XXVIII. Les informations précieuses de Josselin.
Josselin se souvient de Robic et Le Guillou. Ils étaient dans la même classe. Ils avaient été renvoyés une semaine pour avoir voulu prendre l’argent d’un garçon. Puis ils s’en étaient pris à un chien dont ils avaient coupé la tête en obligeant une vieille gardienne à assister au spectacle. Josselin avoue que ses balades quotidiennes n’ont pour but que de les surveiller. Il louait des voitures pour les suivre, le maire lui remboursait les locations. Josselin l’a suivi jusqu’à un hangar, il y a deux ans. Il distribuait les rôles à ses complices : le Tombeur, le Lanceur, Jeff, le Prestidigitateur, le Joueur, le Poète, le Ventru, Domino, Gilles et le Muet, son chauffeur. Josselin connaît les adresses des planques. Josselin reconnaît Gilles sur une photo de la classe de terminale du lycée de Rennes en 1986 : Hervé Pouliquen, 33 rue de la Verrière à la Barrière.
XXIX. Robic veut faire tuer Adamsberg par le Prestidigitateur.
Robic déteste les fêtes que sa femme organise tous les dimanches pour exhiber sa richesse. Il l’a épousée à Sète pour profiter de sa fortune mais il voudrait divorcer. Sauf qu’elle en sait trop et menace de tout dire. Robic est content de s’être débarrassé du docteur Jaffré. Il lui a donné rendez-vous à l’aquarium de Saint-Malo pour le payer. Adamsberg commence à le gêner. Il veut l’éliminer en recourant au Prestidigitateur.
XXX. Arrêter Gilles.
La soirée dure longtemps dans l’auberge de Johan. Adamsberg complimente Josselin. Il y a désormais un lien entre le tueur de Louviec et la bande de Robic. Les hommes repèrent la maison de Pouliquen sur le plan cadastral. Adamsberg va aller méditer sous le grand dolmen. Johan est tétanisé par la vue d’un papillon de nuit.
XXXI. Instructions pour arrêter Gilles.
Adamsberg donne ses instructions pour arrêter Gilles chez lui. Retancourt se présentera avec des formulaires de la mairie. Ils feront irruption derrière elle.
XXXII. Arrestation et interrogatoire de Gilles.
Retancourt se présente chez Gilles pour le recensement. Il la fait entrer. Adamsberg et Matthieu font irruption dans la maison. Mais Gilles prend Retancourt en otage en la menaçant de son revolver. Les deux commissaires déposent leurs armes. Et soudain Retancourt abat sa main sur le poignet gauche de l’homme et le tord. Il lâche son pistolet. Elle le soulève et le fait passer au-dessus d’elle. Adamsberg lui passe les menottes. La perquisition commence. Dans le garage, ils trouvent la voiture : les pneus ont été nettoyés mais ils trouvent quelques particules de liège. Les commissaires ont trouvé 3 passeports, 3 pièces d’identité et 5 permis de conduire, dont un au nom d’Hervé Pouliquen.
Au commissariat de Rennes, l’interrogatoire de Gilles Lambert – Hervé Pouliquen commence pour l’assassinat du Dr Loig Jaffré dans la soirée du 5 mai. Ils ont été ensemble au collège de Combourg et au lycée de Rennes. On l’a retrouvé à Los Angeles il y a 26 ans sous le nom de René Genêt, puis en France avec l’identité de Paul Merlin. Il est rentré des Etats-Unis 17 jours après Pierre Robic. Ses comptes ont été épluchés. On a retrouvé 4 pistolets. Matthieu revient sur les épisodes de Sète où Robic se faisait appeler Bordeaux, et de Los Angeles avec l’héritage de l’Américain.
XXXIII. Attentat sur Adamsberg et arrestation des tireurs.
A l’aquarium de Saint-Malo, Robic ne trouve pas Gilles. Il veut menacer Adamsberg pour obtenir la libération de son complice. Le ministre de l’Intérieur ne pourra pas se permettre de perdre un homme comme Adamsberg. Pour ce tir sur le commissaire, il décide de changer de tireur : ce sera le Joueur.
A l’auberge, Adamsberg s’éloigne de deux mètres pour prendre un appel. Soudain un coup de feu retentit. Adamsberg porte la main à son bras en se pliant en deux. Son sang coule. Retancourt rattrape le tireur et l’immobilise ainsi que le chauffeur qui l’attendait. Josselin reconnaît les deux hommes de main de Robic : le Prestidigitateur est Yvon Le Bras et le chauffeur « Domino », Jean Gildas. Ils ont déjà identifié cinq personnes de la même classe. Le tireur habite Louvigné et le chauffeur Bois-sur-Combourg. Ils vont faire des perquisitions.
