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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 11:55

Lourdé de la grotte et de la ville rose, du Capitole et de la capitale, de la santé et des recentrés, de tous les minis « se taire », Philippe « Ouste ! » devrait être blasé. Ce héros de Nougaro (ou de Camus : »L’étranger » du Quai d’Orsay, un sacré Meursault) continue pourtant de chanter en chœur  « Il faut tourner la page » et « Nougat-York » après « I was born to lose ». « Il soupire où ? » aurait dit Bernadette au temps des miracles virginaux. Il a pourtant encore la santé le cardiologue : blindé, le clerc de la 2e DB (2e génération des Douste-Blazy) est persuadé qu’on lui a échangé son Capitole rose pour celui, plus blanc, de Washington : « Vous voyez bien qu’on me porte aux nues ! »

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 11:54

Depuis quelques semaines, un nouveau jeu fait fureur sur internet. Il s’agit de noter ses professeurs à partir de six critères : « clair, intéressant, disponible, équitable, respecté, motivé » (pourquoi pas beau/belle, bien rasé, sympa, cool, jeune, mince, généreux, amusant, laxiste… ?). Les résultats souvent liés à une seule appréciation sont livrés en pâture au grand public avec le nom des enseignants et des établissements. Un des co-fondateurs du site Not2be.com, Stéphane Cola, a d’ailleurs abandonné la liste UMP de Pierre Lellouche à Paris pour se consacrer à cette entreprise dont il prétend qu’elle correspond à un besoin d’expression et qui doit aider, selon lui, les professeurs à progresser ( ?). Il s’appuie par ailleurs sur l’exemple de plusieurs pays européens qui ont déjà ce genre de site comme le célèbre spickmich.com allemand pour légitimer son projet. Les syndicats d’enseignants ont vivement réagi à cette initiative en portant plainte auprès de la CNIL ; le SNES a, quant à lui, assigné en référés les fondateurs du site. Le ministre de l’Education enfin, a condamné à son tour  avec fermeté cette initiative. Sur les sites participatifs de la toile les débats font rage. Pour répondre aux uns qui semblent trouver le projet « intéressant » et aux autres qui en profitent pour se déchaîner sur « les professeurs frileux et tyranniques incapables d’accepter de se remettre en question », j’ai écrit ces quelques lignes que je propose au débat au risque de faire de la publicité à ce site qu’il faudrait peut-être ignorer.

1.  SUR LA NOTATION : « Il est temps de permettre aux élèves d’exprimer leur opinion par des notations » dit un internaute. Qu’est-ce que ça veut dire « noter » ? Les professeurs notent les compétences et les connaissances des élèves en fonction d’un programme, d’une progression et d’un travail accompli en classe, en application d’un certain nombre de critères explicités, relatifs au fond et la forme. La notation dépend à la fois du niveau attendu dans une classe donnée par rapport à des programmes, à un examen ou un concours précis et des performances respectives des autres élèves. Elle permet à l’élève de se situer par rapport aux objectifs à atteindre et à évaluer ses acquis, ses progrès et ses difficultés. Bref, ON NE NOTE PAS L’ELEVE mais simplement ses activités, en s’interdisant toute remarque blessante ou humiliante. La note que l’on peut attribuer à un élève ne préjuge rien de sa personnalité, de son caractère et de ses qualités humaines. Elle est objective, réfléchie et rationnelle (même dans une matière comme le français) puisqu’elle est le fruit d’une définition précise et le résultat d’une réflexion approfondie comme en témoignent les longues réunions d’harmonisation qui se tiennent au moment du baccalauréat, en amont et en aval des épreuves. Cette science porte un non : la docimologie qui n’a rien à voir avec la pifométrie ou la démagogie. Je rappelle enfin qu’on a supprimé les classements dans les classes pour éviter justement de stigmatiser les élèves en difficulté. Quant à la transmission des notes, elle est toujours confidentielle. On ne publie pas les bulletins scolaires sur internet ou sur les murs de la ville, on les remet en mains propres aux parents ou on les envoie par courrier.

