Bonheur, l’encre du mot
Ne va-t-elle pas couler
Echo de vent et d’eau
Que l’on ne sait capter ?.
Sur un mot de banane
Les beaux discours se fanent
Sur un oubli d’un jour
Se voilent les amours.
Heur, l’ancre du vaisseau
Ne va-t-elle pas lâcher
Et relâcher aux flots
Le marin égaré ?
L’espace d’un sommeil
S’étouffe le soleil
Faut-il pour te garder
Te mettre en un musée ?
Bonheur, œuvre fragile
Ne t’en va pas casser
Résiste aux malhabiles
Qui pour te caresser
Manquent de t’étrangler
Dis-moi tous les secrets
Qui te font conserver
Au fond de nos creusets.
Au plus profond des yeux
De la fille d’ailleurs
J’ai vu brûler le feu
Qui réchauffe mes heures
Ne laissent pas ces enfants
Qui ne savent comment
T’aimer sans se froisser
De toi se détacher.
Bonheur, sois conciliant
Nos caprices du jour
Vont t’ennuyer souvent
Dans leurs nombreux détours
Apprends nous le repos
De ces journées sans maux
Edicte-nous la paix
Qui fait longévité.
Et puis fais que chaque heure
Sois vraiment la bonne heure
Bon mot et bonne humeur
Sourire et peu de pleurs
Seulement pour sentir
Des larmes de plaisir
Couler sur le visage
Comme une pluie d’orage.