XXXIV. Perquisition chez Le Bras et Gildas. Deuxième attentat contre Adamsberg.
Le divisionnaire leur a donné l’autorisation de perquisitions. Adamsberg est à l’hôpital. Dans un des coffres, on trouve des faux papiers de Le Bras aux noms de Jérôme Verteuil, Georges Charron, Roger Fresnes et Martin Serpentin ! Le père de la Serpentin a divorcé et s’est remarié avec une femme qui avait déjà un fils, Alain Joumot. Joumot est donc le frère « adoptif » de la Serpentin. Chez Gildas on trouve deux petits coffres. Robic est informé de l’arrestation des deux hommes mais il n’entend pas abandonner ses projets.
Adamsberg reçoit un message : « faites relâcher Gilles, le Prestidigitateur et Domino sur l’heure avec immunité ou vous le paierez de votre vie. L’agression d’hier n’était qu’un premier avertissement. Vous en recevrez un deuxième. Si ces hommes ne sont pas libres d’ici demain, vous mourrez. » (364) Adamsberg transmet l’avertissement à Matthieu, à l’attaché ministériel et au divisionnaire de Paris. Le divisionnaire lui répond de prendre des gardes du corps.
A 19h, tout le monde se réunit à l’auberge pour faire le point. Adamsberg est là, avec le bras en écharpe. L’État ne cède pas à la menace, répond le ministère. Gildas n’a pas suivi Gildas à Los Angeles. On attend 22h30 pour organiser la sortie d’Adamsberg. On éteint les lumières, huit hommes l’encadrent mais le Joueur réussit à atteindre le commissaire à la cuisse gauche. Et il grimpe en haut de l’arbre.
XXXV. Organisation de la protection d’Adamsberg. Arrestation de Grossman et de Verdurin.
Les médias se font l’écho des deux attentats et de la pression pour libérer les détenus. Toute l’équipe de Matthieu est mobilisée à Rennes pour les interrogatoires. On a fourni de nouveaux boucliers pour protéger Adamsberg et deux véhicules à vitres pare-balles. On gare l’ambulance devant la porte et on adopte la formation en tortue. Le tueur est déjà en place sur le haut de son arbre. On attend qu’il fasse nuit pour l’attraper. Johan propose une chambre à Adamsberg. A 22h15, les policiers installent les projecteurs. Le Joueur accepte de descendre.
Mais, arrivé à 12m, il saute et tente de s’enfuir. Retancourt le rattrape, l’écrase et s’en prend au chauffeur. Les hommes sont arrêtés et reconnus : le chauffeur, « Jeff » s’appelle Karl Grossman et le « Joueur » ou « Sauteur » Laurent Verdurin. Le Joueur avoue qu’il est « resté coincé avec eux ». Il est soulagé d’être libéré de Robic.
XXXVI. Enlèvement de Rose, la fille de Johan.
Les perquisitions commencent aux domiciles de Grossman et de Verdurin. Josselin vient pour leur donner une information : la veille à 12h30, à Montfort-la-Tour, il a croisé Pierre Le Guillou en moto. Il l’a suivi jusqu’à une maison au 7 rue du Cormier à la sortie de Montfort. Selon Mercadet la maison appartient à Yannick Flennec. Le Guillou est le « Tombeur ».
A 12h30, Adamsberg reçoit un nouveau message : « nous détenons la fillette de Johan, Rose. Sa vie contre les cinq prisonniers, sans condition. En absence de résultat, la gosse mourra demain, à treize heures. » (391) Adamsberg est prêt à se livrer ; Il prévient Johan qui s’effondre. Robic a reconnu la fillette qui était à la Une de Sept jours à Louviec pour un prix de dessin. Il faut faire venir 20 gendarmes supplémentaires. Adamsberg appelle Mme Kerbrat au sujet de Rose. Elle leur reproche d’être toujours fourrés chez Johan.
10 policiers de Combourg et 20 hommes de Dol-de-Bretagne et de Rennes arrivent. Il y a 14 planques et 5 maisons à visiter. Faute de réponse du ministère, Adamsberg envoie l’information aux médias. Vers 17h, ils reviennent, les mains vides.
A 18h, Maël arrive. Il était déjà venu la veille mais n’avait pas pu entrer. Il a appris la disparition de la petite par son patron, le comptable, ami de la maîtresse d’école. Il a demandé son après-midi et il est allé chez Le Guillou, installé derrière la haie. Il a vu des gars entrer avec des paquets : jouet, habits, matelas. Ils sont quatre à l’intérieur.
Adamsberg obtient l’intervention du divisionnaire. Les consignes d’intervention sont données : « Elle a 8 ans, donc très capable de défoncer une fenêtre avec une chaise » (406).
XXXVII. Rose libérée de la planque de Le Guillou.
A 19h15 les voitures démarrent, suivies d’une ambulance. 20 minutes plus tard, ils sont devant la maison de Le Guillou. On donne de la viande pour les chiens. A 20h, la serrure saute. Ils voient Le Guillou et Robic et demandent où est la petite. Par un soupirail, ils aperçoivent l’enfant allongée sur un matelas.