2. SUR LE SITE INTERNET : «  Ce qui manque dans notre pays, ce sont les contre-pouvoirs. Et cela devrait commencer dès l’école. N’importe que parent d’élève sait que certains instits ou profs peuvent prendre un élève en grippe et lui « matraquer » sa notation pendant une année ou plusieurs années ». Nous y voilà, la vengeance, le règlement de comptes, la lutte des « classes », le pouvoir ! L’école n’est pas un lieu de pouvoir mais de savoir. Ce site pseudo-démocratique qui invite les élèves de noter leurs professeurs me paraît par conséquent démagogique, populiste et malsain. Il laisse croire aux élèves qu’ils ont les capacités d’évaluer leurs professeurs alors qu’ils vont porter sur eux des jugements d’ordre passionnel ou affectif et certainement pas rationnel et professionnel[1]. Ils vont NOTER LES PERSONNES et non leurs compétences et leurs connaissances sans aucune réflexion sur les finalités et la pertinence du travail[2]. En entretenant la confusion des rôles, cette démarche ne rend pas service à l’élève puisqu’elle le maintient dans l’illusion de l’omnipotence alors que l’apprentissage naît de l’écoute, du respect, de l’admiration, de l’humilité, de la reproduction, du dialogue et du doute. Il faut souvent des années pour apprécier ce qu’un professeur nous a apporté (les graines doivent prendre le temps de germer) au-delà de l’inévitable réaction répulsive au travail intellectuel. La nature humaine encline à la facilité et au repli dans ses certitudes n’aime pas la contrainte nécessaire à l’acquisition d’une culture et d’une habitude d’efforts.

Que les élèves discutent avec leurs enseignants de l’efficacité ou de l’opportunité de leurs méthodes, je trouve cela très utile et même indispensable[3]. Les professeurs le font d’ailleurs au quotidien en s’adaptant à la capacité d’assimilation de sa classe. Mais je suis choqué de voir se mettre en place, sous de vagues justifications libérales (qui sont en réalité des prétextes mercantiles) un système nauséabond de délation publique digne des heures les plus sombres de la Révolution Culturelle Chinoise. Devra-t-on faire défiler les professeurs désignés à la vindicte populaire avec des bonnets d’âne et des pancartes de contrition (dazibaos) sur le grand air de la calomnie du Barbier de Séville, ou bien leur faire porter un san-benito et des mitres de papier comme Candide à Lisbonne avec la note infâme écrite en rouge dans le dos ? Il revient aux autorités de l’Education Nationale d’évaluer leurs personnels en fonction des missions que la société leur assigne mais ce n’est pas à la foule de passer sa colère sur ces boucs-émissaires. L’éducation est l’affaire de tous. Au lieu de désigner du doigt des coupables, nous ferions mieux de renouer ce dialogue et de trouver des moyens de travailler ensemble.

« C’est tout de même intéressant de voir qu’il y a des professions qui s’estiment en droit de ne pas être jugées » Mais nous le sommes sans arrêt puisque nous sommes en relation directe avec des élèves qui nous obligent forcément à nous remettre en question. Mais que l’on arrête avec cette obsession hiérachisante de la notation. Les professeurs vont-ils noter les parents ? les maris leur femme ? les enfants leurs parents, les résidents leurs voisins, les jeunes leurs amis, les vieux les nouvelles générations ?


[1] Samedi 1er mars dans l’émission de Paul Amar, un lycéen de terminale avoue qu’il a mis 3 à sa prof de maths pour se venger d’elle car c’est la note qu’elle lui met : « Normal » dit-il en riant.

[2] Le site répertorie toutes les écoles, de la maternelle au lycée. Ce qui suppose qu’en enfant de trois ans pourra noter une institutrice ayant trente ans de métier et qui pourrait être sa grand-mère.

[3] Le dialogue avec les parents est fondamental lui aussi.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 00:12

Si tu reviens, j’annule tout

Aurait dit le hibou jaloux

Mais l’hirondelle enfuie du toit

Aurait lâché pauv’con, casse-toi.

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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 13:17

Délit de fuite ou Déby de suite ? Idriss qui se redresse grâce à son adresse n’est N’Djamena où on l’attend. Le président, tel Robinson, aurait cru Zoé ? (non pas pour Defoë mais pour de vrai). A quoi tchadien le sort ! Le dissidents du Soudan ont finalement pesé plus dans cette affaire de colin-maillard que les effets de cols et de manches du gaillard Maître Collard

