’inspiration.

Quand la nature, grande en ses desseins cachés,

De toi se sert, ô femme, ô reine des péchés,

-de toi, vil animal, - pour flétrir un génie ?

Ô fangeuse grandeur ! sublime ignominie !

26

Sed non satiata

(mais non assouvie)

Le pouvoir d’enchantement érotique de Jeanne Duval. Le poète devient femme.

L’élixir de ta bouche où l’amour se pavane ;

Quand vers toi mes désirs partent en caravane.

27

« Avec ses vêtements ondoyants et nacrés »

Les courbes et « la froide majesté de la femme stérile. »

Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,

Même quand elle marche, on croirait qu’elle danse.

 

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