Mais Robic marchande la remise des clés de la porte blindée contre l’effacement de sa condamnation personnelle. Ce qui provoque la colère de Le Guillou. Adamsberg demande à Mercadet de fabriquer un faux message d’amnistie. Robic accepte ainsi de libérer Rose. Elle a été droguée avec un barbiturique. Heureusement, l’ambulance est là.
XXXVIII. Retour au calme. Des nouvelles de Rose.
Tout danger est écarté pour Rose. Grâce à Josselin et Maël. Les blessures d’Adamsberg sont désinfectées.
Demain, Robic sera libéré pour faire croire au message. La Brigade risque gros. Mercadet efface le faux message. Rose a ouvert les yeux. Elle pourra parler le lendemain.
XXXIX. Les autres complices identifiés.
Quatre hommes restent à identifier. Le « muet » : Claude Berthou, le « Lanceur » : Germain Cléach, le « Ventru » : Félix Hénaff, le « Poète » : Robin Corcuff. Six perquisitions à faire. Robic essaiera de quitter le territoire. Sa photo est diffusée à toutes les polices.
XL. Le témoignage de Rose et les perquisitions.
A 8h, Adamsberg est dans la chambre de Rose. Elle raconte son enlèvement et reconnaît les hommes qui l’ont tenue prisonnière. Puis Johan entre.
A midi, les perquisitions sont terminées. Le Ventru et le Lanceur n’étaient pas à Los Angeles. Ils n’étaient pas au courant du barbiturique donné à l’enfant. Ils dénoncent 22 méfaits de leur chef. Les vrais tueurs de la bande sont Le Guillou, Le Bras et Pouliquen. Chez Robic, ils finissent par découvrir les coffres.
XLI. Médiatisation. Interrogatoires de Robic, Le Guillou, du Muet et du Poète.
Les médias régionaux et nationaux s’intéressent désormais aux affaires de Louviec. Mais personne n’est au courant de l’enlèvement de Rose.
On interroge Robic et Le Guillou. Le premier se sent protégé, le second est rageur. Les deux hommes sont devenus des ennemis farouches. Le Guillou dit que c’est lui qui a tué le Bourlingueur qui avait assassiné Jameson. Le Guillou n’était pas au courant du projet de tuer Rose.
Le Poète et le Muet prétendent ne pas être au courant du kidnapping. C’est Robic qui est descendu à la cave avec les barbituriques. Ils devaient la libérer le samedi. Ils révèlent où sont leurs coffres.
XLII. Le dolmen et l’âne du garde du corps.
Un quart d’heure plus tard, on évacue Robic à l’abri de la presse. Un homme de Louviec a observé la scène et reconnu Robic. Robic est rentré chez lui. Sa femme n’est pas là. Il s’en tirera bien au procès. Il n’a pas une pensée pour ses dix hommes.
A 19h, Adamsberg se hisse sur la plate-forme de son dolmen. Puis il discute avec un de ses gardes du corps. Il voudrait avoir un ânon mais n’a pas de terrain. Peut-être que Chateaubriand serait d’accord pour le mettre dans son pré avec son cheval. Il doit d’abord convaincre sa femme.
XLIII. Surveillance de Robic qui prépare son évasion.
A l’auberge, on apprend la composition de la potion de la Serpentin : une escroquerie. Six hommes sont chargés de surveiller Robic chez lui. Adamsberg n’a pas prévenu le ministère de la libération de la petite.
Le lendemain, Adamsberg revient sur son dolmen. On a surpris Robic en train de passer onze appels. Il organise probablement son évasion. Il faut être prêt à resserrer les mailles.
Robic passe son dernier appel. A 3h30 une voiture l’attendra sur le chemin de la Malcroix, il pénètrera dans son entreprise par la porte latérale. A 19h30, il reçoit un message : l’annulation de liberté est à craindre. On lui donne rendez-vous près de son cellier à 21h.
Les hommes continuent de réfléchir aux hypothèses à l’auberge. Maël les rejoint. Il leur parle d’une ancienne porte de cave qui donne sur un tunnel débouchant sur le chemin de la Malcroix. Josselin les rejoint. Tout Louviec est au courant que Robic est libre. A 21h30, les policiers se mettent en place.
XLIV. Mort de Robic et de sa femme.
Vers 7h45, le jardinier découvre le corps de Robic, son patron couvert de sang. Il appelle la gendarmerie de Combourg : il a un couteau planté dans les poumons et de nombreuses blessures. Il a les yeux crevés. Il n’y a pas de couteau Ferrand, pas d’œuf. Il a été frappé 40 fois. Il y avait 35 invités le soir quand le jardinier est parti. Le jardinier n’aimait pas son patron. Avec sa femme, c’était la guerre. M. Robic voulait divorcer mais ne voulait pas lui laisser la moitié de l’argent. Berrond et Retancourt interrogent la domestique. Mme Robic était ivre. Elle est montée pour vomir mais n’est pas redescendue. Robic a dit qu’il fallait la laisser se reposer. Sur son téléphone, on découvre qu’une voiture devait venir le chercher à 3h30, il a aussi reçu un message lui donnant rendez-vous devant le cellier à 21h.