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 14:05

Des Italiennes qui épousent les rois ou présidents français, la chose n’est pas nouvelle. En 1547, Catherine de Médicis s’unit à Henri II ; elle sera la mère de trois rois : Charles IX, François II, Henri III et jouera un rôle majeur au moment des guerres de religion en soutenant le parti catholique. Après la répudiation de la célèbre Reine Margot, Henri IV, le successeur d’Henri III se remarie en 1600 avec Marie de Médicis qui assurera la Régence à la mort de son mari et suscitera la réprobation à cause de l’influence de Léonora Galigaï et de Concino Concini. En 1855, une autre beauté transalpine soulèvera la polémique en devenant la maîtresse de Napoléon III. La comtesse de Castiglione, âgée d’à peine dix-huit ans (l’empereur en a 47), passe  pour « la plus belle femme du siècle ». Elle sera une des figures marquantes de la photographie, en étant notamment le modèle de Pierre-Louis Pierson. En 1913, Henriette Adeline Benucci épouse religieusement  un président de la République en exercice : Raymond Poincaré. La cérémonie est célébrée dans son appartement de la rue de Babylone par le recteur de l'Institut catholique, le futur cardinal Alfred Beaudrillar ; ils étaient mariés civilement depuis 1904 mais la Première Dame voulait attendre la mort de ses deux premiers maris pour consentir à cette union religieuse.

Nous ne parlerons pas du couple actuel qui occupe les médias. Mais profitons-on en  pour continuer notre leçon d’histoire. En 1931, Gaston Doumergue épousait une divorcée, Jeanne Gaussal à la mairie du VIIIe arrondissement douze jours avant la fin de son mandat. La femme du prédécesseur de Poincaré à l’Elysée posait déjà pour les magazines  comme en témoigne la couverture de l’Illustration en 1906 montrant Jeanne Bresson Fallières. Quant à Jeanne Nivoit, épouse d’Albert Lebrun (président de 1932 à 1940), elle était, elle aussi, chanteuse (cantatrice soprano). Les concerts étaient d’ailleurs le divertissement favori du couple. Nil novi sub sole (Rien de nouveau sous le soleil)

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 11:53

Certes, Nicolas Sarkozy n’a pas prononcé de vœux monacaux de pauvreté et de chasteté mais là, force est de constater que, tous principes otés, sans Grace mais avec Carla, il fait mieux que Rainier sur son rocher. Après la BBC (Bye-Bye Cécilia), TMC (Télé Montrez Carla) devrait devenir la chaîne officielle du régime. Même Albert avec sa nageuse sud-africaine a perdu la main. A moins qu’il ne se mette avec Manaudou… pour relancer sa carrière médiatique: sirène, Laure deviendrait princesse.

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 11:49

 

Paroles: Jérôme Kerviel, Daniel Bouton.

Musique: Société Générale 2008

d'après une chanson de Joe Dassin: La bande à Bonnot (1968)

A la Société Générale

Une fraude éclata et dans la douleur

La bande à Bouton se couvrit

Désignant à la foule un jeune trader

Coupable d’une perte de 5 milliards d’euros

Comme si Kerviel jouait au casino

Le scénario faillite prédit par un Fillon

C’était la banque à Bouton

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 11:40

Jeunes, personnes à revenus modestes, qui recevez une lettre d’injonction au moindre déficit bancaire, ne vous inquiétez plus, la Société Générale autorise désormais des découverts de 5 milliards d’euros. Chômeurs, travailleurs précaires,  immigrés que l’on accuse de toucher indûment les aides de l’Etat, ne vous inquiétez plus, preuve vient d’être faite que l’on pouvait être la fille de l’ancien PDG de Schneider, payer l’ISF et toucher le RMI (plus de 40.000 € de 1999 à 2005). Il est vrai que Mademoiselle Pineau-Valencienne vient d’être condamnée par la justice et que le papa avait eu lui-même quelques menus différends avec la justice belge en 1994.

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 11:39

Jacques Attali vient de remettre un rapport de 316 propositions pour « la libération de la croissance ». Comme le proclame haut et fort le, professeur Tournesol de la politique française (il se tourne du côté du soleil), c’est tout ou rien, lui ou le chaos, Attali ou l’hallali. Et Tintin qui lui a commandé ce rapport libéral l’assure qu’il est prêt à l’appliquer. Etrange quand même. On avait cru que le dit-président, élu depuis sept mois, était déjà porteur d’un programme, on pensait que c’était au Parlement de faire des propositions de lois, on s’imaginait même que l’ancien conseiller de Mitterrand à l’Elysée était de gauche. Naïfs que nous sommes. Tel Attila, où l’Attali passe le social trépasse. Profitant de ce jour de gloire le Penseur de la République s’est permis d’apostropher la classe politique et économique dans son ensemble. Il est vrai que sa propre expérience à la tête de la BERD et dans l’Angolagate ont fait lui un parangon d’éthique et d’efficacité. Mais son hymne aux vertus du marché a été gâché par un jeune courtier de la Société Générale qui le même jour a fait la démonstration de la fiabilité de ce capitalisme. L’ouverture ne suffit pas. Il faut aussi la couverture.

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 00:16
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