Berrond monte pour prévenir Mme Robic. Il la découvre étranglée. Robic l’a tuée. Adamsberg prévient le légiste qu’il y a un second cadavre. Dans la chambre de Robic, ils découvrent un sac à dos et un passeport au nom de Jacques Bontemps.
La femme du garde du corps est d’accord pour l’ânon.
XLV. ATTENTION : CES DEUX CHAPITRES RÉVÈLENT QUI EST LE TUEUR DE LOUVIEC !!!
C’est le tueur de Louviec qui a massacré Robic qui avait l’intention de fuir. Les coups ont été portés de la main droite sans dévier : 39 blessures. La mort est située entre 21h et 21h30. Il y a trois piqûres de puces. Aucune sur sa femme.
Le maître d’hôtel est scandalisé par les questions de la police sur l’hygiène des chiens. Il n’avait pas d’œuf sous la main. Le meurtre était imprévu. Il lui restait bien un quatrième couteau Ferrand mais celui-ci était prévu pour quelqu’un d’autre.
L’auberge se remplit dès 12h30. Sept jours à Louviec parle de la mort du couple Robic. Le ministre de l’Intérieur est furieux qu’on ait laissé Robic en liberté. Adamsberg invente des excuses. Danglard le prévient que le cambrioleur à la cagoule a été identifié et arrêté. La presse se déchaîne contre la police. Johan veut leur rendre justice en parlant de sa fille libérée. Maël est là. Il parle d’un homme qui est passé devant lui. Il a relevé la plaque RSC.
(SPOILER) arrête ton baratin, Maël […] on connaît le tueur […] c’est toi, Maël » (489)
XLVI. ATTENTION : CES DEUX CHAPITRES RÉVÈLENT QUI EST LE TUEUR DE LOUVIEC !!!
Tout le monde est stupéfait. Maël s’insurge. Adamsberg explique : Maël ne supportait pas qu’on lui « tape » dans le dos, même « cordialement ». Mais il y a une autre raison plus essentielle à côté de laquelle ils sont passés. Adamsberg décode le message de Gaël : « vic…oss…ta…pé… jou…mo…est…mor… », « laissons…gar… ».
(SPOILER) Vic » et « oss » ne désignent pas Josselin mais « Yvig » (nom de famille de Maël – « ig » se prononce « ic » en breton) : « Yvig… bosse… tapée ». Et ce n’est pas « Joumot » mais « jumeau » : « Yvig bosse tapée jumeau est mort ». « Il arrive, très rarement, qu’un embryon se fixe sur un autre embryon et s’y développe en partie. Cela peut-être n’importe où sur le futur enfant, sur son front, dans l’abdomen, sur son dos. Et en effet, il s’agit d’un jumeau. Une fois l’enfant né, le fœtus inachevé qu’il porte en lui, inaperçu à la naissance, peut croître durant des années, permettant l’apparition d’un crâne, de cheveux, d’éléments de torse, de fractions de membres. Ce fœtus incomplet, non viable, peut prendre l’aspect d’une bosse à l’endroit où il s’est fixé, et donner une impression solide au toucher. » (494) Maël s’est attaché à ce jumeau inachevé, il a appris qu’il portait un frère et non une bosse. Il ne tolérait pas qu’on frappe sa bosse, au risque d’abîmer son jumeau. Il a fait croire qu’il était bossu alors que c’était tout autre chose. On lui a expliqué que ce jumeau risquait de le faire dépérir. Il a refusé de se faire opérer. Il risquait de le perdre à cause des claques. Gaël en donnait beaucoup. Anaëlle, très cordiale, tapait sans retenue. Le maire également. Le médecin et la psychiatre voulaient le faire opérer, parce qu’ils savaient. L’embryon est mort. Il risquait une septicémie. Le docteur l’a emporté de force. Le jumeau lui a été enlevé à l’hôpital de Rennes. Cela lui a sauvé la vie mais cette perte a été le déclencheur des meurtres. Il a joué au Boiteux pour emmerder les gens. Et il a élaboré un plan pour se venger de ceux qu’il considérait comme responsables de la mort de son frère. Pour le docteur, il a délégué son meurtre à Robic en lui donnant la marche à suivre.
Avec son plâtre au bras gauche, Maël était insoupçonnable. Adamsberg enlève alors la bande qui entoure la partie supérieure du plâtre, une large en taille en V était pratiquée dans le haut du plâtre. Un faux plâtre, facile à fabriquer pour un maçon, un plâtre pratique pour cacher le couteau avant le meurtre ainsi que le sachet servant à cacher les plastiques pour protéger les chaussures. Robic, il fallait l’éliminer à son tour. Il lui avait sans cesse tapé sur l’épaule. Il fallait frapper. Il a donné rendez-vous à Robic. Les œufs ? il fallait donner un sens. La victime avait provoqué le mort d’un embryon, d’un fœtus. Le maire avait su par le docteur que ce n’était pas un fœtus : « Prévenez le docteur du danger qu’il court ». La mallette qu’il a confiée à sa sœur contenait les restes de son frère. (502) Il a tout fait pour faire accuser Josselin… pour le protéger. Lui aussi souffre de ne pas être comme les autres. Le dernier couteau devait servir à tuer le chirurgien qui lui a ôté l’embryon mortel. Maël est menotté.
XLVII. Épilogue.
Les médias sont informés de la conclusion de l’enquête. L’équipe d’Adamsberg à Paris est tenue au courant. On adresse des félicitations à la Brigade. Après avoir appris la nouvelle de l’enlèvement de Rose, on porte aux nues les policiers qu’on critiquait la veille. L’équipe reprend le train. Johan embrasse Retancourt sur les deux joues.
XLVIII. L’ânon Vicomte.
Mardi vers 11h, Adamsberg attend avec Josselin. Le garde du corps arrive. Il remercie Josselin pour l’ânon et lui paye les 320 €. L’ânon « Vicomte » est mis dans le pré avec le cheval de Josselin. « C’est tout de même quelque chose un dolmen » dit Adamsberg.
2. Critique.
Il est peu de dire que le nouveau « rompol » de Fred Vargas, six ans après Quand sort la recluse (2017) était attendu, tant la romancière jouit d’une grande réputation dans le monde des lettres, et en particulier du roman policier. D’autant qu’avec Sur la dalle, elle renouait pour la dixième fois avec son héros Adamsberg, présent dans les romans suivants :
- L’Homme aux cercles bleus (1991), Prix du festival de Saint-Nazaire 1992.
- L’Homme à l’envers (1999), Grand prix du roman noir de Cognac 2000, Prix Mystère de la critique 2000.
- Pars vite et reviens tard (2001), Prix des libraires 2002, Grand prix des lectrices de Elle 2002, Deutscher Krimipreis.
- Sous les vents de Neptune (2004)
- Dans les bois éternels (2006)
- Un lieu incertain (2008)
- L’Armée furieuse (2011)
- Temps glaciaires (2015), Prix Landerneau polar 2015.
- Quand sort la recluse (2017)
- Sur la dalle (2023)
A la rentrée 2023, le roman trônait en bonne place à la devanture des librairies à côté des futurs prix littéraires. L’élégance de la couverture, en noir et blanc ajoutait au prestige de la signature. On achète un Vargas comme on achète une berline allemande, sur le prestige du logo et la confiance de la marque : élégant, sobre, fiable, durable. Un roman de 509 pages. Quand on aime, on ne compte pas. Et on en redemande…
Je me suis offert l’Audi du polar, avec le souvenir vivace du plaisir de lecture de Pars vite et reviens tard, devenu un classique. Je suis un lecteur persévérant et tolérant, ne demandant qu’à être « embarqué » et « convaincu » par les romans, en connaissant l’effort que l’écriture représente. Je ne cède pas aux emballements ou aux dénigrements grégaires et je tiens à me faire un avis personnel en allant jusqu’au bout de la lecture. Et, en général, le plaisir de valoriser les œuvres dans mes commentaires s’ajoute à celui de la lecture. Je n’aime guère les critiques qui exécutent les livres en cinq minutes, sans parfois même les avoir lus. Et je préfère choisir de bons livres qui me permettront de faire des critiques enthousiastes. C’est que j’avais l’intention de faire en ouvrant ce livre.
Or, il faut que j’admette que Sur la dalle m’a laissé sur ma faim (même si on passe son temps à table), et ce n’est pas un mauvais jeu de mots. Je situe ma crise de foi à peu près à la fin du chapitre XXIII, à la page 261, c’est-à-dire à peu près à la moitié du roman. Jusque-là, l’enquête d’un Maigret-Adamsberg en Bretagne progressait certes lentement (à sauts de puces) mais dans une certaine cohérence et homogénéité thématique : des meurtres mystérieux dans le vieux Louviec. Et puis le polar à la Simenon tourne subitement au mauvais western-film de série B avec l’apparition d’une bande de mafieux assez grotesques dont on se demande pourquoi ils sont revenus s’installer à Louviec après Los Angeles. A partir de là, on a bien du mal à suivre cette intrigue souvent invraisemblable qui part dans tous les sens et semble oublier son propos initial. Voilà le mot. Le roman n’est certes pas le réel mais il suppose un minimum de complicité entre l’auteur et le lecteur. Il faut y croire. Ce pacte de lecture se lézarde ici et introduit des fissures dans l’ensemble de l’édifice, qui irisent jusqu’aux premières fondations.
L’addiction aux romans de Fred Vargas tient au plaisir de retrouver la galerie des personnages « particuliers » de la Brigade auxquels on pardonne en général tout par le brio de la narration. Sur la dalle nous prive d’emblée de l’érudit Danglard, de Mordent, de Froissy, de Voisenet dans son exil breton. Restent l’hypersomniaque et féru d’informatique Mercadet qu’on croirait ici être le double de Pénélope Garcia dans Esprits criminels, la caricaturale et herculéenne Retancourt, croisement entre Rambette, Schwarzie et Wonderwoman, capable de briser des menottes et d’immobiliser trois malfaiteurs au chapitre VI, deux au chapitre XIII, puis un autre au chapitre XXXII et encore quatre autres aux chapitres XXXIII et XXXV ! Bien la peine de mobiliser autant de policiers et de gendarmes avec cette héroïne de Marcel ! Veyrenc semble à peine là, à part pour apprécier les talents de baryton de Johan. Quant à l’omniprésent Adamsberg, il semble surtout briller par ses absences et ses élucubrations. Passons sur ses lubies de marcher dans la rivière ou de s’allonger sur le dolmen. Il est surtout très bavard et son talent de policier semble être dans l’imagination et l’élucubration que dans l’anticipation et l’organisation.
Mais que diable la Brigade a-t-elle été faire dans cette galère ? Qu’est-ce qui justifie qu’une brigade parisienne aille enquêter en Bretagne ? Si l’on en croit la narratrice, rien ne se passe vraiment à Paris et les rares affaires se résolvent si facilement que chacun a le temps de s’adonner à ses loisirs (chapitre VI) et de faire du tourisme policier. La Bretagne, donc. Pourquoi pas ? comme dans une série du samedi soir sur France 3 : Meurtre à Louviec. Et Fred Vargas n’y va pas avec le dos de la cuiller dans le cliché bretonnant. D’abord avec les noms : Gaël Leuven, Malo-Auguste de Coëtquen, Gaël, Maël Yvig, Jean Armez, Kemener, Erwann, Anaëlle Briand, Le Floch, Gwenaëlle, Yvon Briand, Jeslin Cozic Kristen Le Roux, Hervé Kerouac, Tristan Cloarec, Mikaël Le Bihan, Corentin Le Tallec, Alban Rannou, Katell Menez, Pierre Robic, Pierre Le Guillou, Yann Radec, Hervé Pouliquen, Yvon Le Bras, Jean Gildas, Yannick Plennec, Mme Kerbrat, Félix Hénaff, Germain Cléach, Robin Corcuff… toute une liste de noms trouvés apparemment dans un dictionnaire des patronymes bretons. Le brassage des populations et le métissage des noms semblent avoir épargné cette contrée reculée. Faire couleur locale peut confiner à la condescendance parfois. D’autant que ne manquent aucun élément du folklore local : chouchen, crêpes et dolmen. Il fallait d’ailleurs une figure tutélaire et un monument au milieu de ce Puy du Fou breton : François-René de Chateaubriand, son château de Combourg et son clone touristique Josselin de Chateaubriand, habillé à la mode du XIXe siècle : « pantalon serré, chemise blanche, gilet, veste noire » (28). Page 98, Adamsberg dit d’ailleurs à ses hommes qui s’apprêtent à partir en mission dans la lande bretonne : « pas de costume, des pantalons simples, vagues, des chemises larges, à carreaux s’il vous plaît, des pulls peu usagés, des sweat-shirts, rien de serré, rien détroit, rien de particulièrement à la mode ». Tout juste s’il ne recommande pas les chapeaux ronds et les coiffes bigoudènes et de danser la gavotte Le ministre de l’Intérieur lui-même intervient quand il apprend qu’on s’en prend à Josselin de Chateaubriand. Il faut sauver le soldat Chateaubriand, qui fait la fierté de la France ! Pour cela, on congédie le commandant divisionnaire Le Floch (tant pis pour Jean-François Parrot) et on dépêche l’unité d’élite à Louviec. Bizarre. Cette vision de la Bretagne paraît finalement assez méprisante et jacobine.
Outre les patronymes et les clichés régionaux, la Bretagne semble une région bien arriérée dans ce roman si l’on en croit Fred Vargas. On croit aux superstitions, aux escroqueries médiévales de la Serpentin, au combat entre les Ombreux et les Ombristes. Dans l’internat, on faire souffrir les chats et il y a une suspicion d’inceste entre Joumot et la Serpentin. Pire encore, à la fin du XXe siècle ou au début du XXIe siècle, Anaëlle, Jeannette, la fille de Kristen Le Roux ont recours à des « arrangeuses » c’est-à-dire à des faiseuses d’anges. « Cette ordure de Gaël aurait mis enceinte une femme d’ici, il y a bien six ans de cela. […] Il l’a obligée à se débarrasser du fœtus ni vu ni connu » (189). La légalisation de l’avortement votée à Paris en 1975 semble ne pas avoir franchi les limites de la Bretagne. Et on ne parle pas des puces qui infestent la population. Il fallait des symboles. Tant pis si c’est aux dépens des Bretons qui font le dos rond. Et on comprend la réaction du commissaire Matthieu qui se sent évincé au chapitre VIII par des collègues venus de Paris. La femme de Berrond n’est-elle pas une de ces « arrangeuses » ?
Les exagérations, les caricatures et les invraisemblances se multiplient dans le roman. « Il nous faudrait quelque chose comme cinquante hommes. […] je peux te fournir environ vingt-deux hommes de Rennes et vingt des gendarmeries locales. Plus nous huit. […] Égale cinquante hommes » (219) Le ministre de l’Intérieur promet d’envoyer soixante hommes et dix hélicoptères p. 227, en mélangeant d’ailleurs allègrement gendarmes et policiers, p. 230, il est question de l’arrivée de cent deux policiers dans le village et de trois camions-cantines, cinquante flics patrouillent dans Louviec, soixante assurent le cordon du périmètre (249) ce qui n’empêche pas d’ailleurs le meurtre du docteur Jaffré…. On fait repartir les hommes puis on les convoque à nouveau : dix policiers de Combourg et vingt hommes de Dol-de-Bretagne et de Rennes p. 395. On se croirait à Paris au moment des attentats.
On a déjà parlé de l’irruption incongrue de Pierre Robic au chapitre XXIV et du déraillement narratif de cette nouvelle histoire dans la logique du récit. Mais cette histoire de mafia bretonne tient plus des Pieds Nickelés ou de la 7e compagnie que du Parrain ou de Scarface. A en juger d’abord par les noms des acolytes : le Tombeur, le Lanceur, Jeff, le Prestidigitateur, le Joueur, le Poète, le Ventru, Domino, Gilles et le Muet, son chauffeur. Escrocs et gangsters à l’insu de leur plein gré qui ont des scrupules de gazelles dès qu’on leur apprend que Robic était un criminel, un kidnappeur d’enfants. « Ah bon ? je ne savais pas, Excusez-moi monsieur l’agent ! » Ces surnoms de bande dessinée à bon marché sont à la mesure de ces bras cassés que Retancourt aplatit comme une crêpe. On croit à peine à cette arnaque de Robic qui parvient à détourner l’héritage d’un millionnaire américain célibataire, sans enfant, superstitieux et naïf. On a du mal à croire que ce Robic puisse être chef d’entreprise de « Votre logis de A à Z », à moins qu’il ne soit spécialisé en « casseroles ». On comprend encore moins pourquoi cette bande de zozos revienne s’installer à Louviec où ils sont connus depuis l’enfance ! Ridicule aussi d’envisager que tous ces escrocs étaient ensemble sur les bancs du collège à Combourg et du lycée à Rennes, y compris le muet ! Bac techno, section perçage de coffres ? Josselin et Maël, leurs camarades de classe n’ont pas de mal à les reconnaître. Le grand méchant Robic, comme on n’en fait plus, cumule tous les stigmates de la noirceur : il martyrise les chiens (dont il coupe la tête au chapitre XXVIII), il tue sa femme, le Bourlingueur, veut tuer Rose, Adamsberg, il se désintéresse du sort de ses collaborateurs, le notaire américain véreux meurt dans l’explosion de son avion (rien que ça !). Robic multiplie les chantages avec Adamsberg pour obtenir la libération de ses hommes ou sa propre immunité. Et pour avoir les clés de la cave, le commissaire imite un mot du ministre et on laisse partir l’assassin dont on devine qu’il va chercher à s’enfuir. Grotesque. Mais il y a une justice : il finit lui-même par être tué. Comme si ça ne suffisait pas dans cet empilement d’histoires enchevêtrées, il faut évoquer l’intrigue de Sim l’anguille avec les deux sbires Longevin et Desmond qui poursuivent Adamsberg et Retancourt jusqu’au fond de la Bretagne et l’attaque de la bijouterie (avec un autre clown cambrioleur à la cagoule à grosses mailles tricotée). Fred Vargas veut-elle empiler dans ce roman toutes les histoires qu’elle n’a pas écrites pendant six ans ?
Dans la série des invraisemblances, notons encore cette phrase : « Elle a huit ans, donc très capable de défoncer une fenêtre avec une chaise » (406) Après Retancourt Robocop, l’auteure ne semble pas choquée d’affirmer qu’une petite fille de huit ans puisse défoncer une fenêtre. Pas plus d’ailleurs que de justifier que Robic ait pu reconnaître Rose parce que sa photo était à la Une d’un journal pour un concours de dessin à l’école ! Tout aussi curieux de voir l’Auberge des Deux écus de Johan se transformer en auberge espagnole où tout le monde entre et sort, à commencer par Josselin et Maël qui sont tenus informés de tous les secrets de l’enquête. Maël l’ex-Bossu et Josselin le pseudo-cossu en savent souvent bien plus sur les événements que les policiers. Chateaubriand feint d’aller aux champignons mais suit la bande à Robic en louant des voitures qu’il se fait rembourser par le maire ! Il connaît les noms des complices de Robic, les adresses des planques. Maël, de son côté, avertit les hommes de l’enlèvement de Rose ce qui lui vaut la gratitude de Johan ! Et ne parlons pas de Johan le cuistot Caruso qui fait la cuisine pour un régiment et pour tout Louviec ! On ne fait que manger dans ce roman sans qu’il ne soit jamais question de factures et de notes de frais. Et l’on parle beaucoup. Les dialogues répétitifs alourdissent beaucoup le roman. On soupire.
Pour en revenir à la résolution de l’énigme policière, rappelons aux lecteurs qu’on dévoile de nouveau dans les lignes suivantes le nom du coupable. Passez donc votre chemin si vous comptez lire le roman. En tuant Robic, Maël ferme la longue parenthèse du blockbuster Robic and Co. Et, in extremis, Adamsberg nous donne une solution pour le moins surprenante. Sa validité scientifique est largement douteuse. Sa crédibilité romanesque assez farfelue, surtout au bout de cinq cents pages d’approximations. Avant une ultime farce : les restes du jumeau dans la mallette remise à sa sœur.
C’est vrai, on cherche la petite bête. Mais c’est un peu la méthode d’Adamsberg qui aime les araignées, les puces ou les hérissons. Cet inventaire est pesant à la manière de ce roman qui en fait trop pour être au net. Qui trop embrasse, manque le train. C’est dommage. Pour se consoler, lisons ou relisons les premiers romans de Fred Vargas en attendant le prochain qu’on espère meilleur.
PARS VITE ET REVIENS TARD de Fred Vargas, éditions Viviane Hamy, 2001.
« Cito, Longe, Tarde », « CLT » : c’est le conseil de celui qui trace ces initiales sous des quatre à l’envers peints sur les portes des maisons pour conseiller aux habitants de fuir. Fuir quoi ? La peste ! diffusée dans Paris à l’aide de puces à rats envoyées dans des enveloppes pour infecter des victimes ciblées. Incroyable ? Pendant que, place Edgar-Quinet dans le XIVe arrondissement, Joss Le Guern, l’ancien marin devenu Crieur, annonce d’étranges messages en ancien français et en latin, des hommes commencent à mourir dans la ville. Et quand les médias s’emparent de l’affaire, la psychose de la « Mort noire » se répand. Grâce à Decambrais, un conseiller en « choses de la vie » que les messages intriguent, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg et son adjoint Adrien Danglard vont se mettre sur la piste. Ils apprennent « qu’en gage d’amour les hommes fortunés prirent l’habitude d’offrir un diamant à leur fiancée, pour les protéger du fléau », de la peste. La dernière en France date du XVIIIe siècle, à moins que ce soit 1920… On ne vous en dira pas plus car on vous en dirait trop sur cette intrigue complexe et inquiétante qui réserve bien des surprises. On saura la vérité mais on retiendra surtout les portraits de toute une série de personnages étranges : Marc, l’homme de ménage-médiéviste, Lizbeth, l’ex-prostituée américaine noire et chanteuse, Bertin le Normand patron du Viking, Damas, le marchand de rollers amoureux de Lizbeth, Ferez le médecin-psychiatre, Adrien le flic qui élève seul ses cinq enfants et noie sa solitude dans la bière, Clémentine Courbet, une vieille dame de quatre-vingt-six ans qui fait de bonnes galettes, Antoine Hurfin, de Romorantin et Camille, la fille de la Reine Mathilde… ah ! Camille ! qui fait tourner la tête d’Adamsberg et qui un soir… part vite et loin : « cito, longe, tarde ». Si vous vous grattez, ce ne sont pas les « nosopsyllus fasciatus », les puces à rats, c’est seulement la curiosité, le plus beau défaut quand on aime les livres.
Et puis après, jetez-vous sur les autres romans de Fred Vargas, de son vrai nom Frédérique Audouin-Rouzeau : Fred comme diminutif de Frédérique et Vargas comme pseudonyme (le même que sa sœur jumelle Joëlle, peintre contemporaine connue sous le nom de Jo Vargas). Fred Vargas, chercheuse en archéologie, écrit ses « rompols » (romans policiers sans sexe ni sang) par plaisir, par érudition mais aussi par amour : des gens et de Paris qui est le personnage principal de cette énigme. Peu importe qui est coupable. Il ne faut pas se fier aux apparences : « la faute et l’apparence de la faute » comme dit Decambrais, qui sait de quoi il parle.